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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Schmier
(basse+chant)

-Mike Sifringer
(guitare)

-Marc Reign
(batterie)

+ guests

TRACKLIST

CD n°1 :
1)The Butcher Strikes Back
2)Curse the Gods
3)Nailed to the Cross
4)Mad Butcher
5)The Alliance of Hellhoundz
6)D.E.V.O.L.U.T.I.O.N.
7)Eternal Ban
8)Urge – The Greed of Gain
9)Thrash Till Death
10)Metal Discharge

CD n°2 :
11)The Damned
12)Cracked Brain
13)Soulcollector
14)Death Trap
15)Unconscious Ruins
16)Life Without Sense
17)The 7 Deadly Sins
18)Antichrist
19)Reject Emotions
20)Thrash Till Death
21)Total Disaster
22)Bestial Invasion

DISCOGRAPHIE


Destruction - The Curse Of The Antichrist - Live In Agony
(2009) - thrash metal - Label : AFM Records



Wacken, le 4 août 2007 : Destruction célèbre ses 25 ans, qui furent entrecoupés en plein milieu par une pause de tout de même 10 ans. Une histoire tumultueuse qui fait que le groupe n'a pas eu droit au traitement de faveur réservé la veille à Sodom, qui fêtait le même événement en grande pompe. Peu importe, Schmier et sa horde avaient préparé une série de surprises (cf mon live-report of fire) qui laissait augurer la sortie d'un futur DVD, ne serait-ce qu'en bonus d'un album. Que nenni, c'est sous la forme d'un double album live bâtard que sort cette prestation. Étrange décision…

Après Alive Devastation en 2002 et le DVD Live Discharge en 2004, The Curse Of The Antichrist – Live In Agony est donc le troisième live sorti par Destruction depuis sa reformation en 2000. On notera d'ailleurs qu'en dix ans, les Allemands auront sorti pas moins de cinq albums, deux live, un DVD et une compilation de titres réenregistrés. Un rythme frénétique digne d'Iron Maiden ! Du coup, qu'est-ce qui peut permettre à cette nouvelle sortie de tirer son épingle du jeu ? Essentiellement la quantité, puisque The Curse Of The Antichrist est un double live qui propose pas moins de 22 titres. Mais un double live un peu particulier : le début (jusqu'à "The Alliance of Hellhoundz") est tiré du Wacken 2007, la fin (à partir de "Death Trap") aussi, à l'exception notable de "The 7 Deadly Sins" ; mais entre les deux, on a droit à toute une série de titres captés à Tokyo sur le Devolution Tour en mai 2009 !

Cette démarche sort un peu de l'ordinaire, et on aurait pu craindre un certain manque d'unité, une trop grosse hétérogénéité entre les différents morceaux ; mais pas de panique, car dans les deux cas la démarche du groupe est similaire : proposer un vrai live, avec un son brut de décoffrage, une basse bien présente (power trio oblige) et un Schmier au taquet qui assume parfaitement son rôle de leader, et non une version album remixée avec des bruits de public pour décorer. En tout cas, voilà pourquoi on retrouve au programme deux versions de "Thrash Till Death", une assez chaotique à Wacken, l'autre un peu plus propre à Tokyo. Voilà une bonne façon de résumer les légères différences entre les deux enregistrements, et qui explique sans doute que quelques morceaux interprétés à Wacken ("Eternal Ban" et "Soulcollector") n'ont pas été retenus au profit de leurs pendants japonais.

Autre intérêt de ce double live : proposer des titres ne figurant sur aucun de ses prédécesseurs. Des titres récents bien sûr (trois extraits de D.E.V.O.L.U.T.I.O.N., deux de Inventor Of Evil), mais aussi quelques vieilleries de bon aloi : une authentique tuerie inexplicablement absente des précédents lives ("Death Trap"), un représentant d'une période longtemps occultée ("Cracked Brain", tiré de l'album du même nom enregistré après le renvoi de Schmier), une surprise de taille (la reprise des Plasmatics "The Damned"), mais aussi un classique du début de carrière présent sur l'imparable Live Without Sense de 1989 mais laissé de côté sur les derniers lives ("Unconscious Ruins"). Voilà pour une setlist parfaitement représentative des deux périodes de la carrière de Destruction, qui devrait constituer une belle porte d'entrée aux novices tout en satisfaisant les fans hardcore. Joli grand écart !

Une setlist en béton, une interprétation de feu, une bonne retranscription de l'ambiance furieuse d'un concert de thrash, un frontman gueulard qui ne manque pas de pousser les fans dans leurs retranchements tout en les caressant dans le sens du poil : tous les ingrédients sont réunis pour prendre son pied… et portant on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine frustration à l'écoute de The Curse Of The Antichrist. Quand on entend Schmier annoncer l'arrivée sur scène de tous ses invités pour un "The Alliance of Hellhoundz" interprété à l'arrache, on ne peut que ressentir l'envie d'avoir une trace visuelle de ce moment ; idem pour les quelques titres joués avec plusieurs batteurs dont un "Antichrist" court mais atomique, ou avec Harry Wilkens (guitare) et Tommy Sandmann (chant) en renfort. Pourquoi avoir fait l'impasse sur le DVD qui, pour une fois, aurait eu un réel intérêt ?


Evidemment, The Curse Of The Antichrist n'a pas le côté quasi définitif du Live Without Sense, sorti juste après le troisième album de Destruction, alors qu'à l'instar de l'écrasante majorité des groupes de metal, les Allemands avaient déjà (presque) tout dit. Mais aussi bancale soit la démarche à première vue, ce double album aussi intense que réussi a le mérite d'être un vrai live et de donner une image fidèle de Destruction sur scène, notamment la prestation débridée du Wacken. N'empêche, on aurait quand même bien aimé avoir les images qui vont avec…


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