CHRONIQUE PAR ...
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
-Fuchs
(chant)
-Ady
(guitare)
-Dr. Pest
(claviers)
-Volk-Man
(basse)
-Sir G.
(batterie)
TRACKLIST
1) Wir Sind Zurück
2) Der Rote Reiter
3) Auf Und Nieder
4) Folgt Uns
5) Hört Mich An
6) The Great Experience Of Ecstasy
7) Franz Weiss
8) Die Freiheit Ist Eine Pflicht
9) Herz In Flammen
10) Brüder Auf Leben Und Tod
11) Ich Bin Weg
12) Ich Nehm Dir Deine Welt
13) Ich Werd Bleiben
DISCOGRAPHIE
En Allemagne, il y a une Reiter-mania. Die Apokalyptischen Reiter fait déplacer les foules et enflamment les cœurs là où, en France, ils laissent bien plus indifférents. La faute à l’usage de la langue allemande, si peu mélodieuse à nos oreilles. Pourtant leur dernier album Tief, très éclectique, regorgeait de qualités. Die Rote Reiter est le dixième album des Allemands et marque leurs vingt ans de carrière.
Le premier morceau, "Wir Sind Zurück" met tout de suite les pendules à l’heure. Des influences death claires (on pense à Dark Tranquillity pendant certains passages), du rythme, de la mélodie, de l’agressivité… Exit les ballades au piano, le côté pop... Le groupe effectue un retour aux sources vers la musique qui a fait son succès. D’ailleurs, vous aurez tous traduit le titre de la chanson qui signifie "nous sommes de retour"… Le côté death mélodique se retrouve ainsi sur toute la continuité de la galette. En cela, Die Rote Reiter est beaucoup plus cohérent que son prédécesseur. Les Allemands développent deux types d’ambiance : des morceaux rapides et rentre-dedans, très efficaces et d’autres à l’inverse très lourds et lents, aux ambiances particulièrement soignées. C’est certainement l'un des points forts des différentes pistes. Les atmosphères donnent une identité aux morceaux. Un peu de mélancolie sur "Wir Sind Zurück", les maisons hantées sur "Die Freiheit Ist Eine Pflicht", un hommage à Psychose d’Hitchcock sur "The Great Experience Of Ecstasy" (du coup on pense aussi à Children Of Bodom), le break au piano sur "Frank Weiss".
Ce qui ressort en premier de la musique de Die Apokalyptischen Reiter, c’est la langue allemande. On ne va pas se mentir, c’est un gros frein à l’appréciation de leur musique. Malgré quelques morceaux bourrés de growls où la langue devient un point fort, c’est plutôt l’inverse qui prédomine. Le chanteur Fuchs a un style varié et sait adapter sa voix aux chansons. Mais les Allemands font dans le mélodique. Ils sont toujours en recherche du refrain qui tue, qui reste dans la tête, qui prend aux tripes. On comprend d’ailleurs bien qu’ils puissent cartonner en Allemagne tant leur musique est accessible (dans le bon sens du terme). Ils ont une vraie maîtrise de la composition. Et une fois qu’on accepte la langue, on ne peut qu’apprécier leur travail. Outre le chanteur, le guitariste se fait remarquer. Sur Die Rote Reiter, ses solos font toujours mouche. Simples et mélodiques, il apporte un plus indéniable aux compositions. Celui de "Wir Sind Zurück" reste un des meilleurs passages de l'album. On remarquera aussi les claviers, essentiels, qui apportent beaucoup aux ambiances des morceaux. La rythmique se fera surtout repérer lors des morceaux plus groovy ("Ich Bin Weg").
Retour aux sources pour Die Apokalyptischen Reiter. Plus metal, plus cohérent, plus puissant, Die Rote Reiter est paradoxalement plus accessible. Moins bordélique que son prédécesseur, l’album ressemble à une sorte de Dark Tranquillity rock avec beaucoup de chant clair. Nul doute que certains fans de melodeath devraient se pencher sur l’album, ils risqueraient d’être surpris... Et si vous aimez la langue de Goethe, foncez !