CHRONIQUE PAR ...
Ronnie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Mark Jansen
(guitare+chant)
-Simone Simons
(chant)
-Ad Sluijter
(guitare)
-Coen Janssen
(clavier)
-Yves Huts
(basse)
-Ariën van Weesenbeek
(batterie)
TRACKLIST
CD1:
1)Palladium
2)Dies Irae (Verdi)
3)Ombra Mai Fu (Händel)
4)Adagio (Dvorák)
5)Spider-Man Medley
6)Presto (Vivaldi)
7)Montagues and Capulets (Prokofiev)
8)The Imperial March
9)Stabat Mater Dolorosa (Pergolesi)
10)Unholy Trinity
11)In the Hall of the Mountain King (Grieg)
12)Pirates of the Caribbean Medley
13)Indigo
14)The Last Crusade
15)Sensorium
16)Quietus
17)Chasing the Dragon
18)Feint
CD2:
1)Never Enough
2)Beyond Belief
3)Cry for the Moon
4)Safeguard to Paradise
5)Blank Infinity
6)Living a Lie
7)The Phantom Agony
8)Sancta Terra
9)Illusive Consensus
10)Consign to Oblivion
DISCOGRAPHIE
Epica -
The Classical Conspiracy - Live in Miskolc, Hungary
Le 14 juin 2008, Epica a touché à son objectif ultime qui était de faire un concert avec un orchestre au complet. Le tout fut immortalisé en audio afin de donner naissance à ce Classical Conspiracy. Le concert comprend deux parties (donc deux CD), la première avec des airs classiques connus repris avec l'orchestre et le groupe, le second, des morceaux tirés des trois albums. Cependant, des chansons ont dû être retouchées pour l'occasion, en effet ce show était inclus dans le célèbre Miskolc International Opera Festival en Hongrie, très loin de l'univers metal...
Il est important de replacer l'album dans son contexte. Comme cité ci-dessus, le groupe ne s'est pas contenté de jouer avec l'appui orchestral. Afin de pouvoir réaliser cette expérience unique, il fallait marquer le coup, on se retrouve avec un produit similaire au concert qu'avait donné Therion et son Therion Goes Classic à savoir la moitié du concert des airs classiques et l'autre avec ses propres morceaux. En effet les Suédois avaient été invités pour l'édition précédente. En tant qu'expérience concluante c'est Epica qui fut choisi par l'organisation cette fois-ci. Même festival, mêmes contraintes... la limitation des grunts et voix masculines. Déjà que beaucoup trouvent Epica pas suffisamment brutal ben là... ça l'est encore moins. Mais le tout est compensé avec les compositions qui prennent une nouvelle dimension, gonflées par plus d'une quarantaine de personnes et une trentaine de chœurs alternant chansons classiques, d'opéra, de films et du groupe bien sûr. Les deux concerts s'écoutent donc de façon indépendante sans aucun problème.
Dans cette première partie, ce sont des morceaux que tout le monde connaît bien entendu, y sont rajoutés le reste des instruments et un tout petit peu de chant ("Dies Irae", "Stabat Mater Dolorosa"), où Simone y fait une démonstration vocale surprenante et parfaite. Outre l'orchestre, ce qui donne encore plus de puissance c'est la batterie, le groupe a pris une autre dimension depuis l'arrivée de Ariën (ex: God Dethroned), et sa touche death metal. Mais c'est dans cet exercice que sa présence se fait le plus ressentir: contrairement aux guitares rangées ici au rang de rythmique, la batterie typée death metal couplée à la musique classique, d'une part ressort du lot et apporte surtout un côté surpuissant à ces compositions. Malgré ces éloges, sachez que cette partie du concert, bien que captivante et réussie, possède un intérêt limité; ces chansons ont été entendues des centaines de fois dans une multitude de versions différentes. C'est intéressant, mais ce n'est pas exclusif ni représentatif d'Epica.
Le vif du sujet: le concert des Néerlandais qui commence non pas au second CD étant donné que cinq morceaux sont sur la première galette (manque de place sur le second certainement). Passons donc à ce produit. Première surprise: l'intro enchaîne sur "The Last Crusade" pourquoi? Tout simplement, car "The Obsessive Devotion" possède trop de grunts donc exit pour ce show. Certaines chansons se retrouvent amputées: l'exemple type est "Living a Lie" uniquement chantée par Simone. Le groupe alterne parfaitement entre toutes ses sorties. On retrouve des ballades ("Feint", "Safeguard to Paradise"), les morceaux épiques et magnifiques que sont les titres éponymes (du premier album et du second), ainsi que leurs classiques, et le show respire avec ces compositions totalement différentes mais par-dessus tout, l'ensemble rend bien plus puissant.
Vous l'avez compris le groupe a tenté de nombreuses expérimentations et s'en sort avec les honneurs, nous ne sommes pas sur un produit qui révolutionne le genre, mais un bon live différent des versions studio, bien plus organique et puissant. Malgré les contraintes le groupe est très communicatif: c'est sûr un concert dans ces conditions, ça reste en mémoire. Mais surtout ce n'est pas leur public habituel puisqu'il y a principalement des curieux venus voir ce curieux mélange, contrastant avec les plus fidèles fans qui ont fait le déplacement... difficile de ne pas adhérer si l'on aime un minimum Epica ou la musique classique.