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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Daniel Droste
(chant+guitare+claviers)

-Chris Hector
(guitare)

-Stephan Wandernoth
(basse)

-Cornelius Althammer
(batterie)

TRACKLIST

1) The Isle
2) The Thing That Made Search
3)
Like Red Foam (The Storm)
4) The Weedmen
5) To Mourn Job

DISCOGRAPHIE


Ahab - The Boats of the Glen Carrig



Il arrive que les changements de registre aillent dans le sens d’un obscurcissement et d’un durcissement du ton musical. En général il s’agit d’un « retour aux sources », le fameux « album le plus heavy » et autres mystifications plus ou moins conscientes. Néamoins, la plupart du temps, l’évolution se fait vers plus de clarté, plus de mélodie. Normal, la jeunesse bouillante cède la place à une maturité plus ou moins apaisée. Les gars d’Ahab sont des gens normaux. Ils font donc évoluer leur musique selon le courant principal.

The Giant avait amorcé une remontée de la fosse des Mariannes vers la surface, de l’univers lugubre, effrayant et magnifique à la fois des deux premiers albums vers un monde fait de clairs-obscurs parfaitement équilibré. Où nous conduisent maintenant les pas des compatriotes de Karl Heinz Rumenigge (honni soit son nom) ? Vers des mélodies émollientes et faiblardes, suivant ainsi le parcours de certains britanniques à la mode ? Bien heureusement la réponse est sans appel : non. Ahab continue à être métallique et c’est déjà un gros soulagement. En revanche, les amis du chasseur de Moby Dick ne font pas de funeral doom sur The Boats of the Glen Carrig. Le growl des profondeurs reste certes présent, il reste quelques passages d’une noirceur de jais, mais Ahab s’oriente clairement vers du doom-death. C’est un fait  et de ce fait peuvent découler deux questions. L’une est  « Pourquoi ? ». Réponse :  parce que. L’autre est « Comment ? ». Ou plutôt : « Comment se débrouillent-ils dans ce nouvel univers, certes proche de celui du funeral doom, mais pas totalement similaire non plus ? ». Réponse : plutôt pas mal, sans pour autant frôler l’excellence. Au rang des qualités de ce quatrième opus, on trouvera une ambiance réussie, construite sur de longs passages acoustiques qui rappellent parfois la bande à Akerfeldt (cf. la mélodie acoustique ouvrant le deuxième tiers de "The Thing That Made Search") alternés avec la rythmique lancinante des gros riffs propres au genre.

The Boats of the Glen Carrig a son atmosphère propre, et c’est un bon point. De plus, la première partie est fort séduisante. On en retiendra l’excellent  "The Thing That Made Search". Son riff principal « rampant » et les plaintes émanant des guitares confèrent au titre une force indéniable, force soulignée par des parties acoustiques délicieuses. "Like Red Foam", et ses guitares utilisées en modes « noisy », est quant à lui le morceau le plus court de l’histoire du groupe et également le plus rapide (au royaume des escargots, les tortues sont reines). On le classera également dans la catégories des réussites. Malheureusement, tout le matériel employé pour la construction de ces bateaux n’est pas d’aussi bonne qualité. D’une part, le chant clair, qui n’était pas le plus grand des atouts de The Giant, continue à être d’un niveau moyen. Ampoulé et un peu plaintif, s’il n’empêche pas d’apprécier la musique, il n'est pas une vraie valeur ajoutée. D’autre part, l’ennemi redouté arrive à monter à bord sur la seconde partie du voyage : il s’agit de l’ennui. Dans un ultime soubresaut, "To Mourn Job" redevient intéressant après un début poussif, mais "The Weedmen" a été presque entièrement contaminé. D’une manière générale, The Boats of the Glen Carrig ne possède pas les moments épiques de ses trois prédécesseurs, et si taxer l’album de morne serait exagérer, on n'y trouve pas les « faits marquants » des autres œuvres.
Bref, il faut se rendre à l'évidence : le dernier travail du groupe n'est pas un chef-d'oeuvre.
 
Conclusion : The Boats of the Glen Carrig est un album en demi-teinte. Il possède bien sûr la marque des grands groupes (car Ahab est un grand groupe, cela ne fait pas l’ombre d’un doute), mais le début du quatuor allemand dans la catégorie doom-death laisse un peu à désirer. Si leur changement de cap est assez bien maîtrisé, s’il parvient à être brillant et envoûtant par moments, The Boats… séduit plus par l’ambiance que par de grands faits d’armes. On sèchera vite ses larmes et on s’en contentera en attendant la prochaine livraison des aventuriers des mers métalliques.



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