CHRONIQUE PAR ...
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Roy Khan
(chant)
-Thomas Youngblood
(guitare)
-Glenn Barry
(basse)
-Casey Grillo
(batterie)
TRACKLIST
1)Regalis Apertura
2)Forever
3)Wings Of Despair
4)The Spell
5)Don't You Cry
6)Karma
7)The Light I Shine On You
8)Temples Of Gold
9)Across The Highland
Elizabeth Trilogy:
11)I - Mirror Mirror
12)II - Requiem For The Innocent
13)III - Fall From Grace
DISCOGRAPHIE
Après l'affirmation, la confirmation. C'est tout du moins ce qu'on attend de ce Karma, après un The Fourth Legacy prometteur, qui doit enfin permettre à Kamelot d'accéder au panthéon des formations de metal symphonique, là où est sa place. Et dans une discographie déjà bien fournie, cela passera par un album qui fera l'unanimité, ou ne passera pas.
Comme on dit dans ces cas-là, on ne change pas une équipe qui gagne. C'est pourquoi on ne sera pas surpris de retrouver les noms qui ont fait de The Fourth Legacy un succès, à savoir les fameux Sascha Paeth et Miro, qu'on ne présente plus. Plaisant également de retrouver ce second derrière les claviers et aux arrangements symphoniques, tant ceux-ci sont plus que jamais lêchés! Rien à voir avec le symphonico-grandiloquent d'un Rhapsody. Ici, tout est finesse et retenue, chaque ajout d'instrument est étudié avec précision et ajouté que si cela est nécessaire, pas plus. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter ce que le groupe a pris l'habitude de placer en milieu d'album : la ballade, incarnée ici par "Don't You Cry", simpliste mais ô combien agréable, avec ses violons discrets et un Roy Khan qui, une fois n'est pas coutûme, assume sa voix de tête sans faire du screaming suraigu. Autre bonne surprise, on a enfin l'impression d'entendre des hits, de la trempe des passages obligés en live et qu'on avait peine à identifier par le passé. La mise au point est faite d'entrée par un "Forever" dont les mélodies accrochent instantanément.
Et que dire dans ce cas de la trilogie "Elizabeth"? En trois parties et une douzaine de minutes, on a le droit à une visite complète des talents de la formation, à commencer par un "Mirror Mirror" bouleversant, dans lequel Roy Khan brille à nouveau de mille feux avec justesse et retenue. Son timbre doux et chaud viendra également sublimer la deuxième partie de ce triptyque pour finir sur un retour un force de guitare d'un Thomas Youngblood qu'on oublierai presque, mais dont le talent est intact. Au rayon passages incontournables, ce serait une erreur d'occulter la magnifique "Karma" éponyme, où la encore la participation de Miro est plus que bénéfique. Une seule question subsiste alors : mais pourquoi diable tout l'album n'est pas de cet acabit? Car subsistent malheureusement quelques moments de faiblesse dont on se serait bien passé, notamment au commencement de ce Karma. Car passé l'intro et un premier titre ravageur, le soufflé retombe immédiatement par un "Wings Of Despair" qui pêche par une banalité flagrante, suivi par un "The Spell" également peu inspiré et entrainant. Le tout redécollera par la suite, mais dommage, le mal est fait.
Ce n'est pas encore tout à fait ça, mais on n'en est pas loin. De quoi? Du chef-d'œuvre tant attendu. Pourtant ce Karma est loin de démériter et représente quelque part le piédestal qui permettra à Kamelot de s'envoler vers d'autres sphères, pour rejoindre enfin les Rhapsody et autres Nightwish.