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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 24 juin 2023
Sa note : 12/20

LINE UP

-Mark Sutcliffe
(chant+guitare)

-Joe Fawcett
(guitare)

-Wil Wilmot
(basse)

-Jason Roberts
(batterie)

TRACKLIST

1) Blackthorn
2) Daggers Drawn
3) Force of Nature
4) Other Worlds
5) Ghost Pilot
6) Back to the Woods
7) Crooked Cross
8) Unsinkable
9) Stranger in Paradise
10) Live Like a King
11) Wolf at the Door

DISCOGRAPHIE


Trespass - Wolf at the Door
(2023) - heavy metal - Label : From the Vaults



À l’instar de plusieurs formations de la New Wave Of British Heavy Metal n’ayant pas eu la chance de goûter au même succès qu’Iron Maiden, Trespass sort davantage d’albums pendant le Brexit que durant les années Thatcher – soit l’inverse de la Vierge de Fer (qui a dit « tant mieux » ?). Wolf at The Door est le quatrième dans la carrière de ce groupe né en 1979. La question, purement rhétorique tant la réponse est connue d’avance, consiste à se demander si le résultat sera une manifestation datée, vintage si l’on veut être gentil, ou bien une mise au goût du jour de modèles éprouvés.

Quatorze ans pour livrer son premier LP, vingt-deux pour le deuxième (un réenregistrement de vieux titres, dont l’éminent "One of these Days") et trois de plus pour le suivant paru en 2018 : la troupe de Sudbury n’est pas du genre prolifique, mais elle accélère le rythme. Et sur les deux premiers tiers de "Blackthorn" en ouverture, la persévérance semble se justifier avec un riff heavy travaillé en deux temps, des chromatismes descendants qui rappellent "Victim of the City" de Gaskin, autre sympathique loser de la N.W.O.B.H.M., et un refrain simple sur un motif énergique. Le mini-pont débouchant sur un solo de quelques secondes avant un retour au point de départ ruine l’espoir d’un envol décisif. Par la suite, le sentiment d’avoir affaire à une œuvre robuste mais sans réels moments forts ne sera pas détrompé.
Pourtant, plusieurs compositions ont le potentiel pour se distinguer des habituels radotages de heavy traditionnel de la part de pré-retraités à bout de souffle. Il en va ainsi des énergiques "Ghost Pilot" et "Crooked Cross", des consistantes "Back to the Woods" et "Stranger in Paradise" bonifiées par un passage central tendu ou encore la chanson-titre évoquant "My Sharona" de The Knack, option rarement décevante. Malheureusement les idées sont soit sous-exploitées, soit isolées, les musiciens ne parvenant pas à les sublimer, ni à trouver le gimmick qui change une bonne chanson en une très bonne chanson. Un soin certain a été apporté à l’écriture néanmoins, bien que les modulations d’entrée de solo systématiques accouchent rarement d'une véritable variation.
La section rythmique fait le boulot sans éclat, guère aidée par une production plate qui ne permet pas la mise en valeur des éléments saillants, notamment des guitares parfois inspirées - toutefois les passages harmonisés sur "Other Worlds" et "Live Like a King" n’approchent pas la maestria du Judas Priest des grandes heures ou du Blackout d’Audrey Horne. Et puis il y a le chant de Mark Sutcliffe, unique membre fondateur encore actif, dont le phrasé peu percutant en dépit d’une implication audible, dévitalise les refrains. À l’instar de son confrère de chez Weapon, son manque de niaque et de caractère plaque au sol un morceau prometteur comme "Daggers Drawn" et neutralise la semi-ballade "Force of Nature" ainsi que "Unsinkable", mid tempo fatigué dont les arpèges de départ ressemble à ceux de "Gimme! Gimme! Gimme!" de Abba - mais sans la fougue, hélas.


Le faux suspense craque dès la première écoute : Wolf at the Door est une proposition honnête, contenant des titres pour la plupart de bonne facture mais qui suscitent une allégresse toute relative, faute d’occurrences marquantes. La production sans relief et un chant en déficit de puissance et de personnalité complètent un tableau ni laid, ni raté, simplement terne. Une fois de plus s’agissant d’un avatar récent d'un rescapé de la vague dorée du heavy metal britannique.






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