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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 11 janvier 2023
Sa note : 15/20

LINE UP

-Michael "Blutkehle" Roth
(chant)

-Ronny "Yantit" Fimmel
(batterie)

TRACKLIST

1) Vorposten
2) Grenzgänger
3) In Einzelteilen
4) Für den Kaiser
5) Als ich noch Kinder fraß
6) Die Frau im Turm
7) Vom Loch in der Wand Club
8) Wiederegänger
9) Auf Galgenrund
10) Kühlkammer
11) Gegengift
12) Stirb laechelnd 2023
13) Kadaverfrühling
14) Blutsommer
15) Herbstleiche
16) Wintersabbat
17) Rigor Mortis

DISCOGRAPHIE

Blutbahnen (2007)
Knochenkult (2008)
Rostrot (2011)
Todestage (2013)
Grenzgänger (2023)
Abart (2024)

Eisregen - Grenzgänger



Eisregen is the new Rammstein. Bon, ok c’est faux (surtout quand on connaît l'âge du groupe). Néanmoins l’assertion n’est pas dénuée de tout fondement si vous ajoutez une bonne grosse dose d’extrême dans l’équation et que vous diminuez grandement l’aspect machine. Mais cette déclaration aura au moins le mérite d’attirer votre attention.

D’autant que des susnommés Rammstein, Eisregen reprend… la langue (charisme -10, merci) et surtout cette façon caractéristique d’en rouler les « r ». Le refrain de "Für den Kaiser" apporte de l’eau au moulin dans cette direction. Qu’importe les convictions intimes de tout un chacun, il y a indéniablement une part des glorieux aînés en Eisregen. Les susurrations, elles, tendent à créditer la thèse Bethlehem version Onielar. Quasi par volonté de contradiction, "Als ich noch Kinder fraß" se frotte ouvertement au black metal avec des tremolos et blasts dans les canons intemporels du genre. Couplés au chant caractéristique, on se rapproche grandement de Bethlehem (l’album).
Eisregen simple copie dès lors ? Non, étant donné la mixture de deux entités qui ne se côtoient pas musicalement sinon. Pourtant le fait que le groupe soit demeuré totalement inconnu à ma sainte personne malgré, tenez-vous bien, quinze albums, vingt-huit années d’existence et même neuf EP et trois démos (rien que ça !), signifie en sous-main un manque de reconnaissance potentiel, un talent déficient ou une incapacité chronique à se promouvoir (mes trois collègues chroniqueurs ayant arpenté quatre de leurs productions seront ravis de lire ça...). Mais prenons acte de notre rencontre et partons l’esprit dénué de préjugés. Sans ceux-ci, il faut reconnaître une musique agréable, efficace, mêlant avec aisance et prestance ses côtés extrêmes à ceux plus gothico-indus.
Le mélange tient parfaitement la route, sans provoquer une fatigue surabondante, malgré le format double album, par l’entremise de mélodies savamment nombreuses et vaillamment sympathiques avec nos tympans. L’anonymat dans lequel se complaît le groupe est-il dès lors une incongruité ? Je laisse à chacun se faire son opinion, mais effectivement, pour une formation avec une telle bouteille, c’est à se demander ce qui coince (ou est-ce simplement mon caractère prodigieusement ignare ?). Probablement une production trop… productive car il faut réussir à tout suivre dans leur discographie. Tout comme il faut se ménager une belle plage de temps pour s’enquiller les deux CDs proposés (à l’ancienne).
N'empêche, lorsque même les interventions féminines me plaisent, et j’en suis le premier profondément désolé, je me vois obligé de m’incliner. Pas le genre d’album que je réécouterai tous les jours, cependant le style pratiqué suffisamment en décalage avec mes goûts habituels et la dextérité des compositions suffisamment savoureuse font que ça matche. Malgré la longueur évidente de cette sortie, la diversité des styles abordés et surtout la fluidité avec laquelle le groupe se meut de l’un dans l’autre font que l’écoute coule de source et ainsi disparaît la sensation de longueur étonnamment.


Au final, nous sommes face à la première surprise de l’année 2023 alors que celle-ci vient seulement de débuter, puisse cela augurer d’auspices radieux ! Présentement, on prend ce qu’il y a à prendre, un double album qui saura occuper longuement ceux qui s’y plongeront. Et pourquoi pas plus si affinités.



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