19431

CHRONIQUE PAR ...

98
Tabris
Cette chronique a été mise en ligne le 31 janvier 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Jekyll Jones
(chant)

-Simon Unknowne
(guitare+claviers+batterie+programmation)

-Carl David Natanael Andersson
(guitare)

-Frederick Donald "Rick Razor Rozz" DeLillo
(guitare)

Ont participé aux enregistrements :

-Charles "Chuck" Billy
-Eugene Victor "Gene" Hoglan II
-Paulo Xisto Pinto, Jr.
-Phil Rind
-Barney Kamalani "Kam" Lee
-Kris Peters
-Kirk Michael Windstein
(Zombie voices sur "Disease Of the Undead")

-Joseph "Joe" Haley
(lead guitare sur "Raped by Ghost")

-Clemens Wijers
(synthétiseurs sur "Raped by Ghost")

TRACKLIST

1) Demonic Drug Pig
2) Demonic Drug Pig - Razor Edition
3) For God and The Devil Are One
4) Raped By Ghost
5) Disease Of The Undead

DISCOGRAPHIE


Gangs of Old Ladies - The Anthology of Sonic Chemistry and Demonology Volume One 
(2020) - death metal black metal neo-death-rock-black metal - Label : Sliptrick Records



For english version, scroll down

Si je vous dis Neidhart, comprenez bien que je ne me réfère pas à Neidhart Von Reuental, ce poète insaisissable du XIIIème siècle qui aimait à se mettre lui-même en scène et jouer de l'ironie et de la satire, ses inversions des valeurs, ses contrastes inattendus et son ton grinçant moquant la décadence d'une société en pleine mutation. Quoi que la comparaison soit amusante - car nous ferons effectivement un détour le moment venu vers ce « souriant » XIIIème siècle, il sera question d'ironie (cinglante), de contrastes (soutenus) et même, plus tard, de poésie - mais le Neidhart qui va peu à peu découvrir son visage dans ce qui va suivre, aura davantage d’accointances avec Clive Barker, Edgar Allan Poe et Howard Phillips Lovecraft qu'avec le chevalier courtois sus-mentionné. Avec sous son bras un ouvrage relié de cuir, The Anthology of Sonic Chemistry and Demonology Volume One, il se satisferait sans doute plus volontiers de l’étymologie de Neid, comme d'un nom désignant le Diable en personne.

Si je vous dis à présent Gangs Of Old Ladies, vous aurez raison de convoquer l'esprit des Hell's Grannies, les terreurs fripées du troisième âge sévissant sous la houlette du Monty Python Circus. Mais il n'est peut-être pas dans ce nom qu'un clin d’œil amusé à la célèbre troupe britannique, mais également un trait de style - lorsque la bande à John Cleese, Eric Idle, Terry Jones, Terry Gilliam et cie s’employait à dépeindre des univers très pessimistes tout en les mâtinant de ces caricatures et hyperboles truculentes que nous connaissons bien. Gangs Of Old Ladies est né à Brisbane durant la pandémie 2019, d'une rencontre clé avec Cradle of Filth et du foisonnement d'idées de deux passionnés : Jekyll Jones et Simon Unknowne et peut se targuer de nous proposer une composition originale à tous points de vue. Au fil des mois, quatre singles particulièrement soignés ont ainsi vu le jour, assortis de quatre nouvelles horrifiques écrites par Jekyll pour en poser l'entier décor (en libre téléchargement - lecture savoureuse et non dispensable). Sous ce format atypique (et qui a fait des émules depuis), le collectif de neo-death-rock-black metal nous dévoile un univers brillamment excentrique et fondamentalement extrême. L'ironie et la poésie n'y sont pas en reste, adroitement entrelacées au macabre et à l'occulte, l'ensemble de la composition encore truffé d'une multitude d'« Easter Eggs » pour les plus attentifs et captivés d'entre vous. Une recette qui aura eu le don de séduire nombre d'invités à la réputation fondée s'étant fait un malin plaisir d'adjoindre leur patte à l'ouvrage - offrant au passage au groupe sa configuration internationale. Disons-le simplement, la proposition est un mets de choix tant d'un point de vue stylistique que narratif.

