CHRONIQUE PAR ...
[MäelströM]
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
11/20
LINE UP
-Gary Ramon
(chant+guitare)
-Anthony Clough
(claviers+basse)
-David Morgan
(batterie)
TRACKLIST
1)Atom Heart Lover
2)Astral Vision
3)Dark Into Light
4)Phaser Song
5)Carousel
6)Plains of Nazca
7)Visitation
DISCOGRAPHIE
Other Way In est un recueil d’inédits et de prises alternatives à Other Way Out, le disque culte de Sun Dial. Il est dorénavant présent dans la version re-masterisée du précédent, mais vous pourrez toujours le trouver à part (en vinyle) si l’envie vous en dit, ou si vous avez déjà l’album. Si vous ne l’avez pas, rien ne sert de vous pencher sur ce disque… Si vous l’avez, c’est une autre paire de manches. Car autant le dire tout de suite: si le disque en lui-même n’est pas mauvais, il ne mérite pas de grands éloges, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, en bon recueil qu’il est, il est extrêmement décousu, les morceaux s’enchaînent de manière morne, ça ne pulse pas, l’unité manque cruellement. C’était justement l’unité qui faisait d’Other Way Out un tel disque. Ici, mise-à-part l’interprétation qui est (en principe) tenue par les mêmes personnes, le résultat est fouillis, à première vue rien de très ragoûtant…
Les cinq premières pistes sont des chutes de sessions à l’intérêt relativement limité. "Atom Heart Lover" qui ouvre la marche semble sorti d’un album lambda de la fin des sixties… Pas mauvais en soi, mais franchement nul pour du Sun Dial. "Astral Vision" reste anecdotique, seul le break de space-rock peut (éventuellement) sauver la piste. "Carousel" déteint dans le lot, essentiellement pour sa « Jefferson Airplane touch ». Assez différent de ce qu’à pu faire Sun Dial à l’époque, on sent le stoner avancer à grand pas.
"Dark Into Light" remonte quelque peu le niveau par son originalité (on peut faire le rapprochement acoustique avec "Fountain", en moins déluré). Un morceau paisible comme "Sun Dial" nous en a rarement fait. Suivi par "Phaser Sound", autre morceau dans la même veine, on finit par être étonné que le groupe ait apparemment choisi de virer toutes les pistes calmes d’Other Way Out. En entendant les pistes, remarquez, on comprend un peu pourquoi. Ce n’est pas du même niveau…
Les deux derniers morceaux par contre, valent le coup d’oreille. Une version alternative de "Visitation" et le premier jet de "Plains Of Nazca", toutes deux en grande forme, justifient que paraisse cet Other Way In. Occupant à elles deux une demi-heure de disque, les versions revisitent les classiques à la limite du prog’, repoussant les limites de l’acid-rock pour nous fournir un concentré orgiaque d’Hendrix, de Monster Magnet et du Grateful Dead. Si la version "Visitation" est un poil trop longue et alterne les passages brillants avec des moments plus banals; la version de "Plains Of Nazca", elle, est indubitablement supérieure à celle du disque.
Il est dommage que ces deux morceaux soient les seules raisons de posséder ce disque. Si vous obtenez l’Other Way Out en nouvelle édition, n’hésitez pas à payer un peu plus cher, ce n’est pas grand-chose pour d’aussi grands morceaux. Si vous devez l’acheter à part, par contre, je ne vous le conseille pas. Et si vous êtes un hardcore-fan du groupe, alors de toute manière vous l’achèterez, donc je vois mal quoi rajouter. Prenez votre dose et allez vous régaler.