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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Justin David Hawkins
(chant+guitare+claviers)

-Daniel Francis "Dan" Hawkins
(chœurs+guitare)

-Francis Gilles "Frankie" Poullain-Patterson
(chœurs+basse)

-Rufus Tiger Taylor
(chœurs+batterie)

TRACKLIST

1) Rock and Roll Deserves to Die
2) How Can I Lose Your Love?
3) Live 'Til I Die
4) Heart Explodes
5) Deck Chair
6) Easter Is Cancelled
7) Heavy Metal Lover
8) In Another Life
9) Choke on It
10) We Are the Guitar Men
11) Laylow (bonus)
12) Different Eyes (bonus)
13) Confirmation Bias (bonus)
14) Sutton Hoo (bonus)

DISCOGRAPHIE


The Darkness - Easter Is Cancelled
(2019) - hard rock - Label : Cooking Vinyl



The Darkness fait partie de ces groupes dont on est à peu près sûr qu'ils ne sortiront jamais de mauvais album. Peaufinant leur style depuis près de deux décennies après un premier succès foudroyant, les Britanniques gentiment déjantés ne manifestent aucune volonté de changement, garantissant la qualité, parfois même l'excellence comme sur Pinewood Smile, la réalisation précédant le millésime 2019 malicieusement intitulé Easter is Cancelled. Revers de la médaille : si les fâcheuses surprises sont improbables, il n'y a pas non plus de surprises tout court à attendre, d'où un risque de lassitude lorsque l'inspiration donne des signes de faiblesse. Sans être médiocre, The Darkness peut donc décevoir - fin de la démonstration, merci et à bientôt.

Des « arguments » ? Des « exemples » ?  Et puis quoi, encore ? Tout cela est tellement has been à une époque où l’on peut se faire élire Président des États-Unis en une poignées de messages numériques à peine plus longs qu’un slogan publicitaire... Mais soit. Placé en ouverture, "Rock and Roll Deserves to Die" contredit avec maestria le raisonnement mentionné plus haut – ça commence bien. À une amorce acoustique un brin théâtrale succède une mélopée mélancolique et apaisée, et… Et là paf, le scream. Le signal de la déconnade. Celui de "All The Pretty Girls", son homologue du LP antérieur, avait mis moins de temps avant de retentir, mais les mecs rattrapent le retard fissa, en emballant salement l'affaire durant deux minutes à coups de solo ultra nerveux et de chœurs menaçants (« die! », difficile de faire plus explicite). Les ultimes gratouillis de guitare en decrescendo ne servent à rien mais ne remettent pas en cause la félicité engendrée par le single présenté quelques semaines avant la parution du recueil – on recommande au passage le visionnage du clip, funny as usual.
Malheureusement, le quatuor ne parviendra pas à réitérer pareille performance. Oh, le problème ne vient pas des refrains, aucune crainte de ce côté-là : assimilés – et appréciés – dès la première écoute, ils illuminent tous les morceaux (ou presque) et donnent à eux seuls l'envie de revenir jeter une oreille bienveillante sur ce sixième effort longue durée. Le problème, c'est que sur plusieurs titres, le reste ne suit pas, en tout cas pas au même niveau : "Live 'Til I Die", "In Another Life" ou encore la chanson éponyme, malgré une six-cordes qui vrombit à propos, se résument essentiellement à leur thème principal porté par un Justin Hawkins toujours aussi magistral mais qui tend à s'attarder dans les aigus. Aussi délectables soient-elles, ses vocalises de haute-contre ne font pas toujours oublier un déficit d'imagination, flagrant sur le très plat "Heart Explodes" où il ne se passe pas grand chose. Sur
Easter is Cancelled, l'aîné de la fratrie est clairement mis en avant – le bref intermède acoustique "Deck Chair" ne vaut ainsi que pour son intervention (et pour la partie de vibraphone, aussi), à l'instar des quatre bonus, majoritairement acoustiques, aimables à défaut d'être inoubliables.
Néanmoins, son frangin a encore des munitions dans son étui et les emploie généralement à bon escient, peut-être de manière moins probante sur le parodique et décousu "Heavy Metal Lover" – plus hard rock que metal, soit dit en passant. En pastiche du chromatissime "Planet Claire" des B-52's, et non du dantesque homonyme de chez Death, "Choke on it" convainc davantage – l'alliance chant stratosphérique/ riff énervé fonctionne toujours aussi bien chez les Hawkins, pour peu que ces deux-là décident de l’activer. Et puisqu'il est question d'hommage, il convient de saluer également celui que la section de Lowestoft porte à Queen, son influence principale avec AC/DC, via "We Are the Guitar Men" dont les modulations à la fois subtiles et emphatiques – oui, ils font ça - évoquent "'39", pas la plus mauvaise des choses enregistrées par Mercure, Mai, Diacre et Tayeur. Quant à "How Can I Lose Your Love?", son tempo enlevé, sa tension quasi constante, son solo énervé en auraient fait un équivalent crédible à "Japanese Prisoner of Love", l'une des occurrences les plus enthousiasmantes de
Pinewood Smile, si la piste ne s'arrêtait pas aussi brusquement, juste avant l'embrasement final qui semblait devoir s'imposer. Un constat frustrant et réitéré qui vaut pour l'ensemble de l'enregistrement
.

Choper un motif accrocheur et lui adjoindre un refrain qui envoie du pâté, rien de tel pour combler les amateurs de rock, de roll et de metal. Encore faut-il que les idées soient au rendez-vous. Avec Easter is Cancelled, The Darkness, fort d'un savoir-faire éprouvé, relève partiellement le défi, laissant les clés du camion à son chanteur époustouflant quand le carburant fait défaut. Une facilité qui ne suffit pas toujours à faire avancer le camtar et, bien que le lot de rengaines à chantonner sous la douche soit conséquent, on aurait aimé que le reste de l’orchestre se montre plus expansif. L’occasion sans doute de rappeler la mise en circulation en 2018 d’un excellent live capté à l’Hammersmith, sur lequel les quatre membres de L’Obscurité défouraillent sévère. On veut ça pour la prochaine livraison studio. OK, guys ?



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