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CHRONIQUE PAR ...

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Sebrouxx
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 8/20

LINE UP

-Yngwie Malmsteen
(guitare+basse)

-Tim "Ripper" Owens
(chant)

-Derek Sherinian
(claviers)

-Patrick Johansson
(batterie)

TRACKLIST

1)Death Dealer
2)Damnation Game
3)Live to Fight (Another Day)
4)Red Devil
5)Four Horsemen (Of the Apocalypse)
6)Priest of the Unholy
7)Be Careful What You Wish For
8)Caprici di Diablo [Instrumental]
9)Lament
10)Magic City
11)Leventh Hour
12)Heavy Heart

DISCOGRAPHIE

Rising Force (1984)
Marching Out (1985)
Trilogy (1986)
Eclipse (1990)
Fire & Ice (1992)
The Seventh Sign (1994)
Unleash The Fury (2005)
Perpetual Flame (2008)
Angels of Love (2009)
Relentless (2010)
Parabellum (2021)

Malmsteen, Yngwie - Perpetual Flame
(2008) - heavy metal shred néoclassique - Label : Rising Force



Vite fait dans l’urgence en six mois. Bein ouais quoi, ACDC, Metallica, Guns n’ Roses signent leur grand retour en 2008. Pourquoi pas aussi Yngwie, sauf que lui n’est jamais réellement parti. Et sauf que Perpetual Flame fleure bon le bricolage fait par chaque exécutant chacun de leur côté, un peu dans le speed, mais surtout par son démiurge omnipotent ventripotent. Pourtant pensant aux ventes de fin d’année, il s’offre les services de Tim “Ripper” Owens remercié d’un peu partout mais toujours prêt à filer un service. Moyennant finances, bien entendu.

L’annonce de leur association sur la Toile, au printemps dernier, laissait augurer le meilleur tant sur scène qu’en studio. Voilà enfin et à nouveau réunis le screamer et le shreddeur après leur reprise il y a quelques années du “Mr Crowley“ d’Ozzy Osbourne. Pour l'occasion, Malmsteen promettait des compositions plus heavy qu’à l’accoutumée, avec une mise en exergue des possibilités offertes par Owens. La tête de gondole avait de la gueule, mais le passage à la caisse fait particulièrement mal aux fesses. Et aux oreilles. Avant même la sortie de ce CD, est-il nécessaire de rappeler les commentaires fort peu élogieux concernant leurs récentes performances live ? Ripper serait à la peine, faute d’un manque patent de répétitions des morceaux et de connaissance des paroles, et le guitariste vampirise toujours autant le show, ne souhaitant pas partager les retours de scène pour y poser le pied.

Le Suédois n’a pas dû davantage partager son territoire en studio et au final, le résultat est consternant. A se demander même si Yngwie et Tim se sont croisés en studio. Certes il n’y a pas quarante possibilités : soit Ripper est resté dans son coin et s’est sagement exécuté en lisant ce qui a été écrit. Soit Yngwie lui a laissé les clefs du local (et ses recommandations sur le frigo) avant de partir au volant de sa Ferrari faire un tennis avec Stefan Edberg (un vrai partenaire de double lui au moins). Soit, et cela demeure la possibilité la plus plausible, merci Protools avec lequel Ripper a enregistré tranquillou, de chez lui, ses parties vocales via les fichiers sons downloadés sur le serveur FTP de Malmsteen. Dans tous les cas de figure, le but était de capitaliser sur son scream légendaire. En toute logique il a dû commencer par le fichier 1, plus tard intitulé "Death Dealer", et hurlé le titre fissa pour s’échauffer.

Et sans s’en rendre compte (merveille de la technologie moderne !), il avait aussi mis en boîte la plupart des titres. Le chant ne change invariablement pas, et pourtant sa prestation n’a rien d’exécrable. Ripper fait du Ripper, point barre. Jamais ne se font regretter les anciens vocalistes embauchés puis débauchés par le Suédois que ce soient Mark Boals, Jeff Scott Soto, Joe Lynn Turner, et même Dougie White pour lequel une ablation totale des cordes vocales était ardemment réclamée par la communauté Web. Juste que Owens, en bon mercenaire du micro, fait plus office de featuring sur cet album que de réel performer. C’est fort regrettable, mais n’a rien d’étonnant de la part d’un Malmsteen habitué à tout maîtriser sur ses albums (quitte même à tenir la basse une fois de plus), et peut-être apeuré à l’idée de devoir négocier quoique ce soit avec une autre forte personnalité du Métal.

Heureusement quelques effets de mixage (savamment orchestrés par un Roy Z qui n'a pas dû se marrer tous les jours devant ses consoles et ordinateurs) et quelques nappes de claviers (effectuées par Sherinian qui lui, est réduit à sa plus simple expression) permettent de différencier les titres les uns des autres. Sur "Live to Fight (Another Day”)", le lointain son de cloche n’est pas sans rappeler le “Clouding” de Iced Earth, ce qui explique pourquoi cette composition figure parmi les meilleures de ces 66 (ça porte malheur, non ?) minutes de naufrage en règle. S’illustrent aussi les heavy FM “Red Devil” et “Priest of the Unholy” qui ne sont pas sans rappeler… Judas Priest (et encore, pas la meilleure période), preuve que Malmsteen écoute encore autre chose que ses propres albums. Cela le change un peu du néo classique pur et dur qui fait sa renommée depuis plus de vingt ans. Mais qu’il n’a pas délaissé pour autant.

En effet, les amateurs d’instrumentaux (mais aussi ceux pressés d’en finir avec cette Flamme heureusement pas Perpétuelle) seront ravis d’entendre in fine le tiercé “Caprici Di Diablo”, “Lament” et “Heavy Heart” sur lequel Yngwie balance du sextolet au kilomètre sans faire montre de la moindre originalité tant au niveau composition que côté sonorités (un peu de delay par-ci, un peu de chorus par là). La palme revient à “Caprici”, redite grossière des “Arpeggios from Hell” de sa vidéo pédagogique (merci au batteur Patrick Johansson, meilleur métronome du monde). Aussi grotesque que l’immonde montage Photoshop qui fait office de pochette en plus d’amuser la galerie depuis de longs mois. Le feu perpétuel n’a donc rien de sacré.


Que de regrets de la part de cette association de mercenaires (malfaiteurs, rayez la mention inutile) dont l’auditeur était en droit d’espérer tout autre chose! Le précédent opus de Malmsteen, Unleash the Fury, offrait davantage de nouveautés, et les efforts ultimes de Owens pour Iced Earth laissaient entrevoir une lueur d’espoir pour ce travail supposé commun. Tous deux sont retombés dans leurs vieux travers à savoir une certaine fainéantise dans la facilité (en gros une Flemme Perpétuelle). Maintenant si la collaboration doit se poursuivre, une nouvelle chance leur sera offerte. À moins que dans deux ans, Yngwie fasse appel à un nouveau chanteur emblématique (Dio ? Hugues? Coverdale ? Axl Rose ?) Les paris sont ouverts.


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