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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 16/20

LINE UP

-Anthony "Tony" Portaro
(chant+guitare)

-Anthony "Tony" Bono
(basse)

-Anthony J. "Tony" Scaglione
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Petrus Thomas "Peter Steele" Ratajczyk
(chœurs)

-Vincent "Vinnie Stigma" Capuccio
(chœurs)

-Louie "Beateaux" Beato
(chœurs)

-Robert "Rob" Kabula
(chœurs)

TRACKLIST

1) Stage Dive
2) Red Bomb
3) Last Man Alive
4) Message in Blood
5) War Monger
6) Power Thrashing Death
7) Stirring the Cauldron
8) Spit on Your Grave
9) Nailed to the Cross

DISCOGRAPHIE


Whiplash - Power and Pain
(1986) - thrash metal - Label : Roadrunner Records



L'onde de choc déclenchée par les gangs thrash de Californie a vite atteint le rivage opposé du pays de James Hetfield au début des années quatre-vingt et encouragé de nombreux post-adolescents à fonder leur propre groupe du côté de la Grosse Pomme. À la suite des pionniers Anthrax et Overkill, un trio originaire du New-Jersey se baptise du nom du meilleur morceau de Metallica et dévoile ses intentions à la faveur d'un premier album intitulé Power and Pain. Ces affreux en cuir ont beau venir du même secteur, ça ne ressemble pas à Bon Jovi.

Une amorce qui laisse juste le temps de se masser la nuque avant l'assaut, un riff de maboul supersonique qui ferait passer Dark Angel pour une troupe de doom, des vocaux éructés – de maboul, aussi – un refrain-uppercut gonflés de chœurs rugueux, un succulent solo et retour à la castagne. BAM ! Dans ta tronche John Bon ! L'impressionnant et jubilatoire "Stage Dive" qui ouvre le recueil montre une formation très remontée, à l'aise techniquement et qui repousse les limites jusque là admises en terme de rapidité d'exécution, du moins en ce qui concerne les parties de guitare rythmique. Son titulaire Tony Portaro est un ancien élève du Berklee College of Music de Boston, pépinière de virtuoses d'où a émergé Steve Vai, et ça s'entend. Non que le moustachu se perde dans des démonstrations inutiles et autres constructions alambiquées – hormis sur "Red Bomb", et encore – mais certains de ses riffs ne sont clairement pas à la portée du premier venu. Néanmoins, l'ambiance générale reste à la baston et à la vitesse, comme en atteste le vibrionnant "Message in Blood "sur lequel Portaro, également titulaire du micro, vire hystérique ou encore "War Monger", basique et terrassant. La seule vraie tentative de chant mélodieux, sur "Power Thrashing Death", se solde-t-il par un refrain à la justesse douteuse ? C'est dommage, mais l'auteur des faits se rattrape à la faveur d'un solo carrément épique.
Alors oui, les couplets ou le refrain ou les deux à la fois sont souvent frustres (comme la pochette) - Portaro est un chanteur par défaut et s'applique à hurler de façon suffisamment convaincante pour dynamiter les morceaux. Mission remplie haut la main, dans un style punk saturé qui lui attiré la sympathie des darons d'Agnostic Front avec qui Whiplash a partagé la scène du mythique club CBGB à Manhattan. Vinnie Stigma et son crew font les backing vocals accompagnés d'un certain Petrus Steele, membre de Carnivore qui a collaboré à leur dernier enregistrement et que le producteur doit éloigner à cinq mètres du micro pour que sa voix ne couvre pas celle de ses camarades. Portaro ne se débrouille pas trop mal cependant sur le refrain de "Stirring the Cauldron" qu'il bonifie d'un solo chiadé, dont les transitions rappellent favorablement "Don't Hold Back" de Riot. Ne relâchant, légèrement, l'accélérateur que sur le quasi heavy "Last Man Alive", Whiplash termine sa réalisation sur deux occurrences bien secouées.
D'abord "Spit on Your Grave", rescapée des démos, avec son irrésistible riff mitraillette proche de celui de "Stage Dive" qui débouche sur un refrain un peu plus travaillé que la moyenne, ponctué sur la première occurrence d'un « Graaave! » vitrifiant. Un solo court et mélodique renforcé par la charley infernale de l'habile Tony Scaglione, un retour au couplet/refrain et basta, l'affaire est pliée en moins de deux minutes trente avant que la six-cordes du leader et la basse agile de Tony Bono crissent une dernière fois dans des roulements de batterie. Une manière de maintenir la tension qui va atteindre son apogée sur l'improbable "Nailed to the Cross", débuté par un riff à nu qui dynamite d'entrée une composition dense au refrain simple et addictif. On croit que tout est dit au bout de trois minutes mais les gars font durer le plaisir à l'occasion d'une coda tarée, qu'ils étirent dans un maelstrom ressemblant, en mieux, à celle de "Gung-Ho" qui concluait Spreading the Disease d'Anthrax.


Grâce à une réalisation incisive et vigoureuse, marquée par une vélocité à faire pâlir nombre de leurs collègues, les furieux de Whiplash se posent en outsiders des plus sérieux sur la scène thrash eighties en pleine effervescence. Avec Power and Pain, les trois Tony ne révolutionnent pas le genre mais le poussent dans ses retranchements - pour faire aussi rapide il va falloir se mettre au niveau. À rebours de la trajectoire dessinée par leurs mentors de Metallica qui tendent à lever le pied, les fougueux Yankees de la côte Est s'inspirent de la matrice Kill' em all et vont encore plus loin en matière de célérité et de sauvagerie. Réactionnaire, peut-être, deux-cents pour cent thrash jouissif, sans aucun doute !



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