30 juillet 2020 / 06 Août 2021 – Demonic Drug Pig
« This is a frightened city. Over these houses, over these streets hangs a pall of fear. Fear of a new kind of violence which is terrorizing the city (...) »
Suivant les pas du Père Adasio, un prêtre héroïnomane missionné par le Vatican dans une chasse au démon prenant figure sous le nom de Mazeel, (ironiquement) le démon de l'addiction, vous plongez dans un univers sépulcral et allez à la rencontre de bien des figures nauséabondes. Guidés par une musique pour le moins suggestive, vous ne vous contentez cependant pas de lire et d'écouter, mais incarnez et ressentez... Et laissez-moi vous dire que votre confiance en vous risque fort d'être sabrée et que vous irez de surprises en surprises...
Pour vous introduire à l'affaire, "Demonic Drug Pig", c'est d'emblée un jeu rythmique dense qui dresse un mur de gravité tout autour de vous, mais qui pourrait aussi bien être la grammaire adroitement composée pour simuler le ralentissement de votre système nerveux central, un appesantissement de vos réflexes et la mutation de progressive de la raison. Car de la folie, oui, il en est question. Appréciez d'autant la version enrichie de la participation de Rick Razor Rozz (qui, enthousiaste, ne se prive pas de souligner à qui veut l'entendre la pure passion qui anime nos avisés compositeurs et fait le noyau dur de Gangs of Old Ladies), ce jeu de guitare dont les assauts cinématographiques offrent une encore meilleure prise à votre delirium occulte. Sa prime salve aiguillonne comme une sirène d'alarme, ou comme un « flash » (rayez la mention inutile). Depuis le frayage de la toxine dans les veines et ses multiples effets retors, jusqu'aux sombres entremises de votre tortueuse aventure, les différents états de tourmente seront dévoilés par le truchement d'une composition éloquente. Avec une touche tragi-comique en sus, comme autant de petits sursauts d'ironie, le morceau se découvre au diapason de son histoire. Est-il besoin de préciser que Jekyll, que ce soit dans son verbe ou dans sa voix, se veut d'emblée un conteur résolument death, et, en parfaite ombre portée de son héros littéraire, conduit savamment ses ouailles vers une chute qui n'exhale que souffle putride ?

7 Janvier 2021 / France, XIIIème siècle - For God and the Devil are One
Traversons à présent le temps pour rejoindre ce fameux XIIIème siècle. Cheminant aux cotés de Lors Délassier, un croisé à l'esprit clairvoyant, l'ombre d'un certain nécromancien se dessinant progressivement sur vos talons, vous vous trouvez à présent aux prises avec un obscurantiste du nom de Cardinal Martiné Pickardé (non point ce très fameux chef cuisinier à la tête du restaurant le Pied de Cochon de Montréal...), plongés dans une - à tous points de vue - dramatique affaire de sorcellerie. « Throughout history evil, twisted groups have used both God and the Devil for their own sinister motivations... » Prenez donc un instant pour contempler l'artwork très à propos qui illustre ce morceau. Ici, les lumières autant que les entités convoquées fusionnent pour former un tout déroutant et pourtant cohérent. Et ainsi se propose la musique.
Saluons en l'Alchimiste Sonique, car d'évidence, M. Simon Unknowne s'y entend. "For God and the Devil are One" n'est que le second morceau et nous montons d'ores et déjà de plusieurs crans en puissance. Saisissant est en effet l'accroissement de la profondeur de champ : ici les musiciens sont parfaitement à leur aise pour déployer en salves acerbes l'ample tissu de cette nouvelle équipée et ne s'en privent pas. Et notre conteur se fait d'autant plus implacable, chaque mot pèse clairement, lourdement sur les tempes. La rythmique résonne comme des coups de fouets, quant au solo, emporté, endiablé, il figure flammes léchant le bûcher funeste ou âme s'éveillant d'entre les morts pour clamer sa (furieuse) folie. « I like what they do and the solos are fun! In fact I really like the books. They’re a great step into the future of metal » David Andersson ne tarissait pas d'éloges lui non plus à l'endroit de Gangs Of Old Ladies. Particulièrement emballé par la vision portée par le collectif, il s'est plu à se joindre à l'aventure dès cette nouvelle occurrence, en tant que membre à part entière. Et si l'auto-proclamé « Mad Sweden » nous régale ici de l'un de ses intenses et fantasques jeux de guitare dont il avait le secret, il n'a pour effet que de sublimer d'autant l'une des vertus premières de Gangs of Old Ladies : des mises en contrastes superbes, une valeur dont ce titre pourrait être l'étendard tant la chose est éclatante ici, mais qui n'aura de cesse d'être affinée.

