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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Beleth
(chant)

-Exo
(guitare)

-Nekros
(guitare)

-UL
(basse)

-Vhert
(batterie)

TRACKLIST

1) Enuma Elish
2) Apsu Dethroned
3) Decrepit Human Kingdom
4) Tiamat’s Crown
5) The Rising Horns
6) Halo of Repugnance
7) Egregor
8) The Splint of Destinations
9) Eidolon
10) The Adamantine Doors

DISCOGRAPHIE


Noctem - Exilium
(2014) - death metal Black Metal - Label : Art Gates records



Je vais vous faire un aveu : j’ai trouvé l’artwork de cet album tellement beau que j’ai voulu savoir ce qui se cachait derrière. J’avoue également que le personnage m’a fait immédiatement penser à Ulquiorra (Quatrième Espada énigmatique de Bleach), avec cette main fine et griffue et ces pseudo-cornes ésotériques, noyées dans des cheveux raccord avec un subtil camaïeu où la couleur est absente. Alors, muni de cette idée préconçue que seul un groupe empli de finesse noire pouvait avoir ce sens esthétique, je m’attendais à un black très obscur mais progressif et recherché musicalement. Et vous savez quoi, je suis dans une situation où j’ai à la fois tort et raison. Et ma raison a-t-elle forcément tort ?

Premier a priori ayant volé en éclats : je pensais avoir à faire à un groupe finlandais, allemand, grec voire italien, dont les scènes respectives pouvaient contenir un groupe répondant à mes critères de curiosité. Espagnole est leur nationalité inattendue, et cela m’a fait vaciller car je n’ai pas un seul groupe de black ni death metal espagnol dans ma discographie. Dès lors, j’ai craint le vide, l’enthousiasme déçu après une si belle approche. Cela dit, on ne sent à aucun moment une appartenance à un courant quelconque, et jamais on ne se dirait qu’il s’agit d’un combo ibérique, tant et si bien qu’à l’aveugle et avec le recul sur Exilium, j’aurais parié sur l’Allemagne ou la Suède pour abriter la musique que j’entendais. C’est finalement cohérent avec le ressenti de la pochette de l’album.
A priori suivant… Le style n’est pas du black progressif, loin de là, bien que la musique de Noctem soit très imprégnée de l’art noir. Il y a autant, voire plus de références death que black. L’amalgame des deux styles se fait dans une fluidité très rare, soit dans le même titre, soit d’un morceau à un autre, sans que jamais on ne soupçonne un défaut d’unité ni de cohérence. Il est fort probable qu’en fonction de la personne qui écoute, le ratio ressenti entre black et death soit très différent. N’étant pas adepte de la neutralité, je trancherais pour une majorité globale et ténue du death sur le black, ce premier style se retrouvant sur la voix, un peu moins sur l’usage des instruments. La batterie laisse la part assez belle aux blasts (pas mitraillette, rassurez-vous) mais sait aussi se faire oublier, quand les guitares alternent les riffs acérés froids et les riffs puissamment mélodiques.
Quelques respirations douces et très inspirées peuvent se recommander des deux genres, notamment les instrumentaux "Egregor" et "Enuma Elish" (qui n’a rien à voir avec le fantastique morceau de Rotting Christ) qui débouche sur la pluie de blasts black froids précédant les quelques chœurs d’"Apsu Dethroned", titre assez démonstratif de cet entremêlement black/death à la voix résolument death, à l’image des riffs centraux. "Decrepit Human Kingdom" enfonce brutalement mais techniquement le clou death metal malgré une réminiscence de Dimmu Borgir sur la fin, de même que "Tiamat’s Crown" parée de soli presque heavy en son sein, ou encore "Rising Horns" aux accents de Desultory mais aux riffs à tendance black et "Halo of Repugnance" à l’intro toute droit sortie d’un album de Septic Flesh malgré, encore, la présence d’un riff plutôt black. Finalement, ce sont peut-être "Eidolon" et l’excellent "The Adamantine Doors" les titres les plus blacks de l’album, tant par leur froideur que par les discrètes nappes de fond au clavier.


Je n’aurais jamais pensé pouvoir trouver un groupe si abouti dans son style chez nos voisins Espagnols. Le death blackisant de Noctem reste très agressif et parfois un peu brutal, mais ne rebutera pas les hermétiques du genre - dont je fais partie - tant les aérations musicales sont mélodieuses et entrent progressivement mais sûrement dans l’épiderme. L’album est très compact et en ce sens nécessite pas mal d’écoutes pour y adhérer. Mais quelle densité de qualités, et quelle ambiance ! Dans un contexte plein d’incertitudes reste la certitude que je vais me plonger dans leur discographie.



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