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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 13/20

LINE UP

-Greg Chandler
(chant+guitare)

-Steve Peters
(guitare)

-Gordon Bicknell
(guitare)

-Mark Bodossian
(basse)

-Olivier Goyet
(claviers)

-Andy Semmens
(batterie)

TRACKLIST

1)Morphia
2)The blood of the eyes
3)Grey day
4)Arcane dissolution

DISCOGRAPHIE


Esoteric - Subconscious Dissolution Into The Continuum (2)
(2004) - doom metal - Label : Season Of Mist



Après trois albums passés dans l’underground le plus total, Esoteric se réveille à la face du monde et à travers sa fraîche signature sur Season Of Mist permet à un plus large public de se procurer son œuvre. Est-ce un bien? Pas forcément si on considère la musique de ces Anglais (donc forcément maniaco-dépressifs). Toujours dans le gouffre, le bord ne suffisant pas, les compositions d’Esoteric ne sont pas vraiment ce qu’on appelle un bol d’air frais. En ce sens ce n’est vraiment pas un bien que de rendre disponible à un plus grand public cette ode à la souffrance et au désespoir.

Toujours basée sur un faux rythme, la musique du groupe vous endort peu à peu pour mieux vous envelopper de ses draps de mort. Car arrivé à un tel niveau de lourdeur il est difficile de sortir du voyage dans un meilleur état que celui dans lequel on était au départ. Se la jouant ultra lenteur même si on trouve bien quelques passages presque normalement lents, Esoteric ne cache pas ses intentions. En plus en clôturant la première chanson, "Morphia" (quinze minutes au compteur soit dit en passant) par un cinglant « I walk among the shadows of the dead, Thoughts bleeding into the ether, Into endless night », il devient clair que même les paroles ne seront pas un refuge rassurant et réchauffant. Des paroles qui sont délivrées par un chant d’un rauque extrême variant entre voix graveleuse et criarde.

Pourtant, aussi bizarre que cela puisse paraître, le pavé suivant, "The Blood Of The Eyes", commence par des claviers porteurs de francs espoirs. Certes lorsque la batterie arrive, elle est toujours aussi lancinante, mais cela n’entache en rien la lumière qui se dégage de ce premier mouvement. La guitare qui se lance dans un solo langoureux rajoute à l’affaire. On se croirait à la fin d’un film où le héros a sauvé la Terre d’une apocalypse certaine et il va repeupler celle-ci avec sa dulcinée. Vraiment étrange en plein milieu de ce magma intensément suffocant que représente Esoteric et son funeral doom pour le moins extrême. D’autant plus que les paroles ne sont pas d’une franche gaieté non plus… Le reste de la chanson se veut du même acabit les claviers en moins. Beaucoup plus rythmée que l’ouverture de l’album, elle donne la plage de pause nécessaire à votre âme piétinée. Fort heureusement, l’espoir n’est pas de ce monde et on redescend dans les tréfonds de l’abyme sur la fin pour annoncer la ligne droite finale vers le point de non retour.

Troisième paragraphe, troisième chanson. Ultime réelle chanson de l’album, "Grey Day" en est aussi la plus longue du haut de ses dix-sept minutes. La cadence est retombée pour retrouver une valeur plus proche du sixième pied sous terre. Dix-sept minutes de souffrances et de déchirements sans jamais pouvoir mettre la tête hors de l’eau. Tout au plus Esoteric daignera-t-il accélérer brièvement la cadence pour vous donner un semblant de lueur vivifiante, mais bien vite (…) il recommencera son travail de destruction spirituelle. Cette musique est tellement oppressante qu’il ne peut en être autrement. Par contre, dans sa volonté de vous soutirer l’ultime souffle de vie, Esoteric se fourvoie en poussant trop loin le concept avec la dernière « chanson » "Arcane Dissolution" qui n’est que bruit répété pendant cinq minutes. Une minute aurait été largement suffisante.


Finalement vous vous retrouverez face à un choix simple: soit vous appréciez cette terreur sans nom qui se faufilera jusqu’au plus profond de votre être et alors vous pouvez acheter sans problème ce disque. Soit la lenteur de la musique vous plonge dans un profond ennui et vous pouvez éviter de gaspiller vos deniers dans ce disque que ne vous fera strictement rien.


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