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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Jamie
(chant)

-Josh
(guitare)

-Bailey
(guitare)

-Carl
(basse)

-Rob
(batterie)

TRACKLIST

1)Desolate Seas
2)After Lifeless Years
3)Blackest Skyline
4)Transcendence
5)Reflections Through Fire
6)Conclusion of an Age
7)Swallow the World
8)Teras
9)Withered
10)Last Remaining Light
11)Stained Humanity
12)Oath of Silence

DISCOGRAPHIE


Sylosis - Conclusion Of An Age
(2008) - metalcore - Label : Nuclear Blast



Dans une chroniques très récente (celle de l'abominable The Carrion Sky de My Mind's Weapon), votre serviteur se lamentait de la déliquescence de la scène metal britannique. Cela lui a d'ailleurs valu une flopée de mails assassins de la part de sujets de Sa Majesté (au cas où vous ne sauriez pas, Les Éternels est un webzine de renommée mondiale, traduit en 27 langues). Et bien, je vais sans doute devoir songer à faire mon mea culpa suite à la découverte de Sylosis, qui nous livre un premier album aussi bancal que prometteur.

Et pourtant, de prime abord, il y a quelque chose de profondément regrettable dans l'orientation musicale choisie par Sylosis (attention, cette remarque émane d'un vieux con fan de thrash). En effet, en optant pour le metalcore, le genre à la mode chez les jeunes metalleux, les Anglais n'exploitent pas au maximum leurs réelles et ébouriffantes capacités en matière de thrash. Parce que Dieu sait que les garçons sont doués dans ce domaine, surtout grâce à une paire de guitaristes assez exceptionnelle. C'est bien simple : Josh et Bailey savent tout faire. Déjà, ils sont capables d'expédier des rythmiques que seul un patient atteint de la maladie de Parkinson peut humainement jouer (écoutez celle "Withered" ou mieux encore, celle de "Last Remaining Light" qui ferait pâlir Jon Schaffer). Ensuite, nos 2 compères disposent d'un sens mélodique certain ("Withered" toujours), qui leur permet d'aérer leurs compos, doublé d'un niveau technique pas dégueu ("Teras"). Et cerise sur le gâteau, ils touchent aussi leur bille en solo, tant dans une veine « classique » que dans des gesticulations à la Slayer (mais si, vous savez, les « wuuwuwuu ouiiiirk rohooon rohooon »).

Après une intro relaxante sur fond de bruit d’océan, Sylosis attaque le couteau entre les dents. "After Lifeless Years" est sans doute le titre laissant le plus entrevoir l'étendue du potentiel de Sylosis (avec "Last Remaining Light"). Ce morceau ne cesse de rebondir et les plans s'enchaînent avec une fluidité et un dynamisme impressionnant. Les passages thrash en mettent plein la tronche, avec un batteur survolté qui ne lésine pas sur la double pédale. Et d'emblée, on ne peut que constater les excellentes aptitudes de Sylosis pour ce style. Confirmation dès le morceau suivant, puisque "The Blackest Skyline" est une véritable boucherie dans un style moderne. Signalons au passage un choix osé au niveau du chant, qui n'est pas sans rappeler Dani Filth sur ce morceau (!). Non mais sérieusement, écoutez-moi ce riff ! Et ce solo ! Après ce début en fanfare, Sylosis se recentre rapidement sur son genre de prédilection : le metalcore. Un choix judicieux qui lui permet de varier un peu le propos, et qui lui permet de démontrer une certaine inventivité (comme sur le morceau titre), qui pointe souvent aux abonnés absents dans le metalcore. Un bon point à leur actif.

Alors qu'est-ce qui ne va pas au final ? Disons qu'un point gênant se détache plus particulièrement : le chant clair. La première recours à cet effet sur "After Lifeless Yeras" a de quoi surprendre, surtout au beau milieu d'un morceau très agressif. Cette intervention puissante et lyrique fait un peu penser à Dave Padden d'Annihilator, et passe de peu grâce à une bonne mélodie. Mais dès la seconde utilisation de ce gimmick, rien ne va plus. Dans ce registre, Jamie sonne de façon beaucoup trop maniérée, rappelant Howard Jones de Killswitch Engage. Plus ennuyeux, les mélodies sont souvent trop faibles (le refrain de "Transcendance" ou le break de "Swallow the World", pouah !) et mal intégrées au reste de la chanson. Bref, comme souvent dans le metalcore, le chant clair n'est en réalité qu'un simple artifice. Autre défaut : la longueur excessive de Conclusion Of An Age, qui frôle les 60 minutes. L'album aurait gagné à s'achever sur "Last Remaining Light", qui en est incontestablement le sommet avec sa rythmique de folie, son chant rageur et son orgie de soli. A côté, les 2 derniers titres semblent bien fades, sans imagination, et se révèlent fort dispensables.


Au final, Conclusion Of An Age nous laisse sur un avis mitigé. Les bons moments se succèdent, mais on sent que Sylosis en a encore sous la pédale et que les gars peuvent faire encore beaucoup mieux. Peut-être par la suite, avec un peu plus d'expérience et de maturité. Ce premier album s'en tire donc avec une mention bien et les encouragements du jury. Et Dieu sait que le jury, encourager des Anglais, ça lui fait bien mal au cul. C'est dire si Sylosis le mérite !


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