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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 11 octobre 2023
Sa note : 15/20

LINE UP

-William Bruce "W. Axl" Rose Jr.
(chant+sifflements+piano)

-Saul "Slash" Hudson
(guitare)

-Jeffrey Dean "Izzy Stradlin" Isbell
(chœurs+guitare)

-Michael Andrew "Duff" McKagan
(chœurs+basse)

-Michael "Steven Adler" Coletti
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Aaron West Arkeen
(chœurs+guitare sur titres 5 à 8)

-Howard Teman
(percussions sur titres 5 à 8)

TRACKLIST

1) Reckless Life
2) Nice Boys (Rose Tattoo cover)
3) Move to the City
4) Mama Kin (Aerosmith cover)
5) Patience
6) Used to Love Her
7) You're Crazy
8) One in a Million

DISCOGRAPHIE


Guns N' Roses - G N' R Lies
(1988) - hard rock - Label : Geffen Records



Après avoir passé le début des années quatre-vingt à fouiller les poubelles, les Guns N’ Roses sont projetés au firmament à la fin de la décennie, par la grâce des pontes de MTV qui ont accepté de passer leurs singles en heavy rotation. Succès mega fulgurant, "Sweet Child O’Mine" n°1 et ventes astronomiques d’Appetite for Destruction, l’album paru un an plus tôt. Évidemment la maison de disques ne va pas cracher sur une petite rallonge - les musiciens non plus - d’autant que l’enregistrement du prochain LP n’est pas encore au programme. Pour faire patienter la horde de fans est mis en circulation un objet qui sent bon le bricolage opportuniste : Lies.

G N’ R Lies de son nom complet est constitué de deux parties distinctes. La première n’est ni plus ni moins que l’EP ?!*@ Like a Suicide publié deux ans auparavant - diffusé à dix mille exemplaires, l'engin est épuisé depuis belle lurette. Ce faux live est l’occasion de découvrir le Guns âpre et fervent des tout débuts, avec en ouverture des hostilités – expression non galvaudée en l’espèce - un "Reckless Life" tendu comme le panty d’Axl Rose, son chanteur qui nasille avec puissance – la voix peut ne pas plaire, mais elle donne un cachet unique à la musique de la formation, et sur cette chanson en particulier qui sent la menace et le vécu. Le solo légèrement dissonant dans sa première partie se fait plus percutant dans la seconde, alors que la basse insistante de Duff McKagan oblige les deux guitaristes Slash et Izzy Stradlin à envoyer. "Move to the City", l’autre titre co-écrit par Chris Weber, à l’époque où le collectif évoluait sous le nom d’Hollywood Rose avec Tracii Guns, est joué sur un rythme un peu moins vif et l’ajout de cuivres lui donne une coloration jazzy, renforcée par le vibrato proche du scat que tente Axl sur le refrain. Le titre, intrigant, fait cependant quelque peu retomber la pression, qui remontera avec une interprétation correctement intense de "Mama Kin", un classique d’Aerosmith, sur lequel le vocaliste la joue en sobriété, ayant l’intelligence de servir le refrain qui fait tout l’intérêt du morceau, contrairement à un solo expédié en cinq secondes. Exécuté façon slide, celui de "Nice Boys", cover de Rose Tattoo, est plus enthousiasmant, au diapason d’une interprétation encore plus teigneuse que l’originale - et pourtant les Aussies qui l'ont créée ne sont pas de « gentils garçons » eux non plus.
La carte de visite, qui sent la poudre d’on ne sait quelle provenance et le bourbon premier prix, introduit quatre pistes acoustiques inédites, du moins sous cette forme pour "You’re Crazy", déjà présente en mode tout électrique sur Appetite for Destruction. L’intérêt de son retraitement façon ritournelle au coin du feu ne saute pas aux oreilles et c’est l’impression d’avoir affaire à une version édulcorée qui l’emporte. Les trois autres compositions, loin d’être récentes puisque jouées pour la première fois dans le club rock du CBGB's fin octobre 1987, peu après la sortie de Appetite, se révèlent quant à elles d’un intérêt variable. "Used to Love Her", énergique, bénéficie d’un chant doublé plutôt astucieux, de percussions bien dosées et de guitares agréablement bluesy d’où perce un très bon solo. Le refrain reste néanmoins anecdotique, musicalement parlant du moins puisque prises au premier degré, les paroles pourraient faire croire à une misogynie qui ne semble pas être de mise, les paroles n’étant selon le quintet qu’un pastiche d’un hit AOR larmoyant (de Great White, semble-t-il). Celles de "One in A Million" sont elles pour le coup franchement douteuses, en plus d’être chouinardes. Le morceau s’éternise et seul le thème du refrain retient positivement l’attention. "Patience" est d’un autre calibre. Après une ample exposition rehaussée de sifflements, marquante avant même qu’Axl n'ouvre grand la bouche, celui-ci puise dans les médiums un thème émouvant, bien loin des deux gaudrioles susmentionnées. La voix, légèrement éraillée à cause des tournées, fait merveille sur ce morceau intense, serti d’un très bon solo hispanisant, avant une superbe modulation finale : une ballade autrement plus touchante que le hit qui a mené la horde au sommet des charts, et qui dévoile une facette inédite et prometteuse du « groupe le plus dangereux du monde » .


Conçu comme une opération commerciale à la rentabilité quasi assurée, Lies a le double mérite de faire connaître aux acheteurs d’Appetite for Destruction le premier enregistrement pro de cinq délinquants affamés, ainsi que quelques inédits (en studio) mis en valeur dans des versions acoustiques impeccablement produites. De celles-ci émerge une pépite délicate, "Patience", preuve que les Angelinos d’adoption savent mettre en musique une sensibilité qui n’était pas évidente à repérer sous les riffs au couteau et les solos en cascade de leur premier LP écoulé par millions. L’attente suscitée par son – vrai – successeur n’en est que plus excitante.



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