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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Sven-Erik "Maniac" Kristiansen
(chant)

-Rune "Blasphemer" Eriksen
(guitare)

-Jørn "Necrobutcher" Stubberud
(basse)

-Jan Axel "Hellhammer" Blomberg
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Øyvind Hægeland
(chœurs sur 9)

TRACKLIST

1) A Grand Declaration of War
2) In the Lies Where upon you Lay
3) A Time to Die
4) View from Nihil (Part I of II)
5) View from Nihil (Part II of II)
6) A Bloodsword and a Colder Sun (Part I of II)
7) A Bloodsword and a Colder Sun (Part II of II)
8) Crystalized Pain in Desconstruction
9) Completion in Science of Agony (Part I of II)
10) To Daimonion (part I of III)
11) To Daimonion (part II of III)
12) To Daimonion (part III of III)
13) Completion in Science of Agony (Part II of II)

DISCOGRAPHIE


MayheM - Grand Declaration of War (remix, remaster)
(2018) - black metal - Label : Season Of Mist



« Faites entrer l’accusé. »

Ainsi avais-je moi-même débuté la chronique de Grand Declaration of War, l’originel. Celui qui avait remis le feu aux poudres, le porte-étendard de la paire de cojones dans le black metal. L’établissement d’une indépendance spirituelle jamais démentie et la continuation d’une légende qui n’a, de manière tout à fait remarquable, cessé de grandir. MayheM l’impudent. MayheM le provocateur. Sauf qu’ici on ne traite pas de MayheM le nouveau, mais MayheM le recycleur. Recycler ? Voilà bien un terme qui ne leur convient pas. Pourtant, jugez : remix, remaster.


Et oui, les amis Norvégiens s’en sont laissés allés à l’exercice de la ressortie. Sauf qu’ils sont malins, encore une fois ils vont plus loin que les autres. Là où le lieu commun s’arrête à la paresse d’un simple remaster pour sonner plus fort (grosso merdo), ce Grand Declaration of War subit un lifting plus complet par l’entremise d’un remix. Un peu dans l’idée du Cruelty and the Beast : Re-Mistressed de Cradle. Étonnant de voir ces deux groupes dans le même panier pour une fois. Pourtant, si l’enjeu d’un remix de Cruelty était évident tant la batterie avait été loupée à l’époque, voir une nouvelle interprétation du son de Grand Declaration of War est plus mystique. La sortie initiale a toujours eu une production très moderne, modernité qui perdure vingt ans plus tard. Effet fin de contrat ? Pourquoi pas. Ne nions toutefois pas une véritable volonté du groupe de remettre au goût des standards contemporains un album qui a clivé, et clivera toujours.
Car en fait le son de l’objet peut être source de réflexion. Moderne il l’était, mais pourtant fort éloigné des dogmes black metal. Relativement lisse, quasi synthétique, il a pu estomaquer. On l’aurait fort volontiers plus naturellement associé à un album typé futuriste que black metal. Pourtant, Grand Declaration of War est fondamentalement futuriste dans ses compositions, jamais évidentes, jamais faciles. Alors qu’ont-ils décidé de faire ? Un mouvement facile : augmenter les basses pour donner du coffre à la grosse caisse, c’est immédiatement audible dès le premier blast de "In the Lies Where upon you Lay". Et aussi booster la partie supérieure du spectre pour générer des aigus plus en avant, et donc un son globalement plus agressif. Et c’est là que l’empilement des deux extrémités relevées fait son office : un côté brut de décoffrage, quasi brutal se dégage désormais de l’album, pas si loin d’un Wolf’s Lair Abyss.
C’est également à cet instant qu’on se rend compte que le mix initial était osé. Certes, l’aspect railleur de cette nouvelle représentation sonore sied bien aux passage les plus rapides, cependant on se prend (moi) à regretter cette objectivisation trop manifeste de la violence. MayheM n’a jamais été un chantre de la brutalité pour elle-même, et cette version le rapproche de cette tendance qu’il ne souhaite pas. J’ai bien conscience que ma position ne sera globalement pas partagée. Il faut se rendre à l’évidence que oui, ça sonne mieux en première intention. On en prend plein les oreilles, on retrouve un caractère carnassier manquant. Néanmoins, ne pas oublier ce qu’on perd. Une philosophie différente, un monde à part fait de surprises et de détournements subtils des codes. En replongeant dans ces mêmes codes, je n’en voudrai à personne de juger l’exercice impertinent.


Une réinterprétation intéressante malgré tout. Pour les fans ultimes s’entend. Je ne conçois pas un amateur du dimanche se délester de dix nouveaux euros simplement pour entendre un son différent. Par contre pour le fanatique (au sens propre du terme pour le coup), il y a ce côté « Et si ? » fort intriguant. Une deuxième lecture d’un classique, c’est toujours agréable, et ce, même si cette relecture n’apporte pas uniquement que des avancées.





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