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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 16/20

LINE UP

-Mark Alan Tornillo
(chant)

-Dave DiPietro
(guitare)

-Walt Fortune
(basse)

-Erik Ferro
(batterie)

TRACKLIST

1) Metal of Honor
2) Front Burner
3) Hard as a Rock
4) Child of Sin
5) Asleep at the Wheel
6) Come Beat the Band
7) Hell to Pay
8) Queen of the Scene
9) Glad All Over (Dave Clark Five cover)
10) Siren Song

DISCOGRAPHIE


TT Quick - Metal of Honor
(1986) - heavy metal hard rock - Label : Island Records



Groupe de reprises ayant écumé le circuit des clubs du New Jersey dans la première moitié des années quatre-vingt, TT Quick (pour Thrown Together Quick) finit par entrer en studio pour y enregistrer des compositions originales. À l'origine de cette décision se trouve notamment Jon Zazula, le patron de Megaforce Records qui a découvert, entre autres, Metallica. Après un EP homonyme et prometteur sorti en 1984, un album intitulé Metal of Honor voit le jour deux ans plus tard. Et il dépote pas mal.

Spécialisé à ses débuts dans les covers d'AC/DC et ce dès sa création en 1979, l'équipage de la Côte Est ne profite pas des circonstances entourant l'enregistrement de Metal of Honor pour embarquer dans le TGV thrash en pleine accélération, malgré la présence d'Alex Perialas (Anthrax, Overkill) derrière la console, qu'il partage avec plusieurs autres techniciens de haut vol, dont Michael Wagener qui avait mixé Master of Puppets des Mets. Ce dernier est réputé pour ses travaux avec Dokken et, surtout, Accept, dont TT Quick se rapproche en terme de style. À commencer par la voix à la fois (très) nasillarde et (très) puissante de Mark Tornillo, qui rappelle sans surprise celles de Bon Scott et Udo Dirkschneider. Le moins que l'on puisse dire est que le bonhomme envoie sacrément, bien aidé par une production stéroïdée, et ce dès la chanson-titre en ouverture. Valant mieux que le jeu de mots pataud qui lui donne son nom, "Metal of Honor" constitue une entrée en matière tonitruante, portée par un riff heavy, une basse musclée et les frappes punitives d'Erik Ferro, qui a remplacé Glenn Evans parti rejoindre Nuclear Assault, le gang thrash monté par l'ex-Anthrax Dan Lilker. Après s'être contrôlé sur les couplets, Tornillo lâche un refrain vitrifiant, à peine adouci par des chœurs affables. Le solo pas loin d'être virtuose donne l'occasion au guitariste Dave DiPietro de démontrer ses aptitudes, plus brièvement sur le délicieux "Hard as Rock", qui confirme une écriture classique mais habile alternant coups de force et séquences mélodieuses.
On retrouve ce schéma sur le lunatique "Child of Sin", tantôt énervé, tantôt réservé, unique rescapé de l'EP inaugural - dommage pour l'épique "Victims", qui aurait eu toute sa place sur le long format. La section d'Osbornville se rappelle fréquemment au bon souvenir de ses origines en balançant quelques brûlots hard rock, à l'occasion de baisses, relatives, de tempo. Rafraîchissantes quoique moins marquantes, ces occurrences permettent de faire passer une dose de fun tout en maintenant une généreuse intensité, que ce soit sur le bravache "Front Burner" à la conclusion un peu précipitée, le simple-mais-efficace "Asleep at the Wheel", l'alerte "Come Beat the Band" et ses relents aerosmithiens ou encore la frondeuse "Queen of the Scene" - une femme à la moto qui sème la terreur dans toute la région. Aimable intermède, "Glad All Over" est une reprise non pas d'un classique d'AC/DC mais de The Dave Clark Five, un groupe de la Bristish Invasion contemporain des Beatles. La chanson originale était assez lourde pour l'époque - la bande des quatre, surtout Tornillo, la passe au papier de verre.
Quant aux morceaux les plus lents, ils témoignent de l'aisance des Yankees à passer d'un format à l'autre. "Hell to Pay", démarré sur un motif heavy immédiatement accrocheur se déploie dans une mélancolie tenace et touchante, à la faveur d'arpèges acoustiques et plus encore d'un solo irrésistible qui emporte tout sur son passage. Autre bijou du recueil, "Siren Song" a tous les atours de la power ballade typique des eighties et pourtant, elle résonne d'une émotion spéciale. Après une entrée en matière en crescendo Tornillo module un thème délicat, en dépit de sa grosse voix qui évite la mièvrerie et prépare l'arrivée de l'énorme riff, surmonté d'une partie vocale d'une tension paroxystique. Le retour au calme précède un solo bref et tendu, avant qu'une modulation magique ne lance un final à donner les frissons, avec un Tornillo touchant, prélude à l'un des plus beaux fade out de l'histoire du metal – osons les grands mots.


Avec Metal of Honor, TT Quick offre un album diversifié navigant entre scansions heavy et virées hard rock et conclut par une ballade magnifique. Pour qui n'est pas hostile aux shouters à la glotte saturée façon AC/DC, la réalisation offrira des moments savoureux, pas speed ni thrash ni power mais à l'énergie communicative... Envers celles et ceux qui y auront prêté attention, tout du moins. Pas vraiment à la mode du moment malgré un son costaud, le premier LP de TT Quick ne constitue pas une priorité de la maison de disques, qui ne fera pas beaucoup d'efforts pour le promouvoir - la pochette quelconque en atteste. Au diable les tendances, si le plaisir est au rendez-vous : ça tombe bien, il l'est.


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