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CHRONIQUE PAR ...

71
Arroway's
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Andreas "Vintersorg" Hedlund
(chant)

-Øystein G. Brun
(guitare)

-Jens F. Ryland
(guitare)

-Jan Erik Tiwaz
(basse)

-Lars "Lazare" Nedland
(claviers+chœurs)

-David Kinkade
(batterie)

TRACKLIST

1)Havoc
2)Reason
3)The Stir of Seasons
4)For a Thousand Years to Come
5)Abrasion Tide
6)Fleshflower
7)Worldwide
8)My Domain

DISCOGRAPHIE

Universal (2010)
Urd (2012)
Winter Thrice (2016)

Borknagar - Universal
(2010) - mélodique black metal progressif - Label : Indie Recordings




Après le très folklorique Origin, les Norvégiens de Borknagar reviennent pour ce huitième album avec leur black métal progressif - ou tout du moins très mélodique. Et on peut dire que Universal remplit toutes les clauses du cahier des charges: assise technique, son satisfaisant, mélodies au rendez-vous, atmosphère sombre et dramatique. C'est aussi le retour Jens F. Ryland à la guitare et l'introduction de David Kinkade derrière les fûts en remplacement de Aesgir Mickelson.


"Havoc" entame les hostilités sans grande surprise mais avec une efficacité dévastatrice: une courte et calme introduction aux guitares, puis roulements de toms à la batterie… et c'est parti sur des blast beats ravageurs et des nappes de synthé avec son de chœurs dramatiques par desssus un growl plus ou moins bien audible. Les thèmes rappellent sans peine les atmosphères horrifiques que l'on trouve chez Arcturus ou encore The Vision Bleak, mais ces références témoignent plus de la qualité des compositions qu'elles ne leurs reprochent les influences. L'accent est donnée aux mélodies, les thèmes et le chant clair se détachent distinctement même par-dessus les déboulées de double-pédale dont semblent raffoler Kinkade, au risque parfois de rendre ses parties trop linéaires. Universal oscille entre des rafales au rythme effréné et sans répit tels que sur les titre "For a Thousand Years to Come" ou "Abrasion Tide" et des retombées plus mélancoliques comme le tourmenté "The Stir of Seasons" ou "Fleshflower" qui se permet même au passage quelques couleurs folkloriques – un peu cliché, on y reviendra.

Là où Universal se distingue, là où il a la capacité de faire véritablement mouche auprès de l'auditeur, c'est au niveau des mélodies: des couplets, des débuts de morceaux qui rentrent naturellement dans la tête et que l'on se met à chantonner: le meilleur exemple reste peut-être le couplet entraînant de "For a Thousand Years to Come". On prendra aussi les complaintes balancées de "My Domain" - comment bouder la prestation de I.C.S. Vortex invité sur ce titre final? -, le pont vocal assez théâtral succédant au premier solo de guitare de "Reason" ou le chant sur "Worldwide". De manière générale les parties au chant clair, souvent à plusieurs voix, se distinguent de l'ensemble musical plutôt sombre et dense à en devenir parfois même étouffant sur certains passages: blast beats trop systématiques avec peu de respirations sur "Worldwide", remplissages à raz bord sur "Abrasion Tide", tempi généralement élevés… On pourrait saturer dans l'écoute de la deuxième moitié de l'album.

D'autant que si les quatre premiers morceaux assurent un début d'album sans anicroche, quelques longueurs se font sentir sur "Abrasion Tide" (un morceau de plus de sept minutes, le ténor de l'album). Mais surtout "Fleshflower" infléchit le niveau général soutenu jusque là. Comme l'effet d'un soufflé qui retombe au mauvais moment: refrain banal voire cliché repris assez platement à plusieurs voix – on se verrait presque à une fête folklorique scandinave pour le retour du Printemps - construction du morceau moins aboutie avec un enchaînement moins subtil des principaux plans. Les premières mesures au synthé de "Worldwide" peuvent faire craindre une deuxième rechute: heureusement il n'en est rien et "Worldwide" peut même prétendre à être l'un des meilleurs morceaux de Universal. Une simple frayeur en milieu de parcours donc puisque Borknagar redresse finalement bien la barre et achève avec un "My Domain" en mid tempo et chant clair plutôt concluant.


Universal ne révolutionne donc rien mais offre un ensemble solide et raisonnablement bien inspiré. La recette a déjà été maintes fois éprouvée mais on retrouvera avec plaisir l'assaisonnement Borknagar qui, s'il n'enflamme pas le palais, apporte toujours une touche agréable à la dégustation.


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