19213

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 02 avril 2023
Sa note : 15/20

LINE UP

-Paul Gaskin
(chant+guitare+claviers)

-Stefan "Stef" Prokopczuk
(basse)

-David John "Dave" Norman
(batterie+percussions)

TRACKLIST

1) Sweet Dream Maker
2) Victim of the City
3) Despiser
4) Burning Alive
5) The Day Thou Gavest Lord Hath Ended
6) End of the World
7) On My Way
8) Lonely Man
9) I'm No Fool
10) Handful of Reasons

DISCOGRAPHIE


Gaskin - End of the World
(1981) - heavy metal N.W.O.B.H.M. - Label : Rondelet Records



Si le rôle joué par les groupes de la New Wave of British Metal est d’une importance indéniable, pour ne pas dire cruciale dans l’histoire du metal, certains spécimens doivent leur affiliation plus à leur nationalité et la période qui les a vus apparaître que pour leur propos musical. Par exemple, hormis un goût pour les amplis saturés (mais pas au même niveau) et les plans à trois, le lien entre les extrémistes de Venom et les membres discrets de Gaskin ne saute pas plus aux yeux qu'aux ouïes. Les deux formations ont beau avoir sorti leur premier single en même temps, elles n’investissent clairement pas le même créneau.

Alors que Venom invoque Satan, Gaskin joue un hymne à la monarchie, "The Day Thou Gavest Lord Hath Ended", jadis exécuté au jubilé de la reine Victoria. Premier degré. Pourtant, l’intitulé du premier LP de Gaskin, End of the World, paru à l’été 1981, laisse supposer une ambiance sombre. Il n’en sera rien. Les raisons sont multiples mais l’une d’entre elles s’impose d’emblée : le timbre velouté de Paul Gaskin. Le leader du trio anglais compense une tessiture étroite par une suavité surprenante, qui contribue à l’accroche du refrain de "Sweet Dream Maker" à l’entame. Pas de mièvrerie pour autant : le rythme est soutenu, le riff héroïque et le couplet fervent, tandis que la basse gronde (gentiment). Le solo est tout à fait correct, justement dosé. Seul bémol : un son de guitare aigrelet qui reflète le peu de moyens alloués par le label Rondelet Records (Witchfynde, Heritage), probablement encore plus fauché que Neat qui abrite Venom, Raven ou encore Tysondog.
Ce manque de puissance bride la section de Scunthorpe, en dépit de plusieurs accélérations bien senties contrastant avec des thèmes sabbathiens, et oblige parfois Paul Gaskin à forcer sur ses cordes vocales de manière peu gracieuse, comme sur "Despiser" et dans une moindre mesure "Victim of the City", au demeurant d'une intensité sans faille. La tendance à emprunter des tunnels rythmiques allongeant inutilement la distance porte elle aussi préjudice à quelques titres, tel "Lonely Man" ainsi que "Burning Alive", heureusement porté par un motif hargneux, quasi motörheadien, et doté de couplets tendus qui rappellent "White Witch" d’Angel Witch. Le tempo général est soutenu, ne laissant la place à quelques ralentissements stratégiques que pour repartir de plus belle, procédé profitant à l’honnête chanson-titre, également bonifiée par un solo orientalisant façon Ritchie Blackmore.
Les quelques exceptions au mode opératoire ne sont pas anecdotiques puisqu’elles comptent parmi les pistes les plus marquantes, pas forcément pour les mêmes raisons : "On My Way", entame martelée à la basse par l’agile Stef Prokopczuk, riff catchy, couplets mélodieux et solo énergique ; une nouvelle version d’"I'm No Fool", délicieusement groovy, du Whitesnake en accéléré ou peu s’en faut et une voix onctueuse qui fait merveille – la frappe de Dave Norman se fait plus lourde que sur le single mais un bon morceau reste un bon morceau ; enfin, "Handful of Reasons", epic de conclusion peu concluant aux mesures liminaires pourtant prometteuses, mais dont la transition ne se fait pas très bien avec un riff pataud que rien ou presque ne viendra interrompre - dans le même style et dans le même rôle, "Overture" sur l’album originel de Def Leppard, sans être génial, se révèle plus convaincant. Toutefois l’émotion finit par affleurer à l’occasion d’un très bon solo, le ratage n’est pas total.

Si l’on fait abstraction d’un final décevant et d’une production étriquée, pas de minces obstacles il faut le reconnaître, End of The Word a de quoi séduire. Comportant leur lot de de riffs toniques et de rengaines aguicheuses, les compositions sont pour la plupart valorisées par un chant satiné, guère en usage au sein de la NWOBHM. Cette particularité singularise Gaskin de manière positive, contrairement à la pochette de recueil – logo compris – et au nom du groupe, anciennement appelé Sceptre avant que ne soit adopté le patronyme pas franchement glamour de son fondateur, « gaskin » désignant par ailleurs l’équivalent du mollet chez le cheval. Si l’on ajoute une maison de disque peu robuste et une absence de management, les conditions sont réunies pour que ces gaillards-là rejoignent bon nombre de leurs camarades sur la voie inexorable de la lose.



©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 4 polaroid milieu 4 polaroid gauche 4