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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Josh Middleton
(chant+guitare)

-Alex Bailey
(guitare)

-Carl Parnell
(basse)

-Rob Callard
(batterie)

TRACKLIST

1)Procession
2)
Sands of Time
3)Empyreal
4)Empyreal (part 2)

5)A Serpents Tongue
6)Awakening
7)Kingdom of Solitude
8)Where the Sky Ends
9)
Dystopia
10)Apparitions
11)Altered States of Consciousness
12)Beyond the Resurrected
13)Eclipsed
14)From the Edge of the Earth

DISCOGRAPHIE


Sylosis - Edge Of The Earth



Ah put*** que ça faisait longtemps! Comme cela me manquait d'être envahi par cette sensation, après quelques minutes d'écoute à peine, de tenir un truc énorme, une grosse tuerie, un album s'extirpant de la masse grouillante des mauvaises sorties pour te mettre à genoux en quelques morceaux. Et je ne pensais vraiment pas que cela viendrait de Sylosis, groupe de Reading dont le premier album ne m'avait pas franchement enthousiasmé. Mais là, force est de le reconnaître : un gros, un énorme palier même, a été franchi.


Dès les premières secondes de l'opener ''Procession'', on sent qu'on tient un truc de qualité. La sauce monte à l'ancienne, la puissance et la mélodie sont là, et après même pas deux minutes le groupe a déjà sorti quatre ou cinq riffs de tueurs, sur tous les tempos. La plupart des groupes s'en contenteraient pour un morceau mais pas Sylosis, qui a apparemment décidé de se déchaîner et d'envoyer tout ce qu'il pouvait. Refrain monstrueux, solos géniaux, progression du morceau à tomber, on est conquis. Et ce n'est que le début. Œuvrant anciennement dans un métalcore certes de qualité mais assez basique bien que lorgnant déjà vers les rivages plus classiques du thrash death, Sylosis a sur ce second opus renforcé son côté old school et convoqué les plus grosses influences de notre holy métôl of steel (aussi bien thrash que death, progressives voire postcore) pour concocter un album d'une richesse et d'une profondeur peu communes, mariage ultra réussi entre classicisme et modernité. Le niveau technique des membres de Sylosis y est pour quelque chose, puisque les types sont juste abusivement bons, écoutez ''Awakening'' ou ''Sands of Time'', au hasard, pour vous en rendre compte.


La prod' est également ici de très haut niveau, bien loin des standards stéréotypés du genre métalcore ou deathcore : ici le son est organique, chaud, puissant, vivant quoi ! Mais ces éléments, si ils sont primordiaux pour construire une œuvre solide et variée, ne font pas tout. Au final, ce qui emporte l'adhésion totale sur ce Edge Of The Earth, c'est bien le talent fou dont font preuve les Anglais pour construire leurs morceaux et proposer un truc aussi kiffant en n'inventant, il faut bien le reconnaître, absolument rien. Du thrash old school, du death mélo, un peu de métalcore, des morceaux à tiroirs (l'album dure plus de 70 minutes), des accélérations, de la lourdeur, des moments de calme, le tout savamment mixé et s'enchaînant à la perfection. Du très haut niveau quoi. La grande force de Sylosis vient aussi, c'est indéniable, de son frontman Josh Middleton. D'abord le type est un excellent vocaliste, aussi à l'aise sur ses parties hurlées (pur chant death écorché qui n'est pas sans rappeler celui de notre Joe Duplantier national par ses modulations et sa façon de tenir les notes) que son chant clair, utilisé parcimonieusement et parfaitement à propos dans les compos. Mais mes bons amis, il est également compositeur principal ET lead guitar du groupe (bien qu'il partage cette lourde tâche en live avec Alex Bailey), chose assez rare pour être signalée.


Et quand on voit ce qu'il envoie sur tout l'album et sur ''Empyreal'' (au passage, quel morceau génial, de la première à la dernière note) en particulier, on se dit qu'il y a définitivement du génie chez ce mec. Capables dès leur second album de balancer un pavé d'une intensité délirante, faisant passer l'auditeur par toute une gamme d'émotions tout en lui brisant la nuque sans pitié, les boyz de Reading ont sur ce Edge Of The Earth fait preuve d'une maîtrise et d'une maturité assez hallucinantes. A part le très bon Existence Is Futile de Revocation (et encore), je ne vois rien qui m'ait autant fait décoller dans le genre thrash death depuis des années, et je pèse mes mots. Je pourrais également vous parler du monstrueux closer ''Edge of the Earth'', magistrale pièce aérienne de 8 minutes qui vous fera voyager entre Opeth, In Flames époque Jester Race et le grand ''Orion'' de Metallica, ou de l'excellente instru ''Where the Sky Ends'', mais je ne veux point trop en dire et vous laisser découvrir cette tuerie par vous même. Et kiffer. Oh, oui, kiffer.


Que vous dire d'autre ? J'ai commencé par mettre un 15 à cet album, mais plus je l'écoutais plus la note montait, j'ai arrêté sinon cela allait finir en 22 ou 23 sur 20 ! « Instant classic » comme on dit chez les Brits, bien qu'il vous faudra impérativement plusieurs écoutes pour pleinement mesurer la qualité du travail accompli par les Anglais...Un album à placer direct, en ce qui me concerne, au panthéon des meilleurs sorties de ces dernières années. Un chef d'œuvre, une tuerie, une putain de claque, la concurrence est sur le carreau et l'auditeur, sur ses genoux. T'as compris ou bien ? Tu achètes ce son et tu vas les voir en live !


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