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CHRONIQUE PAR ...

71
Arroway's
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Marco Glühmann
(chant)

-Jan Petersen
(guitare)

-Sebastien Harnack
(basse)

-Volker Söhl
(claviers)

-Matthias Harder
(batterie)

TRACKLIST

1)Eternity Ends
2)Bequest of Tears
3)In Chains
4)Bitter Symphony
5)Pane of Truth
6)No Earthly Reason
7)Forgotten Virtue
8)The Colors Changed
9)A Sad Sympathy
10)Questions
11)Answer to Life
12)Message from the Past
13)The Last Embrace
14)A Kind of Eden
15)Posthumous Silence

DISCOGRAPHIE


Sylvan - Posthumous Silence
(2007) - metal prog - Label : Progrock Records



Sylvan, c'est un groupe qui après onze ans dans le métier, sept albums studio et un album live s'est affirmé comme une formation musicalement équilibrée et techniquement exemplaire. Les albums sont bons, certains morceaux sont même excellents, mais voilà, Sylvan a du mal à décrocher l'enchaînement parfait : tous les ingrédients sont de bonne qualité et à leur place… sauf que le résultat n'arrive pas à surprendre - trop classique. Une histoire un peu triste en définitive. Le hic dans tout cela, c'est cet album, Posthumous Silence. Ce que Sylvan a fait de meilleur à ce jour.

Posthumous Silence, c'est un concept album dans la pure tradition progressive – oui, oui, un concept album c'est forcément le nec plus ultra du prog. Le principe tourne autour d'une double narration, celle d'un père qui découvre le journal intime de sa fille et son passé – histoire dramatique écrite pour nous faire pleurer. La mise en musique des états d'âmes du père se suffit d'un piano, de voix et de quelques effets. Comparé aux morceaux de résistance de l'album qui s'allongent facilement au-delà les six minutes, ces morceaux plutôt courts et calmes sont des espèces d'interludes qui segmentent l'album et font contre-pied aux émotions les plus intenses de l'album en créant une perspective. Avec les mélodies elles-mêmes, cette construction appuie le caractère tragique de Posthumous Silence et son impact émotionnel. Un tragique perceptible dès l'ouverture "Eternity Ends", ses chœurs, le souffle des vents d'orages et les coups de tonnerre – vous avez dit dramatique ? Ce premier titre est en fait trompeur sur la suite de l'album, beaucoup plus naturel qu'il n'y semble car très émotionnel – l'adjectif convient particulièrement bien. Et pour une fois, un final comme "Posthumous Silence" qui reprend le thème filé tout le long de l'album et le développe de manière plus théâtrale parvient, même en proie à certains effets grandiloquents, à garder un peu de naturel et à s'enchaîner justement. Le fait d'avoir préservé ce solo de guitare final très épuré qui alterne avec les lignes vocales de Marco Glühmann sauve toute la simplicité possible de ce dernier titre.

Si émotionnellement Posthumous Silence surprend par la densité de ses mélodies, le succès de ses lignes vocales et l'évolution de l'intensité émotionnelle maintenue sans difficulté jusqu'au final de l'album, c'est que le groupe a réussit le quasi sans faute en matière de composition et de maîtrise technique. Les musiciens tiennent toujours leur place sans effort apparent et font leur job à la perfection - même si, chipotons un peu, il est encore difficile de remarquer un passage instrumental vraiment exceptionnel. La performance de Glühmann, quand à elle, avec cette voix toujours si agréable qui s'essaie à de multiples exercices, est irréprochable. Excellente, même. Inspiré pour cet album, nul doute que Sylvan l'était : mélodies, chant, soli… impossible de ne pas être pris dans les tourments émotionnels de "In Chains", les instants de grâce mélancoliques de "The Colors Changed" ou le désespoir déchirant de "Questions". Posthumous Silence n'est pas vraiment une ode à la joie mais ne sombre pas non plus démesurément dans les abymes. Le thème principal de l'album, plus calme mais non moins triste, sert ainsi de contre-point à travers des morceaux comme "Bitter Symphony", très intimes. Le dernier tiers de l'album est particulièrement contrasté entre ce qui sonne comme un libérateur "Answer to Life" et un "The Last Embrace" plus rageur que désespéré. Seul reproche à formuler : même face à un "Message From The Past" déjà plutôt pâle, le refrain de "A Kind Of Eden" semble un peu mièvre – quitte à faire la transition avec le début de "Posthumous Silence" qui souffre de la même tendance.


Mais pour une fois, qu'importe que certaines mélodies soient moins originales, le niveau des compositions est si élevé et l'impact émotionnel si fort que l'on se laisse emmener par Posthumous Silence sans que l'on ait peur de se dire, au beau milieu de l'album : «mais quel dommage, ils y étaient presque ! C'est bien fait, mais c'est déjà entendu.» Non, cette fois et avec cet album, Sylvan a bel et bien atteint le résultat à la hauteur de des attentes et de leur ambition.


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