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CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Tommy Karevik
(chant)

-Thomas Youngblood
(guitare)

-Oliver Palotai
(claviers+orchestrations)

-Sean Tibbetts
(basse)

-Johan Nunez
(batterie)



TRACKLIST

1) The Mission
2) The Phantom Divide (Shadow Empire)
3) Ravenlight
4) Amnesiac
5) Burns to Embrace
6) In the Twilight Hours
7) Kevlar Skin
8) Static
9) Mindfall Remedy
10) Stories Unheard
11) Vespertine (My Crimson Bride)
12) The Proud and the Broken
13)
Ministirum (Shadow Key)

DISCOGRAPHIE


Kamelot - The Shadow Theory
(2018) - heavy metal mélodique - Label : Napalm Records



The Black Halo, cet album de Kamelot qui aura mis tout le monde d’accord il y a de cela maintenant treize ans, résonne encore dans un coin de la tête à l’approche de l’écoute d’un nouvel opus des américains. Car ne nous en cachons plus, depuis, c’est la débandade et bien comme il faut. Alors oui,  Kamelot a un talent naturel, et ce depuis The Fourth Legacy (alala ce titre éponyme), donc on sait d’avance qu’il ne sortira jamais un album définitivement inaudible et dénué de tout intérêt musical. Cependant, s'il a la fâcheuse tendance de se reposer sur ses lauriers, ne serait-ce pas un peu de notre faute ?

Effectivement, après The Black Halo, le quintet proposera Ghost Opera, disque très critiqué à sa sortie (moi le premier) et qui n’aura guère enthousiasmé les fans des Floridiens. La bande décidera alors de revenir aux bases du heavy mélodique avec un Poetry For The Poisoned, indigeste, tout comme son successeur Silverthorn, malgré quelques bonnes idées par ci par là pour ces deux sorties. Avec le temps passant, il s’avère que Ghost Opera, n’était peut-être pas si mauvais, et qu’il s’écoute avec bien plus d’intérêt que les deux suivants. Le groupe n’aurait-il pas dû préserver l’approche, différente, que l'on a pu relever ce sixième album ? On ne le saura jamais malheureusement. Toujours est-il que depuis, le groupe vivote, a gardé sa fan base mais a perdu des soutiens en route, mais également son charismatique chanteur Roy Khan, remplacé par le suédois Tommy, à la voix extrêmement similaire, mais qui commence depuis Haven à trouver sa propre identité vocale. En parlant de cette sortie, qui précède notre Shadow Theory, on a entrevu de nouveau la lumière, grâce notamment à un premier tiers fort inspiré (l’enchaînement des deux premiers extraits étant très plaisant) c’est ainsi que c’est avec de grands espoirs que j’ai débuté l’écoute de cette nouvelle offrande.  Après de très nombreuses tentatives, le constat est imparable, c’est du fast-food metal, qui se consomme très vite, bon dès les premières minutes, mais digéré rapidement, trop rapidement. Au fil des écoutes et des semaines passantes, la note attribuée n’a fait que chuter. Pourquoi ? Car le groupe continue d’empiler les morceaux, convenus, vus et revus dans le genre et leur propre répertoire.
Qui aujourd’hui peut encore s’exclamer devant des morceaux comme "Ravenlight", "Kevlar Skin", "Stories Unheard" ou "Amnesiac" (bien que celui-ci ait un réel potentiel live) ? Kamelot fait ce qu’il sait faire inlassablement depuis des années et perd son auditeur au fil de ces titres que l’on peut qualifier de « fond de tiroirs ». Je ne parlerai pas de la traditionnelle ballade, pas bien belle, "In Twilight Hours", en duo avec la pourtant talentueuse, Jennifer Haben (Beyond the Black). "Static", dans un genre plus mid-tempo et "Vespertine" (qui officie presque dans la pop rock sucrée toute gentille mais pas déplaisante) procureront un peu plus d’émotions. Kamelot va alors sauver sa peau grâce à son talent naturel à créer des œuvres intéressantes, voire fortes.  "The Phantom Divide" (après une intro anecdotique) et "Mindfall Remedy" entrent dans cette catégorie, le rythme et les refrains font mouche, le second apportant encore une touche de noirceur en plus. Mais là où les américains vont bluffer, c’est sur deux propositions qui les font sortir de leur zone de confort. "Burns to Embrace" premièrement, qui dans sa structure, sa mélodie et son rythme peut faire penser à "Ghost River" de Nightwish (sur Imaginaerum) avec les chœurs d’enfants sur le final, l’apport de sonorités folk également. Une agréable surprise. Tout comme la conclusion de ce Shadow Theory, l’excellent et sombre "The Proud and the Broken" en compagnie de Sascha Paeth et Lauren Hart. Tout ce qu’on aime chez Kamelot est présent sur ce titre, leur sens de la mélodie, du refrain, du rythme. On revient à la belle époque, quand Roy arrivait à faire ressentir pleinement la tragédie d’un morceau. Le final en forme de growls surprend également. Il en est même dommage et incompréhensible que le groupe vienne à conclure sur une outro instrumentale de trois minutes tant la fin du morceau précédent était parfaite.


Kamelot a fait du grand Kamelot sur The Shadow Theory: des titres sans émotions, sans intensité, sans âme, mais avec le talent nécessaire pour ne pas tomber dans la parodie d’eux-même, tout en étant toujours capables de sortir de très grands morceaux ("Burns to Embrace" et "The Pround and the Broken"). N’oublions pas également de mentionner la belle performance vocale de Tommy. Le suédois prend clairement ses marques et s’améliore au fil des albums. Le deuil de Roy Khan est désormais définitif. Désormais, on attend que les américains arrêtent de se reposer sur leurs lauriers et prennent le temps de composer une œuvre homogène et inspirée et bout en bout.


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