08 Août 2021 - Raped By Ghost
Permettez que je partage le commentaire le plus juteux que j'ai pu lire à son propos : « Heavier than demon shit and twice as tasty! » (Paul Murphy d'Utopia Records). Ceci étant dit, ceux qui auront étudié les œuvres du Marquis de Sade et notamment celle, inachevée et dépassant l’humainement descriptible, portant nom Les 120 Jours de Sodome, n'auront aucune peine à planter les bases du décor de la troisième occurrence. Ici, l'histoire est celle d'un homme ayant dépassé les bornes de toute sanité, en quête de débauche totale et qui se voit offrir la possibilité d'explorer d'inénarrables plaisirs par le truchement d'un bracelet aux propriétés occultes. Mais à la différence d'un Pasolini qui s'est illustré dans le registre sadien, le vil ne s'en tirera pas dans un éclat de rire sous les orchestrations de Carl Orff – bien que l'on ne soit pas en reste de velléités cinématographiques. Car en effet, Niedhart veillant à ce que le mot rédemption soit barré de la liste du vocabulaire usité, le ton est bien celui du jugement implacable qui s'abat sur la pestilence.
Ce sont ici Clemens Wijers (Carach Angren) qui pose les bases cryptiques introductives et Joe Haley (Psycroptic) qui se joint au Gang pour expliciter ensuite toute l'affaire. "Raped By Ghost", sans doute eu égard à son thème, est une merveille de limpidité. Une sévérité de ton exacerbée par les saillies de la guitare lead n'en est pas le seul trait caractéristique. Ici, plus que jamais, ce sont ces habiles polyrythmies qui nous entoilent dans cette fibre narrative géniale et composent ce tissu macabre sur lequel Jekyll vient projeter sa voix d'outre tombe et sa sentence venimeuse. Éloquente et implacable, "Raped By Ghost" a une couleur particulière et chaque pas que nous faisons dans le sillage de GOOL, s'éprouve comme autant de coups de couteaux portés dans les pages d'une histoire sordide pour la faire – très justement - saigner.

13 Mars 2022 – Disease of The Undead
« Kill the Brain, and You Kill the Ghoul... » Pour rendre le tableau clinique plus complet pour votre quatrième et dernier passage à travers les portes de l'occulte, le nécromancien et son acolyte alchimiste ont convoqué quelques figures supplémentaires. Ce sont ainsi les ombres des légendaires George Romero, Dan O'Bannon et John Russo qui se dressent pour vous faire bon accueil. Je vous laisse imaginer la scène que réalise cette réunion : projeté sur grand écran, le cultissime La Nuit des Morts Vivants avec dans le rôle des atteints du syndrome de Cotard, Chuck Billy (Testament), Gene Hoglan (Dark Angel/ SYL/ Death), Phil Rind (Sacred Reich), Kam Lee (Massacre), Paulo Xisto (Sepultura), Kirk Windstein (Crowbar) et Kris. P (Heavy Mag). Et pour vous tenir la dragée haute (ou les tripes), le retour en scène de David et Rick lancés dans un dialogue original et superbe, réalisant l'alliage de leurs deux styles bien distincts, et enfonçant définitivement le clou « contraste » sur le cercueil des morts cérébrales. "Disease of The Undead" est une véritable sucrerie noire. La désinhibition dans le jeu des guitares y est pour beaucoup. Mais il est à l’œuvre un talent de composition indéniable qui invite à l'écoute attentive de chaque détail.


Et c'est là tout le deal. La focale. Gangs of Old Ladies est un groupe barré, atypique, inspiré (et inspirant), et il y aurait beaucoup à en dire. Je pourrais encore vous convier à porter votre attention sur les horrifiques artworks, et les non moins parlantes vidéos qui assortissent encore chacune de ces quatre compositions, car c'est un régal là aussi et le groupe ne manque pas d'esprit. Mais tant que vous n'avez pas expérimenté la chose, ni ne vous êtes interrogés sur le sens de ces « Easter Eggs » semés un peu partout, vous êtes finalement comme ce drôle de chat, coincés dans une expérience de pensée, en proie à plusieurs possibilités, en fait, un peu zombie... Vous ne savez pas, pas encore. Je vous invite fortement à ouvrir la boite de Pandore que composent ces quatre offrandes, à vous laisser surprendre, car vous le serez. Et sachez-le, ce n'est pas fini...






