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CHRONIQUE PAR ...

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Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 11 décembre 2023
Sa note : 17/20

LINE UP

-Ludovic Loez
(chant+guitare+claviers+basse)

-Fabrice Loez
(guitare+programmation)

-Frédéric Fievez
(basse)

-Thierry Berger
(batterie)

TRACKLIST

1) Pseudopodic Phantasm
2) Not Icarus
3) Atramentous Sea
4) The Lights of Eden
5) Queen Quintessence
6) Open Eye
7) Hebdomath
8) Torment

DISCOGRAPHIE

Anomaly (2000)
Hegemony (2008)
Octa (2023)

SUP - Octa
(2023) - death metal thrash metal gothique cold wave - Label : Autoproduction



Des cerveaux. J’en compte huit. Ils sont inter-connectés, l’image même d’un réseau de neurones. Un réseau de cerveaux. Ils se partagent leurs peurs, leurs cauchemars, leurs errances et leurs tensions. En permanence. Pour calmer les pulsions des hommes, des détenus devenus trop violents. L’horreur, n’est ce pas ? Bienvenue dans les prisons modernes des années 2050. Bienvenue dans le nouvel album de Spherical Unit Provided.

Les frères Loez sont fans d’horreurs et de science fiction. Leurs albums sont souvent des concepts autour de dystopies cauchemardesques, et Octa ne déroge pas à la règle. Ils poussent même le concept jusqu'à enregistrer des hurlements assez dérangeants à écouter sur "Torment", la bien nommée, qui distille une ambiance horrifique et morbide. SUP continue sur sa lignée et ne change pas sa formule de metal gothique death/thrash tinté de cold wave. Octa n’est pas une révolution, dès le premier titre nous retrouvons la patte des Nordistes : des guitares grasses et lourde, une alternance chant clair et growl, des touches électroniques qui continue de me rappeler leurs confrères de Trisomie 21 (je reste persuadé que ce groupe influence Ludovic Loez) mais aussi Depeche Mode (SUP a d’ailleurs repris "Never Let Me Down Again" en single hors album avant la sortie d’Octa). Ludovic Loez a fait d’excellent progrès dans son chant clair, notamment son accent, et nous offre certaines des meilleures lignes de chant du groupe (le refrain sur "Atramentious Sea"). Son growl reste excellent et garde la même profondeur que sur Hegemony. Comme souvent avec SUP, l'atmosphère est étouffante, oppressante. "Not Icarus" suinte le malaise grâce aux nappes électroniques et au chant clair malsain de Loez, "Open Eye" baigne dans une ambiance cybernétique glauque tandis que "Hebdomath" nous étouffe dans une rythmique voivoidienne.

Le groupe fait toujours quelque chose de différent sur ses albums, tout en gardant ce tronc commun identifiable. Sur Octa, le quatuor se rapproche de l'avant-garde, plus qu’il n’a pu le faire auparavant. Nous trouvons des cassures de rythmes sur “Pseudopodic Phantasm” ou encore une accélération sur “Hebdomath”. Et bien entendu le disque comporte des compositions qui évoluent beaucoup et progressent. “The Lights of Eden”, titre le plus long de l’album, commence de façon lancinante, avec des touches indus hypnotiques, se dirige vers une prédominance des guitares et finalement un solo. "Open Eye" est du thrash mais du thrash inspiré de Voivod : technique, électronique et aérien. Malheureusement ce talent de composition ne tient pas sur toutes les chansons. "Queen Quintessence", une fusion de thrash rapide et de cold wave, manque d’accroche et est faible en comparaison du reste. "Not Icarus" se termine en fade out, alors que le titre commençait si bien. Octa est un nouvel album des Français, et même après plus de deux décennies de carrière, le groupe reste en forme, continue de suivre sa voie sans se soucier des modes ou des influences extérieures (le disque est auto-produit). Octa est sans doute le disque le plus horrifique de SUP, et aussi l’un des meilleurs avec Hegemony et Chronophobia.

Spherical Unit Provided fait du Spherical Unit Provided. Tant mieux. La patte personnelle et unique du groupe (ce mélange de thrash, gothique et cold wave) est bien entendu présente, tout comme le talent de composition, l'atmosphère étouffante, cybernétique et malsaine, et cette capacité à rester intègre. Une nouvelle pierre dans une carrière solide, peut être même la plus solide du metal français.





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