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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Justin David Hawkins
(chant+guitare+claviers)

-Daniel Francis "Dan" Hawkins
(chœurs+guitare)

-Francis Gilles "Frankie" Poullain-Patterson
(chœurs+basse)

-Rufus Tiger Taylor
(chœurs+batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Mimi Norfolk
(chœurs sur "Jussy's Girl")

-Diane Birch
(claviers sur "Speed Of The Nite Time"

TRACKLIST

1) Welcome Tae Glasgae
2) It's Love, Jim
3) Motorheart
4) The Power and the Glory of Love
5) Jussy's Girl
6) Sticky Situations
7) Nobody Can See Me Cry
8) Eastbound
9) Speed of the Nite Time
10) You Don't Have to Be Crazy About Me… But It Helps (bonus)
11) It's a Love Thang (You Wouldn't Understand) (bonus)
12) So Long (bonus)

DISCOGRAPHIE


The Darkness - Motorheart
(2021) - hard rock - Label : Cooking Vinyl



Plusieurs entités musicales l'ont révélé : le Covid-19 et son cortège de confinements forcés ont été l'occasion de produire du matériel plus vite que prévu – il fallait bien s'occuper quand les concerts étaient à l'arrêt et que l'horizon se limitait aux murs de la piaule ou au rayon produits laitiers du supermarché local [nda : oui l'emploi de l'imparfait relève de la méthode Coué, et alors?]. Les membres de The Darkness s'inscrivent dans cette logique en sortant un LP rapidement mis en boîte, deux ans à peine après Easter is Cancelled, son honorable prédécesseur, alors que la perspective de reprendre la route des salles de concert semble enfin se dessiner durablement. Les fans n'auront pas eu à attendre longtemps et l'intitulé de ce septième album, Motorheart – contraction de Motörhead et Heart - est porteur de rassurantes promesses. Tenues ?

Si l'on se fie à "Welcome Tae Glasgae", ouverture en forme de clin d’œil espiègle à la plus grande ville d'Écosse, la réponse est mitigée. La scansion de basse à la Lemmy et la cornemuse rappelant "It's a long Way to the Top" d'AC/DC en introduction offrent de plaisantes réminiscences puis la piste se brouille, en partie à cause d'exclamations taquines certainement très drôles pour les sujets de Sa Gracieuse Majesté mais qui tendent à briser la dynamique. Du AC/DC pur jus, la section britannique en sert à la louche sur "The Power and the Glory of Love" dont le motif s'apparente à une copie quasi conforme de celui de "High Voltage". L'Obscurité est familière des hommages appuyés aux Kangourous, donc ça groove correctement. Mais cette fois encore, le refrain donne l'impression d'avoir été escamoté, comme si le collectif comptait sur les stridences de son charismatique frontman Justin Hawkins pour transformer une honnête ritournelle en bon titre. Là non plus, ce n'est pas la première fois que les Britanniques font le coup, et ce ne sera pas la dernière sur ce recueil.
Certes – et heureusement s'agissant d'une troupe ayant bâti sa réputation sur ses performances scéniques survoltées - les guitares sont affûtées, voire hargneuses - ainsi sur "It's Love, Jim", pur produit de la fabrique des Ténèbres avec son tempo alerte, ses envolées vocales et son riff nerveux. Le refrain n'étant pas assez accrocheur pour valider cette débauche d'énergie, la frustration finit par l'emporter – il en est de même à l'écoute de "Nobody Can See Me Cry" au schéma similaire, qui fait penser à une version cheap de l'euphorisant "Japanese Prisoner of Love" présent sur Pinewood Smile. Le motif oriental en amorce de la chanson éponyme fait naître l'espoir d'un regain d'inspiration, à défaut d'audace, vite démenti par un refrain quelconque et des ruptures un peu téléphonées – on veut bien croire que la fin acoustique contredisant la vigueur initiale constitue une allusion à Heart, mais pour Motörhead, on cherche le rapport en vain. Faute de générer les montées en tension qui font le sel de ses meilleures compositions (toutes ou presque figurant sur la tracklist de l'excellent Live at Hammersmith de 2018), le quatuor n'est pas loin de susciter l'ennui avec "Sticky Situations", semi-ballade ternaire aux chœurs façon Queen évoquant "Seagulls (Losing My Virginity)", l'un des bonus de Pinewood Smile, en plus fade malgré un thème plaisant.
"Eastbound", vigoureux mais trop décousu, alimente à son tour la colonne des débits tandis que "Jussy's Girl" s'ajoute à celle des citations malicieuses, de l'ensoleillé "Jessie's Girl", en l'occurrence, hit de l'année 81 commis par Rick Springfield et inclus dans la bande originale de l'étourdissant Boogie Nights de Paul Thomas Anderson. Il serait aussi question de Def Leppard, en tout cas l'hélicoptère de "Die Hard the Hunter" est de la partie. Au final, la rengaine est sympathique mais pas inoubliable, à l'instar des trois bonus – dont un inspiré d'Aerosmith et un autre d'Echo & the Bunnymen avec ses cordes dignes de "Silver" sur Ocean Rain. C'est finalement une occurrence atypique qui emporte l'adhésion, "Speed of the Nite Time", que son auteur Frankie Poullain voulait « gothique ». La guitare sonne comme du Cocteau Twins allègre, discrètement soutenue par des claviers qui tissent une ambiance synth pop eighties, inhabituelle chez The Darkness. Le chant de l'aîné des frères Hawkins y est exceptionnellement sobre, ce qui n'empêche pas la tension de monter jusqu'au refrain serti de chœurs séraphiques. Le pont avec vocalises évaporées en mode fantôme de château hanté n'était peut-être pas nécessaire, néanmoins il ne gâte pas le plaisir de goûter à ce bonbon surprise faisant office de récompense.


Enregistré rapidement, trop selon le propre aveu des musiciens, Motorheart souffre sans doute aussi d'un manque de maturation préjudiciable, après une proposition de Justin Hawkins écartée car jugée « trop triste » - d'où probablement l'adoption in fine d'un concept de « robot sexuel »  à l'origine d'un artwork discutable. Les quatre de Lowestoft savent toujours écrire des chansons enlevées qui tiennent la route, mais ne sont pas parvenus cette fois-ci à en faire des tubes, la faute à une panne d'inspiration frappant la quasi totalité des refrains. The Darkness rentre doucement dans le rang après avoir (re)mis la barre très haut avec Pinewood Smile : sa capacité à dévier de l'orthodoxie hard rock, entraperçue le temps d'un morceau, pourrait l'aider à se distinguer à nouveau de manière avantageuse. Mais parlerait-on encore du même groupe ?



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