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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 17/20

LINE UP

-František Štorm
(chant+guitare)

-Tomáš "Necrocok" Kohout
(guitare)

-Vlasta Voral
(claviers)

-Tomáš "Monster" Vendl
(basse)

-Honza "Silenthell" Přibyl
(timbales)

-Miroslav Valenta
(batterie)

TRACKLIST

1) Ouverture
2) Mezi kopsi cesta je klikatá.../ Among the Hills a Winding Way...
3) Ja nechci mnoho trápiti.../ I Don't Want, Sirs to Pester...
4) Kol prostírá se temný les.../ A Dark Forest Spreads All Around...
5) Ten dvanácterák zmizel v houští.../ That Magnificent Deer Has Vanished...
6) Můj hejtmane.../ My Captain...
7) Ja mizérií osudu jsem pronásledován.../ By the Misery of Fate I'm Haunted...
8) Ach pane vzácný.../ Oh, My Precious Sir...
9) Že vše je podle mého přání.../ Everything That Just on My Whim...
10) Sláva, sláva, pane hejtmane.../ Glory, Herr Hauptmann...!
11) Suchardův dům (v Nové Pace)/ Sucharda's Home

DISCOGRAPHIE


Master's Hammer - Jilemnický okultista/ The Jilemnice Occultist
(1992) - metal symphonique black metal - Label : Osmose



La veille de la première au Théâtre de la Madeleine, dernière répétition, sous les ordres de l’illustrissime Gianfredo di Gattuso.
-Je. Suis. L’époux de la Reine. Poux de la Reine. Poux de la Reine. Le roi Ménélas !
-Ma no ! Pa commé ça. Manfred ! Tou dois être pious en rythmé !
-Excusez-moi, c’est ici le concert de Master’s Hammer ?
-Et célui là, qui c’est ? Mamma mia ! Il sort d’où ? Avec cet acoutrément ! Et cé maquillaggé idiot ! Nous sommes dans un asilé dé fous ou quoi ?
-Oh ça va hein ! Pas besoin de s’énerver ! J’ai entendu un air d’opérette et j’ai pensé que le concert avait commencé ! Vous êtes quel groupe vous ?


Début des nineties. Le mélange entre musique « classique » et sonorités extrêmes est déjà de mise, mais du côté de la musique industrielle/ martiale. Quatre ans auparavant, Laibach a sorti Krst Pod Triglavom et scotché tout le monde. Côté metal ? Hormis quelques reprises 100% heavy de l’icône classique absolue du monde chevelu - Moussorgski, évidemment - pas grand-chose à se mettre sous la dent, même si l’on pressent que la soif d’absolu des formations composant la vague black metal scandinave devrait tôt ou tard déboucher sur un mariage entre orchestre et blasts. Surprise néanmoins, le premier véritable essai d’apprivoisement des sonorités classiques vient de la République Tchèque. Demi-surprise, en réalité, tant l’addiction des Européens du Centre et de l’Est pour l’ambiance de vieux conte sinistre sur les bords est forte. Quoi de plus normal donc que de mélanger cris et violons ? Ce sont donc les facétieux lutins de Master’s Hammer qui s’y collent les premiers. Parle-t-on réellement de musique classique, d’opérette, comme le prétend le groupe sur le livret de cet étonnant Jilemnický okultista ? « Non ! » hurleront les vrais amateurs du genre et ils auront raison. Nous restons résolument dans le monde du metal, du black-metal même, avec ses riffs, ses hurlements de sorcière et sa rythmique peu compatible avec Offenbach.
Néanmoins, les Tchèques font une réelle incursion dans le monde de l’opérette. La structure de l’album, basé sur un unique concept -un concept-album quoi…-, des titres qui se répondent (l’ouverture, le dernier titre ainsi que "Ach pane vzácný..." utilisent les mêmes éléments), la timbale, les inévitables synthés censés reproduire des sonorités classiques, quelques chœurs, de-ci de-là… Master’s Hammer crée tout de même le premier album de black symphonique. Le meilleur ? Non. L’ensemble sonne assez cheap, quelques maladresses et autres longueurs l’empêchent de prétendre à ce statut. Cependant, trente ans après sa sortie, je ressors l’album avec toujours autant de plaisir. Il règne une vraie atmosphère de conte pour grands enfants sur l’ensemble de l’œuvre. Il faut dire que l’arpège initial, suivi de plusieurs secondes tendues, plante le décor, avant que les premières orchestrations n’enfoncent le clou : ce Jilemnice Occultist (et non pas « Filemnice », n’est-ce pas Osmose ?) ne propose pas du black metal commun. De plus, certains titres fonctionnent toujours aussi bien. Par sa précision, sa fluidité et la qualité des compositions, le couple Můj hejtmane, Já mizerií, constitue toujours et encore le moment fort de l’œuvre. Master’s Hammer signe là sa meilleure œuvre, pionnière et goûtue, loin du délire postérieur que représente Šlágry. Tout amateur de black sympho devrait l’écouter, ne serait-ce que pour connaître l’origine du mal, et puis pour prendre son pied, également.


-Non, Desekrator, on a dit pas de blast sur ce morceau là !
-Argnnn, ça me démange !
-Excusez-moi, jeunes gens ! La répétition générale de La Belle Hèlène, c’est bien ici ? Oh quels jolis maquillages !
-Mais qu’est-ce qu’ils foutent là ces pingouins endimanchés ?
Le coupable de tout ce bordel musical ? Master’s Hammer, sans aucun doute.




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