If I say Neidhart, please understand that I'm not referring to Neidhart Von Reuental, that elusive 13th-century poet who loved to portray himself and play with irony and satire, his inversion of values, his unexpected contrasts and his scathing tone mocking the decadence of a society in the throes of change. Although the comparison is amusing - for we will indeed make a diversion to the 'smiling' 13th century when the time comes, and it will be a question of (biting) irony, (sustained) contrasts and even, further down the line, poetry - the Neidhart who will gradually discover his face in what follows will have more in common with Clive Barker, Edgar Allan Poe and Howard Phillips Lovecraft than with the aforementioned courtly knight. With a leather-bound copy of 'The Anthology of Sonic Chemistry and Demonology Volume One' under his arm, he'd probably be happier with the etymology of Neid as a name for the Devil himself.

If I now say Gangs Of Old Ladies, you'll be right to summon the spirit of the Hell's Grannies, the crumpled terrorists of the 3rd age who operated under the aegis of Monty Python Circus. But perhaps the name isn't just an amused nod to the famous British troupe, it's also a stylistic trait - when the band of John Cleese, Eric Idle, Terry Jones, Terry Gilliam and co. were busy depicting very pessimistic universes while injecting them with the truculent caricatures and hyperbole we know so well.
Gangs Of Old Ladies emerged in Brisbane during the 2019 pandemic, from a key encounter with Cradle of Filth and the wealth of ideas from two enthusiasts: Jekyll Jones and Simon Unknowne; and can boast an original composition from every point of view. Over the months, four particularly well-crafted singles have been released, accompanied by four horrific short stories written by Jekyll to set the scene (free to download - a tasty and not dispensable read). In this atypical format (which has since been emulated), the neo-death-rock-black metal collective reveals a brilliantly eccentric and fundamentally extreme universe. There's plenty of irony and poetry here, skilfully interwoven with the macabre and the occult, the whole composition still riddled with a multitude of Easter Eggs for the most attentive and captivated among you. It's a recipe that has seduced a number of famous guests, with well-established reputations, who have taken great pleasure in adding their stamp to the work - giving the band its international profile. To put it simply, this is a this is a delicacy from both a stylistic and narrative point of view.

30 July 2020 / 06 August 2021 - Demonic Drug Pig
"This is a frightened city. Over these houses, over these streets hangs a pall of fear. Fear of a new kind of violence which is terrorising the city (...)". 
Walking in the footsteps of Father Adasio, a heroin-addicted priest missioned by the Vatican to hunt down the demon known as Mazeel, (ironically) the demon of addiction, you plunge into a sepulchral universe and meet a host of nauseating figures. Guided by music that is suggestive to say the least, you don't just read and listen, you embody and feel... And let me tell you, your self-confidence is likely to be shattered, and you'll be in for one surprise after another...
By way of introduction, "Demonic Drug Pig" features a dense rhythm game that builds a wall of gravity around you, but could just as easily be the grammar skilfully composed to simulate the slowing down of your central nervous system, a dulling of your reflexes and the gradual mutation of your reason. Because madness is what it's all about. You'll appreciate the version enhanced by the participation of Rick Razor Rozz (who, enthusiastically, is quick to point out to anyone who will listen the pure passion that drives our wise composers and forms the core of Gangs of Old Ladies), this guitarist whose cinematic assaults offer an even better grip on your occult delirium. His opening salvo goes off like an alarm siren, or a 'flash' (delete as appropriate). From the spawning of the toxin in your veins and its many devious effects, to the dark twists and turns of your tortuous adventure, the various states of turmoil are revealed through eloquent composition. With a touch of tragi-comedy thrown in for good measure of irony, the piece is in tune with its story. Needless to say, Jekyll, whether in his words or in his voice, is a resolutely death metal storyteller from the outset, and, as a perfect shadow cast over his literary hero, leads his flock along towards a fall that exudes nothing but putrid breath.

