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CHRONIQUE PAR ...

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Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Valfar
(chant+guitare+basse+claviers)

-Steingrim
(batterie)

-Steinarson
(chœurs)

TRACKLIST

1)Sognariket sine krigarar
2)Det som var Haukareid
3)Mørket sin Fyrste
4)Sognariket si herskarinne
5)I ei Krystallnatt
6)Røvhaugane
7)Likbør
8)Sóknardalr

DISCOGRAPHIE

Sóknardalr (1997)
Arntor (1999)
1184 (2001)
Likferd (2003)

Windir - Sóknardalr
(1997) - black metal - Label : Head Not Found



En 1997 en Norvège, le black metal s'était finalement bien établi dans la scène musicale, malgré des débuts tumultueux qui avaient valu aux acteurs du genre de faire régulièrement la une des quotidiens nationaux. L’orage médiatique et les conneries terminées, les groupes se concentraient sur l’essentiel: la musique. Les canons du genre sont déjà écrits, le moule bien délimité. Et voilà qu’un gamin de moins de 18 ans débarque, fier et impétueux, sur son Drakkar, pour tout exploser et donner un nouveau souffle au Viking/black metal.

Valfar, de son vrai nom Terje Bakken, est un grand. Issu de Sogndal , une petite ville coincée dans la queue d’un des plus beaux et majestueux fjords de Norvège, Valfar joue dans divers groupes alors qu’il est encore adolescent. Cependant, il ne trouve aucune satisfaction et veut jouer sa propre musique, et fonde donc en 1994, à l’âge encore tendre de 15 ans, son groupe, qu’il mènera seul durant plusieurs années. Le garçon est pétri de qualité, et la première d’entre elle suscite la révérence: la capacité d’avancer, seul, sur un chemin dur, sûr de soi et de sa musique. Et Valfar pouvait être fier, tant Windir, injustement méconnu, transpire le Génie. Le premier essai de Valfar donne une nouvelle direction à un style et possède autant d’impact et de majesté que Blood Fire Death de Bathory. Sóknardalr, du nom en ancien Norvégien de la ville natale de Valfar, définit l'unicité de Windir.

Les fondamentaux du genre sont parfaitement assimilés, et l’album prend sa source dans le matériel usuel du Black et du Viking metal, avec une profonde touche épique grâce au chant clair (aussi bien par Valfar que par sa copine sur cet album, le seul à incorporer un peu de chant féminin), sans y soutirer la violence usuelle que l’on retrouve dans ces genres. Le chant criard de Valfar y est pour beaucoup, bien entendu, mais aussi les assauts de blast-beats, écoutez donc les parties black-metal de "Sognariket sine krigarar" ou de "Likbør" pour vous convaincre de la violence que peut dégager Sóknardalr. Et que dire de la science du riff que possède Valfar ? Son savoir est certes balbutiant, et nous trouvons encore sur ce disque quelques riffs moins originaux, plus plats, mais nous pouvons déceler la graine de génie sur certains passages: difficile de ne pas violemment headbanguer sur "Sognariket sine krigarar" et "Mørket sin Fyrste".

L’album n’est pas pour autant unidimensionnel, et vous oscillerez au gré de la bataille du majestueux épique ("Sognariket sine krigarar", "Sognariket si herskarinne", "Sóknardalr") vers le sombre et froid désespoir ("Det var some Haukareid", le final terrible sur "Likbør") et la profonde mélancolie ("Sognariket si herskarinne"). Le changement se fait grâce aux profondeurs des compositions, et à la magie du travail des harmonies et des solos, autant de guitare que de claviers. Ces deux ne sont jamais quelques cache-sexes pour masquer le vide des compositions, ni même une fine couche afin de donner un quelconque relief à la section rythmique. Ils s'intègrent aux chansons, s’y fondent en symbiose afin de nous toucher via la triste lamentation des arpèges de guitare, les nappes épiques ou oniriques de claviers, omniprésentes, pour se fondre aux harmonies de guitares tissant la trame de la bataille. Quelques moments un peu plus vides, quelques longueurs, la production un peu sale prouvent que Windir possède une certaine marge de progression, mais ce premier essai n’en reste pas moins marquant.


Sóknardalr est la preuve que Windir est un grand de la musique metal. Certes ce n’est pas le meilleur album du groupe, mais réussir un premier album tout en imposant sa marque, définir le son du groupe et ainsi le rendre immédiatement reconnaissable, n’est pas l’apanage de tout les groupes, et c’est en cela que la supériorité de Windir est confirmée. Valfar remporte la première bataille.


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