Lumière, désir, semence, mort, luxure et noirceur
Imprécations païennes, couplets funestes, jouissance...
Celui qu'on nomme « Lord » convoque la puissance
De musiques bannies dont il est l'agenceur.
Forgé dans sa patrie des Mille Lacs turbides,
Gravant un second tome en sa sombre saga,
Son metal noir et lourd chante les beaux dégâts
Causés par le golem de neuf songes morbides.
Ô monde sursitaire, avant que les ténèbres
Finissent d'engloutir tes orgueilleux gravats,
Entends la mélopée du doux été qui va
Quelques notes furtives, puis l'éruption funèbre !
À ta place, désormais, s'érige mugissant
Tout un Pandémonium d’arpèges délétères,
Saturé de guitares, grondant comme un cratère,
Bercé d'orgues surgies du vide éblouissant.
Dans cet âpre univers de limaille et de soufre
Où chaque pierre tremble aux cris du troubadour,
Frayant parmi les coups d'implacables tambours
D'exquises mélodies s'écoulent hors du gouffre :
Qu'elles suintent des plis d'une sinistre fleur
Abominablement belle au creux de la sente
Ou que leurs accords guident, splendide et harassante,
La transe chamanique aux ferventes douleurs
Elles s'infiltrent, ivraies fertiles, dans les rouages
De mornes mécanismes, délivrant leur venin
Au cœur du rythme lent de féroces engins :
Elles sont le toxique antidote aux ravages.
Lumière, désir, semence, mort, luxure et noirceur...
Une succube entame un ultime cantique :
Entends-la, voyageur en ce rêve ! Elle indique
Ta fin, La Fin de Tout et de toute douceur.
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