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CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Simone Simons
(chant)

-Mark Jansen
(chant+guitare)

-Isaac Delahaye
(chant+guitare+mandoline+bouzouki+ukulélé)

-Ariën Van Wessenbeek
(chant+batterie)

-Coen Janssen
(claviers+piano+orchestrations)

-Rob Van Der Loo
(basse)



TRACKLIST

1) Eidola
2) Edge of the Blade
3) A Phantasmic Parade
4) Universal Death Squath
5) Divide and Conquer
6) Beyond the Matrix
7) Once Upon a Nightmare

8) The Cosmic Algorithm
9) Ascension - Dream State Armageddon
10) Dancing in a Hurricane
11) Tear Down Your Walls
12) The Holographic Principle - A Profound Understanding of Reality

DISCOGRAPHIE


Epica - The Holographic Principle
(2016) - metal symphonique - Label : Nuclear Blast



Epica, tête d’affiche du metal symphonique à chanteuse, est ancré dans le style depuis maintenant quinze ans, avec à la clé huit albums studios, des lives à foison, des EP’s et des concerts par centaines. Tout le monde connait Epica, à l’instar de Nightwish et Within Temptation. Après avoir atteint les sommets avec The Phantom Agony en 2003 et Design Your Universe en 2009, les néerlandais ont proposé par la suite Requiem for The Indifferent, pire offrande du combo, puis The Quantum Enigma, revenu à un style plus conventionnel, de bonne facture mais sans le petit grain de folie qui lui permet, contrairement aux deux albums cités ci-dessus, de faire partie du top du metal sympho. Que peut présenter désormais un groupe dont on sent les idées s’essouffler ? La bande à Simone va vous surprendre (en mal ou en bien, c’est selon) avec The Holographic Principle qui, selon Mark Jansen, traite « du futur proche, où la réalité virtuelle permet aux gens de créer leurs propres mondes, des mondes qui ne peuvent être distingués de la « réalité telle qu'on la connait ». Cela soulève la question du fait que notre réalité actuelle pourrait être elle-même une réalité virtuelle — un hologramme. Les paroles nous mettent au défi de reconsidérer toutes les choses que l'on prend pour acquises, et d'être ouvert d'esprit au regard des révolutions récentes dans le domaine des sciences. Rien ne semble être ce qu'il est vraiment dans notre univers holographique.  »

