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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19/20

LINE UP

-David "Dave" Gahan
(chant)

-Martin Lee Gore
(chant+guitare+claviers)

-Andrew John Fletcher
(claviers+basse)

-Alan Charles Wilder
(claviers+batterie)

TRACKLIST

1) Never Let Me Down Again
2) The Things You Said
3) Strangelove
4) Sacred
5) Little 15
6) Behind the Wheel
7) I Want You Now
8) To Have and To Hold
9) Nothing
10) Pimpf
11) Agent Orange
12) Never Let Me Down Again  Aggro Mix
13) Pleasure Little Treasure

DISCOGRAPHIE


Depeche Mode - Music For The Masses
(1987) - death metal Mais non! Synth Pop New Wave Classe - Label : Mute



Après un Some Great Rewards très prometteur et un Black Celebration qui commençait à distiller les tubes incontournables, Music For The Masses se posa en synthèse extrêmement aboutie de ce que savait faire le groupe de Basildon en new wave/synth pop. L'album connut un succès planétaire qui leur ouvrit encore plus les portes de la scène US, pour aboutir à la tournée gargantuesque qui lui succéda et à 101, bien sûr. Étrangement ils n'étaient toujours pas prophètes en leur pays, malgré une explosion des ventes en Europe et États-Unis. Les Anglais n'ont décidément pas de flair…

Cet album fut en fait une double charnière dans la carrière du groupe. Pas encore tout-à-fait à l'apogée mais vers la fin de sa phase montante et avant Violator, apogée descendante du groupe, après lequel leur style changea définitivement. Le succès inattendu de "Personal Jesus" a tout remis en cause, apparemment, en donnant des ailes de composition à Gahan qui se voulait plus rock-blues, et le public suivait … Alors, bien sûr, mon interprétation est un parti pris très personnel, car je regrette cette période plus synthés que guitare, plus Kraftwerk que Johnny Cash. Malgré quelques albums contenant de très bons singles, l'après Violator n'a jamais atteint l'avant, et les derniers nés sont des échecs en manque d'inspiration, soyons réalistes. Et ce n'est pas la réminiscence heureuse de Playing The Angel qui changea la donne.
La charnière n'était pas seulement musicale mais aussi personnelle. La giga-tournée « 101 » qui suivit commença à fissurer l'unité du groupe. Entre un Gahan qui commençait à tourner à la dope pour tenir, un Gore qui choisissait plutôt le liquide fort et qui se refermait sur lui-même, un Wilder frustré de n'être qu'un faire-valoir et un Fletcher qui tentait de recoller les morceaux avant que la baraque ne tombe, le tableau était plutôt alarmant… Wilder se réfugia dans la production à défaut de pouvoir participer à l'orientation artistique du groupe, et qu'est-ce qu'il a bien fait ! Jamais Depeche Mode n'avait sonné aussi bien, jamais les synthés ne s'étaient aussi bien intégrés, à l'instar des voix complémentaires de Gahan et Gore. L'alchimie s'est pourtant produite, probablement autant grâce à l'abnégation des deux musiciens qu'au génie des deux monstres.
Mais rendons un hommage à "Never Let Me Down Again", tube gigantesque à la hauteur d'"Enjoy The Silence", ouvrant la boîte de Pandore de Music for the Masses. Synthèse ai-je écrit en préambule ? Mais bien sûr, absolument… "Stangelove" se dresse en titre suranné à la "People Are People", "Sacred" emploie les recettes de "Shake The Disease" et quelques réminiscences modernisées de Some Great Rewards, "Behind the Wheel" se plonge dans la veine d'un "Stripped", et j'en passe. Un condensé sublimé du passé, mais aussi de la nouveauté plus froide. "Little 15", puis, surtout, "To Have and To Hold" ont cette nouvelle et inégalée froideur, où la voix grave et suave de Gahan est une véritable arme à émotions, où chaque phrase est un rasoir qui prend son temps à lacérer les chairs. Même les instrumentaux sont passionnants, "Pimpf" atteint une intensité glaçante alors qu'"Agent Orange" se teinte d'une tendresse gelée et inattendue des plus agréables
.

Vous voulez prendre votre coup de vieux ? C'était en 1987, j'étais ado, je portais un appareil et je revenais d'un RDV chez mon dentiste. On s'est arrêté à Suma (si vous avez connu…), et j'ai supplié ma mère de m'acheter Music For The Masses en K7. Je l'ai encore, même si je l'ai racheté dans un format numérique depuis. Je crois que je n'avais pas encore eu de flirt à cette époque, à part avec Depeche Mode, bien entendu. Trente-Quatre ans après, j'ai toujours autant de plaisir à écouter cet album et ce groupe dans ses jeunes années qui ont bercé les miennes. J'ai même des variations de préférences découvertes sur le tard. Ce ne serait pas cela, la définition du chef d'œuvre intemporel par hasard ?



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