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CHRONIQUE PAR ...

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Francion
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Vivian Slaughter
(chant+basse)

-Mika Penetrator
(chant+guitare)

-Risa Reaper
(chant+batterie)

TRACKLIST

1)Endless Nauseous Days
2)Crucifixion
3)Tomurai: May Our Father Die
4)Beyond the Hate Red
5)Lost My Self
6)State of Gloom
7)Aloof and Proud Silence
8)Color of Coma

DISCOGRAPHIE

Gloomy Lights (2005)
The Dawn Of... (2007)
Ill Innocence (2007)
The End (2011)

Gallhammer - Gloomy Lights



Si les metalleuses ne sont plus minoritaires dans les fosses à acclamer les artistes elles le sont encore du côté des groupes et quand elles font partie du line-up d'un groupe de metal bien souvent elles sont chanteuses. Les Japonais font une musique metal très typée qui se reconnait parmi cent, ils ont une approche différente de la musique que les artistes occidentaux. Ces choses-là, qui ne les a pas pensées un jour? Et bien voilà, Gallhammer se pose à contre-courant de ces idées préconçues.

Entièrement composé de femmes, ce combo joue un black doom metal sans concession qui sonne si européen qu'on aurait du mal à les imaginer du même pays que Dir En Grey, X Japan ou autre Maximum The Hormone. Pour la réédition de leur très recherché premier album par leur label, les Finlandais de Bestial Burst, nous allons vous présenter une chronique de la bête: Gloomy Lights, paru en 2005. Dès les premières notes de ''Endless Nauseous Day'', nous voyons que les références de nos metalleuses d'Extrême-Orient sont le bon vieux black metal, le seul digne de ce nom aux yeux des puristes, celui de Hellhammer (d'où leur nom au passage), Celtic Frost, Venom... celui qui puise dans la scène punk toute la puissance de ses riffs haineux et gras. Un chant guttural, l'être se réveille du fond des entrailles de la chanteuse: cette matière à l'état brut qui va donner à cette musique une telle spontanéité.

La musique se poursuit, psychotique, entrainante, jouant sur les sons gras et les dissonances, imposant une ambiance de malsanité qui sonne ô combien attirante! Il y a un certain côté répétitif dans la succession des riffs qui au lieu de lasser le lecteur le prend par la main et le mène vers cet univers malsain, au sein d'une danse macabre qu'on voit apparaître telles celles peintes au XIV°s quand l'Europe n'avait de bouche que pour dire « A peste, a bello, a famine, liberas nos Domine !» (de la maladie, de la guerre et de la faim, délivre-nous Seigneur). En parlant de religion et de Dieu, nous y voici car le second morceau de l'album a pour nom ''Crucifixion'', référence s'il en est au Nazaréen face auquel le Black metal s'est toujours placé, lui préférant les anciens dieux ou le diable, mais souvent en fait la spontanéité et la fureur humaine, celle que l'on entend ici à coup de grosse caisse martelée par notre chère Risa Reaper. La guitare se fait oppressante, le chant toujours aussi intense et l'on pourrait dire viril. La batterie et la basse donnent au morceau une certaine linéarité que cassent le chant et la guitare qui nous invitent à penser la musique jouée de façon circulaire, cyclique... Tout est fait pour que l'esprit se perde donc dans cette ambiance sombre et rageuse.

La musique de Gallhammer se poursuit ainsi tout au long de l'album, psychotique, primitive, à la fois cyclique et linéaire, oppressante. La voix sur le troisième morceau ainsi que la basse sont encore plus présentes et sombres, les riffs lents, doom, sont encore plus gras... et encore plus sur ''Beyond the Hate Red''... mais où va donc nous mener cet album qui de morceau en morceau nous propulse vers des sommets? Les deux suivants sont plus calmes, plus posés, plus proches d'un Black Sabbath qui nous raconterait son voyage en enfer que d'un Darkthrone qui nous raconterait la même chose. L'oreille s'habitue à cette nouvelle musicalité, retrouve des références, se repose en quelque sorte... quand toutes les dites bases vont s'effondrer par le morceau le plus ravageur de l'album: ''Aloof and Proud Silence''. Un grincement d'ampli, nous sommes de retour du côté d'un metal old school qui ne renie pas ses origines rock n roll, d'un black metal qui ne renie pas ses influences punk. Le chant toujours aussi guttural se mèle à un nouveau riff de guitare encore plus ravageur, on se retrouve pris dans cet enfer qui semble ne jamais s'arrêter... et quand il s'arrête, on est surement devant la Bête, le Cornu. La dernière piste est réellement claustrophobique. On est enfermé avec nous même, avec nos peurs, nos angoisses: la Bête est là, elle est en nous...


Forts de cette découverte, nous quittons peu à peu les engrenages infernaux de la machine Gallhammer … et on en redemande, encore et encore! Ça c'est du black metal, du vrai!


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