Conscient de leur « stagnation » les membres d’Epica ont mis les bouchées doubles et ont travaillé d’arrache-pied pour nous proposer The Holographic Principle. Celui-ci garde les bases de ce qui fait le succès du sextuor (mix voix féminine de Simone et Growls, orchestrations et apports gothiques) mais sublimées par l'apport d'une touche progressive quasiment inconnue chez le groupe. Pourtant, cela débute très mal. Premier extrait dévoilé, "Universal Death Squad" qui, sortit du contexte de l’opus, a franchement du mal à passer. C’est froid et lent (six minutes trente-huit pour un single de metal sympho, c’est étonnant). On se croit retourner sur Requiem for the Indifferent. Second extrait proposé aux fans : "Edge of the Blade". Là encore, cela fait pschitt. Alors oui, c’est le single classique censé être percutant que Nuclear Blast adore proposer, on y retrouve des chœurs, un refrain catchy, mais c’est plat, vu et revu. Dans le même style on préfère largement des titres comme "Sensorium", "Never Enough" ou encore "Quietus". Puis le fan septique que j’ai toujours été (je n’ai jamais porté Simone dans mon cœur, pas assez talentueuse pour atteindre le niveau d’une Tarja Turunen ou d’une Floor Janssen, et pas assez dynamique pour égaler une Charlotte Wessels ou une Sharon Den Adel. Et je ne parle pas des années Tranmissions records ou le groupe fut trop mis en avant aux dépens d’After Forever, ancien groupe de Mark...) est enfin comblé avec le troisième extrait, à savoir "A Phantasmic Parade". Le riff est percutant, les chœurs apportent enfin ce qu’on attend d'eux - c’est-à-dire du relief dans les refrains - les growls de Mark sont glaçants et l’orchestration prend de l’ampleur. Le mélange n’est pas sans rappeler Therion. Et c’est là que cette nouvelle offrande va sortir du lot, grâce à cette orchestration, plus présente et plus étoffée que d’habitude, accompagnée de ces chœurs qui vont rendre certains titres excellents, comme "A Phantasmic Parade", le déjà culte en live "Beyond The Matrix" et le sublime "Once Upon a Nightmare". Surement le plus beau morceau mid-tempo des hollandais.
Mais Epica ne se renie pas et au lieu de tout chambouler, ces nouveautés sont savamment dosées et on retrouve ce qui fait son charme sur les albums précédents : des titres percutant et puissants, taillés pour la scène, à l’instar d’"Ascension" qui prend une dimension incroyable en live, ou encore "Dancing in a Hurricane" (bien que je préfère sa version acoustique, si belle et légère avec des sonorités gitanes). Mark Jansen, leader effacé, n’oublie pas les thèmes qui lui tiennent à cœur comme le Moyen-Orient. Ainsi, après un "Forlorn Hope" traitant des intifadas (sur l’album Decipher d’After Forever) et la fantastique "Facade of Reality" (The Phantom Agony, parlant des attentats du 11 septembre 2001), on retrouve cette fois ci le thème de la Syrie avec le puissant "Divide and Conquer". Enfin, que serait Epica sans son morceau (éponyme) à rallonge? Si certains font partie des titres cultes du groupe ("The Phantom Agony", "Consign to Oblivion" ou "Design your Universe"), d’autres n’ont pas atteint ce qu’on pouvait attendre d’eux ("The Divine Conspiracy" ou "Requiem for The Indifferent"). Cette fois ci, et c’est clair net et précis, nous avons affaire à un petit bijou, mais relativement différent de ce que la troupe a pu proposer par le passé  C’est sur ce morceau que l’apport prog (déjà entrevu sur "Universal Death Squad", "The Cosmic Algorythm" ou encore "Once Upon a Nightmare") est le plus flagrant, avec sa structure musicale bien plus technique que les titres cités plus haut. Entre les changements de rythmes, les différentes orchestrations, la voix posée de Simone, les Growls de Mark, les chœurs, le morceau devient de plus en plus puissant tout en restant émouvant au fil des minutes. Notons encore une fois que l’influence de Therion est plus qu’évidente (les chœurs vers sept minutes quarante-quatre notamment). Les différentes parties sont reliées entre elles sans accrocs, pour un final tout simplement époustouflant.


Ce morceau final et globalement l’ensemble de The Holographic Principle porte à fonder beaucoup d’espoirs pour le futur d’Epica. Le groupe a expérimenté quelque chose de nouveau, et cela s’avère plus que concluant. Cependant, l’album a reçu un avis mitigé de la part des fans, opposant deux factions : ceux qui, comme votre humble chroniqueur, sont ravis que le groupe ne se repose plus sur ses lauriers et montre qu’il en a encore sous le pied, et ceux perturbés par l’apport de nouveautés, d’un son plus progressif, d’une orchestration de plus en plus présente. A titre personnel, je suis à espérer que le groupe continue sur cette lancée et que cet effort ne soit pas vain. Dans tous les cas, pendant ces deux dernières années, les néerlandais n’ont cessé de tourner à travers le monde pour promouvoir leur nouveau bébé, et l’épreuve du live a été plus que réussie sur ces nouveaux morceaux (bien que les autres titres joués soient toujours les mêmes d’années en années, mais c’est un autre débat). Pour conclure, notons la bonne performance (studio et live) de Simone, qui maraude beaucoup moins, qui prend conscience de la puissance de sa voix et qui sait désormais l’utiliser de manière à ce qu’on ne perçoive plus ses défauts, et c’est plus que louable. La suite pour Epica ? Deux EP’s (The Solace Sytem et Attack on Titans) en attendant une nouvelle offrande LP qui, souhaitons le, continuera de proposer de nouvelles sonorités. Ne passez surtout pas à côté de The Holographic Principle.

Ps : Je sais que je le mentionne à chaque chronique, mais c’est important : le visuel, signé Stefan Heilemann est  juste sublime !


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