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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 28 décembre 2023
Sa note : 16/20

LINE UP

-Zed "Z. Winter" Destructive
(chant)

-Yoni "Oblivion" Oren
(chant)

-Omer "Noir" Naveh
(guitare)

-Moshe Benofel
(guitare)

-Oleg "Olgerd" Rubanov
(claviers)

-Alexander "Sascha""Celestial" Latman
(basse)

Ont participé à l’enregistrement :

-Kobi Farhi
(chant sur "Angels in Disguise")

-Davidavi Dolev
(chant sur "A Harvester of Stars")

-Nir Nakav
(batterie)

TRACKLIST

1) Amphibia
2) Neptunian (As Trident Strikes the Ice)

3) Angels in Disguise
4) The Spirit of Freedom
5) Alone in the Ocean
6) The Garden
7) Ascension
8) A Harvester of Stars
9) With Bare Hands Against the Storm
10) The Greatest Plague of Earth (vinyl bonus track)

DISCOGRAPHIE

Maestro (2016)
Neptunian (2023)

Winterhorde - Neptunian



Pas du genre pressés, les membres de Winterhorde ont fait patienter leur public un septennat avant de délivrer une suite à Maestro, remarquable réalisation de metal progressif tendance extrême mais subtil, parue en 2016, qui l’a fait changer de dimension. Avec Neptunian, la formation du Proche-Orient va-t-elle confirmer les espoirs placés en elle ?

Pour être exact, les ex-Autumn Palace ont déjà sorti du matériel avant leur quatrième LP, le single "The Greatest Plague of Earth" aux prémices de l’été 2022. Figurant uniquement en tant que bonus sur la version vinyle en raison d’un thème qui n’aurait rien à voir avec le reste de l’album, le titre est de nature à susciter l’excitation : couplets mélancoliques, motif instrumental joliment épique complété d’une séquence mélodieuse en chant clair, accélération judicieuse - une réussite qui augure du très bon pour la suite. Et de nature à rassurer alors que le leader Sasha Latman a une fois de plus lourdé les deux tiers du personnel. Le compétent chanteur en voix claire faisant partie du lot, des doutes ont fait leur apparition quant à l'aptitude de son successeur, le dénommé Yoni Oren. Même si sa prestation n’est pas ébouriffante d’aisance, ce dernier s’en sort honorablement, et c’est bien son phrasé qui mène le refrain entêtant d’"Amphibia", qui aurait mérité d’être reconvoqué.
Amorcée par des bruits de vague comme Underwatermoon (2010), auxquels succède un chœur solennel, l’ouverture est éclairée par un motif trépidant, comparable à celui de "The Heart of Coryphee", la meilleure piste de Maestro. Un solo de trompette délectable vient achever une excellente entrée en matière, dont les parties vocales ont été majoritairement confiées au gosier goudronneux de Z. Winter, déjà présent sur Maestro où il était plus en retrait. La conséquence de ce choix sans doute dicté par les circonstances est un amoindrissement de la force mélodique de certaines séquences, tels que le thème principal, uniquement instrumental, du morceau de bravoure "Alone in the Ocean", la relative platitude des parties vocales du final "With Bare Hands Against the Storm" constitué d'une succession plus ou moins fluide de plans tandis que Kobi Fahri d’Orphaned Land est appelé en renfort pour apporter un peu de douceur à "Angels in Disguise".
Pour le reste, la formule black metal prog à relents symphoniques est reconduite. Du blast en veux-tu en voilà, des trémolos, des arrangements orchestraux globalement discrets, et même le retour du chant féminin, a capella sur "The Spirit of Freedom". La variation induite par des arpèges avec réverbe façon goth rock eighties à la Cocteau Twins sur "The Garden" constitue une timide éclaircie dans une production dense, assurée cette fois par Jaime Gómez Arellano qui a œuvré derrière la console pour Einherjer, Angel Witch, Ghost, Insomnium, Myrkur, Misþyrming ou encore Moonspell. Le son est riche mais clair, deux conditions essentielles pour faire ressortir les thèmes enivrants de "Neptunian (As Trident Strikes the Ice)" et "A Harvester of Stars", ce dernier étant initié par Davidavi Dolev (Subterranean Masquerade, Reign of the Architect) sur un motif mélancolique, auquel fait écho un solo de guitare en phase avec le rendu dramatique, presque théâtral du passage en chant clair auquel il mène, comme une plongée dans les abysses, confirmée par des arpèges aux sonorités aquatiques et des effets cristallins, avant que la guitare ne s’éteigne en une ultime plainte.


Un chouïa plus direct que Maestro, Neptunian est la confirmation du talent de Winterhorde à créer des pièces au rendu cinématographique, faites de rebondissements et d’accélérations justement dosés. Une interprétation vocales de niveau standard et quelques longueurs inutiles empêchent de crier au chef d’œuvre mais l’inspiration a encore monté d’un cran, provoquant plusieurs acmés. Bien mieux qu’un ersatz d’Orphaned Land dopé aux samples de SepticFlesh, le collectif israélien affirme plus que jamais sa personnalité, avec une exigence garante d’une qualité dont on a hâte de connaître la prochaine manifestation – en espérant un délai raisonnable.





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