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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 25 novembre 2022
Sa note : 18/20

LINE UP

-Anette Ingegerd Olsson "Olzon" Husgafvel (chant)

-Toshihiro Kajihara
(guitare)

-Yuuki "Yuhki" Nakajima
(claviers)

-Atsushi Hasegawa
(basse)

-Hideki Harasawa
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Akiko Horie
(chœurs)

-Mine Fujiko
(chœurs)

-Nobuaki Kusakari
(chœurs)

-Ricko Kusakari
(chœurs)

-Tomoya Saiki
(chœurs)

TRACKLIST

1) A Legend Begins
2) Getting On with Life
3) Cry for the Rain
4) Powers of North and East
5) Beguile by Night
6) Ripples
7) Rise
8) Night Hunt
9) Double Caution
10) The Lost
11) Requiem

DISCOGRAPHIE

Ultima Grace (2022)

Ultima Grace - Ultima Grace



(For English version, scroll down)

Ultima Grace est l'association de l'ex-Nightwish Anette Olzon et de plusieurs instrumentistes japonais spécialisés dans le power metal. Premier réflexe : la fuite. Pourtant, dans le cas présent, la curiosité se révèle meilleure conseillère que la raison. Ne faut-il pas « laisser sa chance au produit » selon l'expression fétiche de l'un de nos spécialistes des musiques sombres ? Oui, il faut.

Une fois évacuée la pochette kitsch saturée de rose, le premier contact auditif s'établit : des claviers dominateurs rehaussés d'arrangements joufflus font monter une mayonnaise orientalo-épique pendant plus de deux minutes trente. L'intuition que la sobriété n'a pas guidé les acteurs du projet s'installe. Intuition confirmée sur "Getting On with Life" : tempo soutenu, thème emphatique gonflé de (faux) cuivres, double pédale non stop, double solo guitare/ synthés. La vache. Ce kouign-amann multi couches est servi avec son nappage de vocaux suraigus et sa lichette d'auto tune qui va bien. Et dire que ce n'est que le hors d'œuvre... Nick Drake ? Qui ça ? Connaît pas. Malgré tous ces ingrédients saturés en glucose, le morceau, énergique et très bien construit, est excellent. Miss Olzon fait briller un refrain accrocheur en diable – spoiler, ce n'est qu'un début. "Cry for the Rain" en contient un formidable, qui rappelle instantanément les meilleurs génériques d'anime. Gorgée de modulations harmoniques typiquement nipponnes, cette composition reflète le savoir-faire émérite de Yuhki Nakajima, par ailleurs membre d'Alhambra (power metal), Ark Storm (néo classique), Galneryus (power metal et néo classique) et Yuhkinen (metal pogressif), des formations qui ne font pas dans l'épure.
Il ne fallait donc pas à s'attendre à autre chose avec Ultima Grace, comme en témoigne "Powers of North and East" aux faux chœurs soutenus par une batterie frénétique qui évoque un mélange entre les moments plaisants d'Epica (il y en a, selon les experts) et le Kamelot de la bonne période. La passe d'armes entre les synthés de Yuhki et la guitare de Toshihiro Kajihara, son compère chez Alhambra, évoque les premiers Malmsteen, sauf que ce sont les claviers qui gagnent à la fin. Les duellistes s'affrontent à de nombreuses reprises, notamment sur "The Lost", pièce de résistance dépassant les onze minutes qui malgré la surcharge d'arrangements et le très haut débit de notes demeure d'une fluidité déconcertante. Quelques occurrences suscitent un enthousiasme un chouïa plus mesuré, tels "Night Hunt", "Double Caution" et le final "Requiem" façon valse qui aurait mérité un traitement plus délicat. Toutefois, Yuhki trouve à chaque fois une variation judicieuse, une ligne mélodique, une option inattendue qui relance l'attention. La tension ne retombe jamais, y compris sur la ballade "Ripples" qui enterre un paquet de tentatives du même style de la part d'escouades de metal symphonique lourdaudes (non méchant black métalleux, ceci n'est pas – toujours – un pléonasme). Anette y réalise une performance de premier plan, comme sur les autres titres.
Car si la Suédoise envoie sévère, la maîtrise dont elle fait preuve sert une émotion qui ne demande qu'à gagner les cœurs sensibles, à condition, soyons clairs, de ne pas redouter la stridence - les médiums veloutés n'ont pas été convoqués à l'assemblée. Ce qui convient parfaitement aux vigoureuses stridulations délivrées par ses comparses occasionnels, dont une paire rythmique qui malgré un mix en retrait se distingue autant par sa dextérité que par sa puissance. Atouts non négligeables pour les oreilles « occidentales », les inflexions de Dame Olzon ne sont pas aussi perçantes que celles de la plupart de ses consœurs nipponnes – ce n'est évidemment pas un hasard si la native de Katrineholm a été associée aux solides zicos du Pays du Soleil Levant. Tout ce joli monde délivrent, avec "Rise", un petit bijou de metal prog, le genre qu'on aimerait bien à nouveau entendre de la part de Dream Theater. Le refrain y est succulent. Celui de "Beguile by Night" est carrément magique. Toutes celles et ceux dont la vie n'a plus été tout à fait la même après avoir écouté certaines bandes originales japonaises – les vraies, pas les navrantes adaptations francophones – devraient succomber instantanément à l'écoute de cette merveille.


