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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Schmier
(chant+basse)

-Mike Sifringer
(guitare)

-Tommy Sandmann
(batterie)

TRACKLIST

1)Intro/Total Desaster
2)Black Mass
3)Mad Butcher
4)Satan's Vengeance
5)Devil's Soldiers
6)Invincible Force
7)Death Trap
8)The Ritual
9)Tormentor
10)Bestial Invasion
11)Trash Attack
12)Antichrist
13)Black Death

DISCOGRAPHIE


Destruction - Sentence of Death + Infernal Overkill
(1985) - thrash metal - Label : SPV Steamhammer



En 1984, avant même les premières roquettes de Megadeth, Testament ou Exodus, la fièvre du thrash gagne l’Europe grâce à un simple E.P. de 5 titres pour à peine 20 minutes aux allures de carnage, disponible aujourd'hui sur le même cd que le premier « vrai » album du groupe. L’auteur de ce brulôt historique ? Un groupe allemand venu du fin fond de la Forêt Noire au nom simple mais hyper efficace : Destruction. Et à en juger par l’allure du trio sur la pochette, avec poses guerrières, croix renversées en pendentifs et cartouchières à gogo, le mot d’ordre est simple : « bang that head that doesn’t bang » ! Quoi, un certain Metallica a déjà adopté cette devise ? Tant pis, ce sera juste « Thrash Attack » !

Et au bout d’une seule écoute de la chose, une conclusion s’impose : sortir un album de thrash en 1984 relevait d’une putain d’idée de génie, parce qu’avant que la scène thrash ne tourne en rond et ne finisse par s’autodétruire avant même la fin des années 1980 il restait un paquet de riffs mortels à exploiter. Et ça tombe bien, parce que côté riffs on a ici affaire à des orfèvres. Après une courte intro brouillonne et assez inutile, Destruction lâche sa première bombe nucléaire avec l’énorme "Total Disaster". Tempo gonflé aux hormones, riffs acérés, accélérations furieuses et chant tout droit sorti des tripes : indéniablement les Allemands ont parfaitement assimilé le best seller « Le thrash pour les Nuls ». Le rythme ne faiblit pas sur les autres titres, notamment le fameux "Mad Butcher" qui deviendra plus tard la mascotte du groupe. Seul le bordélique "Devil’s Soldier" marque une légère baisse de qualité, malgré une douce intro guitare/basse intéressante qui montre que le groupe sait faire autre chose que foncer droit dans le tas.

Bien sûr, pour son premier essai l’élève Destruction a pas mal reluqué les copies de ses petits camarades. Les paroles jouent avec les symboles satanistes façon Venom, tandis que la musique lorgne plutôt vers Metallica. On sent que Kill’em All a été une révélation pour Mike, surtout au niveau des soli. Le bougre affiche parfois une fâcheuse tendance à repiquer des plans complets, comme le final de "Satan’s Vengeance" qui ressemble comme deux gouttes d’eau au passage calme de "The Four Horsemen". Le groupe réussit même à s’auto-pomper : le riff de "Black Mass" est quasiment le même que celui de "Total Disaster", ce qui ressort d’autant plus que les deux titres sont assez peu judicieusement placés l’un après l’autre… Mais peu importe, puisque la qualité est au rendez-vous sur Sentence Of Death : pas de raison de faire la fine bouche !

Destruction revient à peine un an plus tard avec sous le bras son premier album complet Infernal Overkill, avec pour ambition de confirmer les espoirs placés en lui. Cette fois, le groupe se colle aux manettes, et met malheureusement un point d’honneur à contredire le fameux adage « On n’est jamais si bien servi que par soi-même » : le son manque globalement de pêche, et la voix de Schmier, mixée trop en retrait, perd une grande partie de son impact. Mais tout cela n’est pas bien grave, parce niveau composition, Destruction a clairement franchi un palier, surtout au niveau de la variété des titres et de l’efficacité des breaks. Le trio ose maintenant des choses surprenantes : ainsi le solo de "The Ritual" est digne d’Iron Maiden avec harmonies et twin guitars ! Parallèlement, les Allemands se paient carrément le luxe de signer, avec "Death Trap", un des joyaux de leur discographie et tout simplement un classique de l’histoire du thrash, un de ces morceaux pas foncièrement différents des autres, mais qui possèdent le petit truc en plus.

Evidemment, tout n’est pas parfait sur cet album. On pourra ainsi regretter les parties de batterie un peu décalées, qui tombent parfois à plat. Si l’originalité est à saluer, il faut pourtant admettre que Tommy enfreint la règle n°1 du thrash : plus c’est basique, plus c’est jouissif ! D’ailleurs, la seconde moitié de l’album (la face B à l’époque) est plus en adéquation avec cette loi non écrite. Destruction y aligne avec une incroyable maestria plusieurs torpilles plus précises que les armes chirurgicales américaines. Ici, on ne dégomme pas un hôpital en visant un dépôt de munitions : on vise la tête de l’auditeur, et on ne rate jamais la cible. Le meilleur exemple reste "Bestial Invasion", qui transpire l’agressivité sauvage. Poètes s’abstenir !


Au final, coup d’essai, coup de maître. Dès son premier album, Destruction s’assure une entrée par la grande porte dans la cour des grands et signe un must pour tous les amateurs de thrash. Ce faisant, il se condamne aussi à subir cette étrange malédiction qui a frappé quelques-uns des plus grands noms du thrash : cette incapacité chronique et maladive à surpasser la qualité de son premier album, et de ce fait un long déclin vers l’agonie. Mais ceci est une autre histoire…


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