7 January 2021 / France, 13th century - For God and the Devil are One
Let's travel back in time to the 13th century. Travelling alongside Lors Délassier, a crusader with a clairvoyant mind, the shadow of a certain necromancer gradually looming at your heels, you now find yourself at odds with an obscurantist by the name of Cardinal Martiné Pickardé (not that very famous chef who runs Montreal's Pied de Cochon restaurant...), immersed in a - from every point of view - dramatic case of witchcraft. "Throughout history evil, twisted groups have used both God and the Devil for their own sinister motivations...". Take a moment to contemplate the very apt artwork that illustrates this track. Here, the lights and the entities merge to form a confusing yet coherent whole. And so the music goes.
Let's salute the Sonic Alchemist, because Mr Simon Unknown clearly knows his stuff. "For God and the Devil are One" is only the second track, and it's already taken us up several notches in terms of power. The increase in depth of field is striking: here the musicians are perfectly at ease deploying the broad fabric of this new album in sharp salvos, and they don't hold back. And our storyteller becomes all the more implacable, each word weighing clearly, heavily on the temples. The rhythm resonates like a whip, and the solo is wild and frenzied, like flames licking the funeral pyre or a soul rising from the dead to proclaim its (furious) madness.
"I like what they do and the solos are fun! In fact I really like the books. they're a great step into the future of metal" David Andersson was equally full of praise for Gangs of old Ladies. Particularly excited by the collective's vision, he was happy to join the adventure as a full member of the new band. And while the self-proclaimed 'Mad Sweden' treats us here to some of his intense, whimsical guitar playing, the secret of which he had no shortage, it only serves to sublimate one of GOOL's primary virtues: superb contrasts, a value of which this track could be the standard, so brilliant is it here, but which will never cease to be refined.

08 August 2021 - Raped By Ghost
Allow me to share the juiciest comment I've ever read about it: "Heavier than demon shit and twice as tasty" (Paul Murphy of Utopia Records). Having said that, those who have studied the works of the Marquis de Sade, and in particular the unfinished and beyond humanly describable, The 120 Days of Sodom, will have no trouble setting the scene for the third occurrence. Here, the story is about a man who has gone beyond the bonds of sanity, in search of total debauchery, and who is offered the chance to explore untold pleasures by means of a bracelet with occult properties. But unlike Pasolini, who made a name for himself in the Sadien register, the villain doesn't get away with laughing to the accompaniment of Carl Orff's orchestrations - although there's plenty of cinematic spirit to go around. Indeed, with Niedhart ensuring that the word redemption is struck from the list of common vocabulary, the tone is one of implacable judgement on pestilence.
Here it's Clémens Wijers (Carach Angren) who lays the cryptic introductory foundations and Joe Haley (Psycroptic) who joins the Gang to make the whole thing more explicit. "Raped By Ghost", no doubt due to its theme, is a marvel of clarity. The severity of tone, exacerbated by the protrusions of the lead guitar, is not the only characteristic feature. Here, more than ever, it's the skilful polyrhythms that weave us into this ingenious narrative fibre and make up the macabre fabric over which Jekyll projects his voice from beyond the grave and his venomous sentence. Eloquent and implacable, "Raped By Ghost" has a particular colour and each step we take in the trail of GOOL feels like so many stabs into the pages of a sordid story to make it - quite rightly - bleed.

13 March 2022 - Disease of The Undead
"Kill the Brain, and You Kill the Ghoul... To make the clinical picture more complete for your fourth and final passage through the gates of the occult, the necromancer and his alchemist partner have summoned a few extra figures. The shadows of the legendary George Romero, Dan O'Bannon and John Russo are there to welcome you. Just imagine the scene created by this reunion: the cult Night of the Living Dead projected onto the big screen, with Chuck Billy (Testament), Gene Hoglan (Dark Angel/SYL/Death), Phil Rind (Sacred Reich), Kam Lee (Massacre), Paulo Xisto (Sepultura), Kirk Windstein (Crowbar) and Kris.P (Heavy Mag) in the role of Cotard syndrome sufferers. And to keep you on your toes (or guts), return to the stage to launch into a superb, original dialogue, combining their two very distinct styles and putting the "contrast" nail firmly in the coffin of the brain-dead. Disease of The Undead is a real black treat. The uninhibited guitar playing has a lot to do with it. But there's an undeniable talent for composition at work here that's an invitation to listen carefully to every detail.


And that's the whole deal. The focus. Gangs of Old Ladies is a crazy, atypical, inspired (and inspiring) band, and there's a lot to say about it. I could still invite you to turn your attention to the horrific artworks, and the no less telling videos that accompany each of these four compositions, because it's a treat there too and the band isn't lacking in verve. But until you've experienced it for yourself, or wondered about the meaning of these 'Easter Eggs' scattered all over the place, you're ultimately like that funny cat, trapped in a thought experiment, prey to several possibilities, in fact, a bit of a zombie... You don't know, not yet. I urge you to open the Pandora's box that is made up of these four offerings, to let yourself be surprised, because you will be. And rest assured, this is not the end...





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