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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Christopher Cruz
(chant)

-Brandon Cruz
(guitare+claviers)

-Etienne Vazquez
(guitare)

-DJ Scully
(basse)

-Michael "Mike" Kadnar
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Adda Kridler
(violon)

-Blanca Cecilia González
(violon)

-Earl Maneein
(violon)

-Fung Chern Hwei
(alto)

-Jennifer DeVore
(viloncelle)

-Lynn Ligammari
(saxophone)

-Jackie Coleman
(trompette)

-Nadav Nirenberg
(trombone)

TRACKLIST

1) Souvenir (Echo)
2) The Emerald Pearl
3) Intermezzo (3)
4) Motorik Visage
5) From Now (Til the Time We're Still)

DISCOGRAPHIE


So Hideous - None but a Pure Heart Can Sing



Repéré dans la faune des collectifs de post-black metal au milieu des années 2010, So Hideous a été mis en pause pendant plus de cinq ans, au point de faire craindre un arrêt définitif, les signaux émis par les réseaux sociaux étant bien faibles. Puis, sans tambour ni trompette (si l'on peut dire à propos d'une formation chérissant les arrangements orchestraux), les New-Yorkais annoncent la sortie d'un troisième LP dont l'intitulé, None but a Pure Heart Can Sing, couplé au superbe visuel enchevelé, laisse à penser que le recueil sera plus romantique que jamais. Guess what? C'est exactement le cas.

Ceux qui ont succombé aux mélopées ferventes des deux albums précédents et dont les yeux s'humectent à l'évocation du bouleversant "Yesteryear" en ouverture de Laurestine peuvent déjà se rassurer (et préparer la boîte de Kleenex®) : None but a Pure Heart Can Sing contient son lot de moments forts en émotion. Cependant, à l'instar des réalisations antérieures, l'utilisation de l'acronyme « LP » flirte avec la tromperie, la durée dépassant à peine la demi-heure. S'arrêter à cette donnée mathématique serait pourtant une erreur, tant le recueil est dense, fluide et varié, à l'image de "Souvenir (Echo)" qui en constitue l'ouverture. Une exposition déroulée sur un tempo solennel faisant songer à une version orientale d'"Eternal World" de Crimson Glory précède une déflagration surmontée des hurlements de Christopher Cruz - presque compréhensibles, il convient de le noter. Une accélération vivifie encore un peu plus l'occurrence, avant que ne s'élève une mélodie mélancolique égrenée au piano, première étape d'une montée en puissance d'une frénésie confinant à l'hystérie, relayée par les flux et les reflux d'une mélopée poignante et irrésolue en filiation de celles qui illuminaient Laurestine de leurs sombres lueurs. La conclusion abrupte ne remet pas en cause l'impact de ce prélude en surtension, tempête avant le calme relatif instauré sur les mesures liminaires de "The Emerald Pearl", vite démenti par une déferlante de funk black metal guidée par une section de cuivres qui prend le contrôle lors d'une accalmie agrémentée d'un plaisant solo de saxophone rappelant "Old and Wise" de The Alan Parsons Project (oui, on sait, le saxophone ne fait pas partie de la famille des cuivres mais on ne va pas chipoter). Les frères Cruz et le guitariste Etienne Vazquez confirment leur appétence pour les colorations classiques en convoquant également le quatuor à cordes Seven)Suns qui renforce l'ensemble des compositions de manière déterminante, notamment le soyeux "Intermezzo (3)", dans un registre globalement vigoureux mais assez éloigné des dissonances anxiogènes qui forment son registre habituel et raisonnent fugacement au tout début de l'œuvre.
Ce sont d'ailleurs aux quatre frotteurs de cordes que revient l'honneur de clôturer d'élégante façon l'enregistrement, sur un "From Now (Til the Time We're Still)" cathartique et émouvant qui sonne comme un au-revoir trop rapide. Comment ? C'est déjà fini ? Oui. Sauf qu'auparavant la troupe de la Côte Est a déroulé "Motorik Visage", à la belle petite gueule apparente de nouveau chef d'œuvre – « petit » n'étant toutefois pas l'adjectif adéquat pour ce gros morceau de plus de onze minutes. Il faut reconnaître néanmoins une légère déception à l'écoute cette proposition. Non pas en raison d'une baisse d'intensité, les musiciens se déchaînant comme jamais – mention spéciale à DJ Scully et Mike Kadnar, respectivement bassiste implacable et batteur impitoyable du gang de mathcore The Number Twelve Looks Like You, le percussionniste dirigeant par ailleurs le label Silent Pendulum Records qui publie None but a Pure Heart Can Sing. Christopher Cruz s'époumone comme un damné, montées paroxystiques et passages poignants se suivent, s'interrompent et s'entremêlent dans un feu d'artifice sonore maîtrisé par l'ancien guitariste de The Dillinger Escape Plan Kevin Antreassian derrière la console. Tout est réuni pour un moment musical majeur de cette année 2021 et pourtant, il manque une justification à cette frénésie accumulée. Un véritable fil conducteur, une délivrance. Le patchwork est riche, chatoyant mais on guette en vain le petit supplément d'âme qui transfigure l'artefact. L'euphorie tant espérée s'esquisse, puis retombe dans un final frustrant en un decrescendo précipité.


L'attente a été longue, mais elle est largement récompensée. So Hideous reprend les affaires là où ses membres historiques les avaient rangées il y a six ans en déployant son black metal orchestral, esthétique, contrasté. Et intense. Peut-être un peu trop sur le titre le plus ambitieux où l'exacerbation des sentiments est telle qu'elle en freine paradoxalement la totale expression. Cette réserve mise à part, None but a Pure Heart Can Sing ravira les fans et détient le potentiel pour fidéliser des adeptes supplémentaires de cet amalgame si particulier entre explosivité et délicatesse que réussissent, une fois de plus, ces chantres rares d'une beauté exigeante.





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