Si la collaboration entre une poignée de virtuoses nippons et une chanteuse estampillée metal symphonique venue de Scandinavie pouvait susciter la méfiance, celle-ci est balayée par le résultat brillant, et parfois même époustouflant, auquel est parvenu l'improbable attelage sur le premier album d'Ultima Grace. Intensité de tous les instants, passages mémorables et lignes vocales enchanteresses font de cette œuvre une féérie qui illumine une année 2022 qui en aura cruellement manquée. Et puis Anette Olzon, pour peu qu'on lui confie des partitions de qualité, quel régal !



Ultima Grace is the association of ex-Nightwish Anette Olzon and several Japanese instrumentalists specialized in power metal. The first reflex : run away. However, in this case, curiosity turns out to be a better advisor than reason. Shouldn't we "give the product a chance" according to the fetish expression of one of our dark music specialists? Yes, you should.

Once forgotten the kitsch cover saturated with pink comes the first auditory contact : dominating keyboards heightened by chubby arrangements rise an oriental-epic mayonnaise during more than two minutes and a half. The intuition that the sobriety did not guide the actors of the project settles down. Intuition confirmed on "Getting On with Life": sustained tempo, emphatic theme inflated of (false) horns, double pedal non stop, double solo guitar / synths. Damn. This multi-layered wedding cake is served with its topping of high-pitched vocals and its touch of auto tune that goes well. And to think that this is only the hors d'oeuvre... Nick Drake? Who is he? Don't know him. Despite all these ingredients saturated in glucose, the track, energetic and very well constructed, is excellent. Miss Olzon makes a catchy chorus shine - spoiler, this is just the beginning. "Cry for the Rain" has a great one, instantly reminiscent of the best anime credits. Full of typically Japanese harmonic modulations, this composition reflects the great know-how of Yuhki Nakajima, who is also a member of Alhambra (power metal), Ark Storm (neo-classical), Galneryus (power metal and neo-classical) and Yuhkinen (pogressive metal), bands that don't go in for simplicity.
One should not expect anything else with Ultima Grace, as evidenced by "Powers of North and East" with its false choirs supported by frenetic drums that evoke a mixture between the pleasant moments of Epica (there are some, according to the experts) and Kamelot of the good times. The battle between Yuhki's synths and Alhambra's guitarist Toshihiro Kajihara is reminiscent of early Malmsteen, except that the keyboards win out in the end. The duelists confront each other many times, notably on "The Lost", a piece de resistance exceeding eleven minutes which, despite the overload of arrangements and the very high flow of notes, remains of a disconcerting fluidity. Some occurrences arouse a little more measured enthusiasm, such as "Night Hunt", "Double Caution" and the waltz-like finale "Requiem" which would have deserved a more delicate treatment. However, Yuhki finds each time a judicious variation, a melodic line, an unexpected option which revives the attention. The tension never drops, including on the ballad "Ripples" which surpasses a lot of attempts of the same style from heavy symphonic metal squads (no, black metal fan, this is not - always -  a pleonasm). Anette makes a first rate performance, as on the other tracks.
Because if the Swedish singer does a great job, the mastery she shows serves an emotion which only asks to win the sensitive hearts, provided, let's be clear, not to fear the stridency - velvety vocals are not welcome on this record. This is perfectly suited to the vigorous stridulation delivered by his occasional companions, including a rhythmic section that despite a mix in the background distinguishes itself as much by its dexterity as by its power. Positive assets for the « western" ears, Dame Olzon's vocals are not as piercing as those of most of her Japanese sisters - it's obviously not a coincidence that the Katrineholm native has been associated with these skilled musicians of the Land of the Rising Sun. All these nice people deliver, with "Rise", a little gem of prog metal, the kind we would like to hear again from Dream Theater. The chorus is succulent. The one of "Beguile by Night" is downright magical. All those whose life has not been quite the same after listening to some Japanese soundtracks should instantly succumb to listening to this marvel.


If the collaboration between a selection of Japanese virtuoso and a symphonic metal singer from Scandinavia could raise suspicion, this is swept away by the brilliant, and sometimes even breathtaking, result that the unlikely pairing has achieved on Ultima Grace's first album. Intensity of all the moments, memorable musical sequences and enchanting vocals make this work a fairy tale that illuminates a year 2022 that will have cruelly lacked some. And then Anette Olzon, as long as she is entrusted with quality scores, what a treat!


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