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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 13/20

LINE UP

-Sean Killian
(chant)

-Phil Demmel
(guitare)

-Robert Wayne "Bobby" Gustafson
(guitare)

-Christian Olde Wolbers
(basse)

-Perry Strickland
(batterie)

TRACKLIST

1) Flesh from Bone
2) Screaming Always
3) Upon Their Cross
4) Gato negro
5) Let the World Burn

DISCOGRAPHIE


Vio-lence - Let the World Burn (EP)
(2022) - thrash metal - Label : Metal Blade Records



Le retour de Vio-lence en 2019 après de longues années de mutisme ayant été bien accueilli par le public de leurs concerts agités, la publication dans la foulée de nouvelles captations en studio pouvait s'envisager. L'hypothèse est validée sous la forme d'un EP intitulé Let the World Burn qui voit le jour près de trois décennies après le dernier album des Californiens. Le comeback de cette star éphémère des années quatre-vingt suscite la même interrogation que pour celles qui l'ont devancée dans cet exercice : le jeu en vaut-il la chandelle ?

Premier élément de réponse : le guitariste et fondateur Phil Demmel, qui a remonté « son » groupe suite à son départ de Machine Head, s'est donné les moyens de proposer un produit respectueux des fans. Alors qu'il aurait pu se contenter de balancer une démo à peine améliorée des titres qu'il avait composés avant de rejoindre M.H. au début des années 2000 et recruter des mercenaires – OK, l'ex-Overkill Bobby Gustafson à la seconde guitare et le bassiste aux engagements multiples Christian Olde Wolbers (un ancien de la Fear Factory) répondent à la description – le leader a convaincu le batteur Perry Strickland et surtout le chanteur Sean Killian, membres historiques depuis longtemps rangés des amplis (hors sets ponctuels), de le rejoindre pour remettre le gang sur les rails. Autres éléments rassurants : la signature avec Metal Blade, le label des premiers Slayer et la citation au mastering de Ted Jensen dont le CV long comme le bras dans le milieu du thrash/ death en impose - Pantera jadis, Gojira hier. L'ingénieur du son a aussi travaillé avec les Eagles, Evanescence et Fiona Apple mais pas de panique, le vénérable technicien ne s'est pas trompé de boutons : la réalisation sonne comme du pur thrash vintage, âpre et malaimable. Et rien d'autre.
Hormis une production « moderne » qui cède hélas à la tendance des médiums stéroïdés affectant de nombreux rescapés des eighties, l'enregistrement s'inscrit dans une veine old school assumée. L'esprit des trois LP initiaux, en particulier le vitrifiant Eternal Nightmare, est invoqué avec ferveur dès les premières secondes de "Flesh from Bone" qui ouvre les hostilités sur un tempo rapide par une scansion menaçante à la basse et un riff au hachoir rappelant "You Gotta Believe" d'Anthrax. Pas de samples ou d'effets spéciaux, les guitares bourdonnent et Killian donne tout ce qu'il a derrière le micro. Son chant flirte parfois avec la fausseté lorsqu'il essaie de passer en force mais sa performance reste globalement maîtrisée, et puissante. En revanche, les intonations caractéristiques de ses jeunes années ont disparu et les chœurs qui dopaient joyeusement les refrains d'Eternal Nightmare sont ici beaucoup plus discrets. Cette déperdition d'ADN est compensée par la qualité supérieure des solos - Demmel et Gustafson ne sont pas précisément des débutants – et le dynamisme des compositions.
Toutefois, l'écriture reste classique - motifs et schémas rythmiques tendent à se ressembler d'un morceau à l'autre. "Screaming Always", malgré son pont relativement apaisé à défaut d'être transcendant ainsi que "Gato Negro" ne resteront probablement pas gravés dans les mémoires, de même que le heavy "Upon Their Cross" au riffing standard. Let the World Burn se termine sur une note plus catchy, en l'occurrence la chanson-titre dont le refrain un peu convenu mais percutant est bien amené par une séquence ultra speed qui fait monter la tension. Un passage en chanté-parlé est à deux doigts de casser la dynamique avant le redémarrage du bolide et une conclusion sur les chapeaux de roue. Cette occurrence faisant songer au réjouissant dernier recueil d'Acid Reign (encore des revenants) laisse espérer de bonnes choses pour l'avenir.


Pas de fioritures, aucune hésitation : avec Let The World Burn, Vio-lence reprend son histoire là où elle avait été longuement interrompue et trace à la sneaker une épaisse ligne thrash rétro sur le goudron usé d'un club de la Bay Area. Incisives, nerveuses, majoritairement véloces, les cinq pistes donnent à entendre une troupe remontée et très pro. Néanmoins, le résultat flatteur est obtenu non sans sacrifier une partie de l'identité des Franciscanais et il faudra sans doute des idées plus marquantes pour inscrire la réactivation de Vio-lence dans la durée.





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