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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Benjamin Guerry
(guitare+chant)
 
-Jeff Grimal
(guitare+chant)
 
-Aurélien Edouard
(guitare)
 
-Jérôme Charbonnier
(basse)
 
-Léo Isnard
(batterie)

TRACKLIST

1) Searching for R Olmstead Introduction
2) Shadow Over Innsmouth
3) When the Stars Align
4) The Ritual
5)
Wanderings
6) In Screams and Flames
7) Mare Infinitum
8) My Love for the Stars (Cthulu Fhtagn)

DISCOGRAPHIE

Al Azif (2012)
Tekeli-li (2014)
EOD - A Tale of Legacy (2017)
Cosmicism (2019)

The Great Old Ones - EOD - A Tale of Legacy
(2017) - postcore black metal - Label : Season Of Mist



Et si ? C’est le genre de questions auxquelles on aime bien répondre, sûrement parce qu’elles nous permettent de refaire la réalité à notre goût. Et si The Great Old Ones n’avait pas mis ses narrations dans Tekeli-li ? Oui, je suis borné des fois, mais elles me font encore frissonner. Et bien cet album aurait grimpé l’échelle de mes valeurs. Et si le groupe maîtrisait encore plus ses compositions ? Alors il titillerait sérieusement le coup de cœur. Et si on comprenait leur musique sans entendre que tchi à Lovecraft ?

Car s’il est bien une chose qui n’a point changé, c’est bien l’obsession du groupe pour Lovecraft. L’influence textuelle et thématique du sieur est toujours omniprésente, et il est donc bien évidemment impossible d’y échapper. Matez, même une personne comme votre dévoué chroniqueur qui n’a jamais lu une ligne de cet auteur reconnaît pourtant ses thèmes, c’est dire. Pourtant, pour répondre à la question en introduction, oui on peut tout à fait apprécier, aimer, adorer EOD – A Tale of Legacy sans paner un sou de Lovecraft. Car il y a la musique. Oh oui, la musique. Les Français ont clairement franchi le palier qui leur restait à gravir. Ils ont monté les chaussettes, mis les chaussures de marche et n’ont pas eu peur devant la dureté de la pente. Mieux, ils l’embrassent comme pour mieux s’en jouer.
C’est ainsi que les chansons à la durée inavouable se déploient avec une facilité stupéfiante. Il faut entendre "Shadow Over Innsmouth". Bien sûr il y a une intro excellente, courte mais parfaite dans son rôle de metteuse d’ambiance. Mais ce titre, mazette. Il fait mal ce titre. L’ambiance au cordeau de Tekeli-li est toujours là, apocalyptique, teintée de postcore, étouffante. Elle ne laisse pas respirer. Sauf que… nous n’avons pas forcément envie de respirer tout pris que nous sommes à nous délecter de la majesté des riffs et de la maestria avec laquelle The Great Old Ones confectionne son atmosphère. Pris, prenante, puissante, les trois p sont respectés (si tant est que ce fût jamais une règle) pour un résultat qui atteint les espérances hautes que j’avais fixées dans le groupe. Car pour répondre à une autre question de l’intro, oui, finies les déclamations lues. Leur absence libère l’album d’un poids qui démangeait.
Cependant il serait bien futile de s’acharner sur ce qui restait malgré tout un détail, peut-être désagréable, mais un détail. Car pour répondre à la troisième et dernière question, oui, le groupe maîtrise encore plus ses compositions. Parler de bond en avant serait injurier son prédécesseur et ce n’est ici pas le propos, mais se farcir à la suite "Shadow Over Innsmouth" et "When the Stars Align" (et "The Ritual") est une source poils hérissés incommensurable. Ne pas se vautrer sur une musique aussi dense dans ses atmosphères tout en tapant dans des plaisirs différents, riffs éthérés, percussions, blasts incapacitants, est une belle performance. Ce qui pendait au nez de The Great Old Ones, c’était l’ennui dû à la pédanterie. Effronterie suprême, c’est avec hauteur qu’ils regardent ce spectre s’éloigner. Pourrait-on vraiment leur reprocher quelque chose ? Rien de flagrant si ce n’est cette fin d’album acoustique trop longue (cependant très belle).


C’est donc avec un grand plaisir que cette chronique se termine sur un coup de cœur. Pour la France, pour Bordeaux, pour le metal extrême. Le chroniqueur que je suis, apprécie toujours de se prendre des mandales. Et en début d’année c’est d’autant plus savoureux. Les conséquences de cette déflagration risquent de résonner jusqu’à la fin de cette année.


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