Chronique : Night Shall Drape Us Lunatic Choir (2024)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 mars 2024

Sa note : 12/20

LINE UP

-Spellgoth
(chant)

-LHR
(guitare+basse+batterie)

TRACKLIST

1) Hymn of Rebellion
2) Dead Eden
3) Ethereal Constrictor
4) Ashes of Men
5) Unification
6) Lunacy and Horror
7) Under the Dead Sky
8) The Queen of the Red Streams

DISCOGRAPHIE

Lunatic Choir (2024)

Night Shall Drape Us - Lunatic Choir

(2024) - black metal - Label : Season Of Mist

La Finlande frappe encore. Night Shall Drape Us provient effectivement de cette lacustre contrée, entichée de ses trous aquatiques par milliers. Et de ses groupes de metal qui pullulent eu égard à sa modeste démographie. Le cas présent a ceci de… particulier dirons-nous, qu’il ne sort pas du Finnvox. Et qu’il joue du black metal plus proche du voisin norvégien que de sa mère-patrie (??).

Voilà, du black mélodique régulièrement blasté, mais pas que, avec un son frigorifique. Il n’en faut pas plus pour plonger le fan dans un état de quasi-transe qui lui fera dire, qu’importe la qualité intrinsèque de la production en question, « c’est génial ! ». Pour moduler cette entrée en matière et aborder un point moins éculé (toi-même), le format d’envoi du son de ce promo : des fichiers wav figurez-vous. Ce n’est pas banal dans un monde de mp3, plus rarement de flac, et encore plus rarement de wav donc. Priorité faite à la qualité sonore ? Non, ne rêvez pas. Le son de Lunatic Choir n'est certes pas un monument de cradinguerie, pour autant il n’est clairement pas ce qu’on pourrait appeler une grosse production. C’est du black metal froid et noir comme on l’aime, avec un grain de guitare léger et une composition spectrale (une jolie expression pour dire « son ») fluette comme nous sommes en droit de l’attendre de ce type de musique. Notez que le groupe revendique un "Blaze in the northern sky" dans son discours. Étonnant, car si fatalement l'ombre de Darkthrone plane sur l'entièreté du monde black metal tendance true, nous n'y sommes pas totalement ici.
Des points d’attention ? Pas franchement en toute honnêteté. Plutôt l’ensemble qui dégage une belle atmosphère des forêts boréales plongées dans la rigueur de l’hiver polaire. Bien aidé en cela par des mélodies à-propos et des riffs qui n’hésitent pas à titiller votre fibre nostalgique, démonstration faite par l'excellente "Lunacy and Horror", voire romantique, cf. "Ethereal Constrictor". Pour le reste, nous sommes reconnaissants à la troupe qui gravite autour du multi-instrumentiste et unique compositeur à l’heure actuelle, LHR, de ne point vouloir systématiser l’usage des blasts. Il y en a bien sûr, mais dans des proportions… norvégiennes oui. La brutalité suédoise ou même finlandaise est mise de côté. Tant mieux car l’agressivité n’est pas ce qui caractérise cette sortie. Plutôt un voile sombre du passé, un discours envers l’ancien temps et les cieux assombris de la nuit. Contemplation, pourquoi pas mais ne vous attendez pas pour autant à du black atmosphérique. Tout au plus une légère orientation thrash dans certains riffs.

Sortie judicieuse dans un contexte où le black ne produit plus grand-chose (c’est dit). Pour autant, sortie moyenne. C’est sympathiquement orchestré, cela n’en demeure pas moins fort convenu. Du bon convenu, mais convenu malgré tout. À ceci convient donc une appréciation convenue. Soit modérée.