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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 18 décembre 2023
Sa note : 16/20

LINE UP

-Per Fossum Borten
(chant+guitare)

-Brynjar Takle Ohr
(chœurs+guitare)

-Rolf Martin Snustad
(chœurs+saxophone)

-Hallvard Gaardløs
(chœurs+basse)

-Kenneth Kapstad
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Aksel Øvreås Røed
(saxophone)

-Petter Kraft
(saxophone)

TRACKLIST

1) Sands Of Time
2) The Tower

3) Dinosaur
4) Bored To Death
5) Your Heritage
6) Afterburner
7) Anchor Song
8) …And Nothing But The Truth

DISCOGRAPHIE

VII (2023)

Spidergawd - VII
(2023) - hard rock - Label : Crispin Glover Records



Spidergawd est un groupe rassurant. Un rythme de sorties régulier - sept albums en dix ans – des intitulés simples en fonction de l’ordre numérique de parution, des pochettes pastel à thème et graphisme immuables, et un style inchangé, si l'on excepte une timide incursion à la lisière du heavy metal après des débuts stoner. Pourtant, il manque quelque chose aux Norvégiens : une œuvre particulière qui les distinguerait des bons faiseurs gardant la foi dans la croyance d’un (hard) rock immortel. Et si c’était pour cette fois ?

Le salut pourrait venir du second guitariste, Brynjar Takle Ohr, intégré depuis le précédent LP, alors que la troupe avait évolué jusque lors avec un seul six-cordiste. Le frère de Håvard, batteur chez Kvelertak, a manifestement pris de la confiance pour sa seconde apparition, à en juger par la qualité des solos dont le seul reproche les concernant est leur brièveté, ce qui est plutôt bon signe. Celui concluant "Bored To Death", toute en sensibilité exacerbée, apporte une dimension héroïque qui transfigure la composition. "Your Heritage", écho du Thin Lizzy historique et la nerveuse "Afterburner" sont également bonifiées par les parties récitatives. Les deux occurrences sont déroulées à vive allure, à l’instar du reste du recueil, exception faite d’"Anchor Song" dont le motif sur les couplets évoque "Chiquita" d’Aerosmith mais sans les saillies au saxophone, un comble pour un collectif comptant un saxophoniste dans ses rangs.
Le constat n’a cependant rien d’anormal car le rôle de Rolf Martin Snustad, aidé ici par deux confrères, consiste essentiellement à renforcer la texture sonore grâce aux inflexions chaudes qu’il sort de son saxophone baryton. Il se fait entendre plus distinctement sur le final "…And Nothing But The Truth" amorcé en mode jazzy nostalgique, genre chapeau feutre et cravate sur chemise à manches relevées, ainsi que sur le lancement de "Sands Of Time", formidable ouverture crépitant sous les roulements serrés de Kenneth Kapstad, ex-membre de Motorpsycho, horde pionnière du stoner scandinave, pour lequel Spidergawd constituait à l’origine une récréation. Per Borten, qui a développé le projet, apporte sa vigueur habituelle derrière le micro. Son timbre immédiatement reconnaissable, marqueur de la formation nordique, dynamise les morceaux dans un registre assez uniforme, qui pouvait engendrer par le passé une impression de monotonie.
Sans modifier en profondeur sa manière de procéder, le robuste vocaliste sait faire preuve d’une retenue bienvenue, ainsi sur les couplets de "Dinosaur" dont le refrain manque un peu de relief, à l’instar de plusieurs titres. Mais ce déficit d’accroche, très relatif par ailleurs, ne remet pas en cause l’inspiration supérieure dont fait preuve le quintet, à l’image de ce qu’il réalise sur "The Tower" dont les mesures liminaires et délicates en léger crescendo sont reprises par des guitares chargées qui lancent une cavalcade rappelant les compatriotes d’Audrey Horne, rampe de lancement vers une modulation et un refrain galvanisants. Et, encore, un excellent solo.


Enfin ! Insistant avec leur recette « hard rock, haute énergie et saxophone », les membres de Spidergawd fracassent le plafond de verre qui les maintenait dans la catégorie des curiosités intéressantes avec un septième long jeu à la fois maîtrisé et généreux. Les guitares tricotent des thèmes enthousiasmants, le chant puissant se déchaîne à bon escient et le saxo baryton enveloppe le tout de son souffle mélancolique. Cerise sur le rømmegrøt : avec "Sands Of Time", la section de Trondheim tient enfin le tube qui lui faisait défaut. En ces périodes de fêtes, céder à cette gourmandise est entièrement recommandé.





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