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CHRONIQUE PAR ...

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Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Tobias Sammet
(chant)

-Jens Ludwig
(guitare)

-Dirk Sauer
(guitare)

-Tobias Exxel
(basse)

-Felix Bohnke
(batterie)

TRACKLIST

1)Robin Hood
2)Nobody's Hero
3)Rock of Cashel
4)Pandora's Box
5)Breathe
6)Two Out of Seven
7)Fire on the Downline
8)Behind the Gates to Midnight World 

DISCOGRAPHIE


Edguy - Age of the Joker
(2011) - heavy metal - Label : Nuclear Blast



Le déclin d’inspiration de Tobias Sammet, on peut le dire avec regret, est plus qu’entamé. Après un album d’Edguy composé à la va-vite (Tinnitus Sanctus) et deux albums d’Avantasia plus que décevants, pour ne parler que de l’actualité la plus récente, on en viendrait presque à se demander si le trou d’air va un jour s’arrêter plutôt que de se poser la question de sa durée. Pour en juger, c’est Age of the Joker qui s’avance à la barre. Avec le baton à la main?

Le premier constat que l’on pourra faire, c’est que les amateurs de prise de risque et d’innovation en seront pour leurs frais. Avec l’opener "Robin Hood", on est en terrain plus que balisé : riff sautillant, refrain fédérateur à grands renforts de choeurs, passage central épique, solo, finish bien rock... on croirait entendre "The Scarecrow" d’Avantasia. Bon, à la rigueur, que Tobias ne propose rien de nouveau, ça ne surprendra sans doute personne vu que le statu quo dure depuis déjà un bon moment, mais ça n’empêchera pas votre serviteur de trouver ça dommage de la part d’un groupe qui a su faire évoluer significativement son style l’espace de ses cinq premiers albums au moins. En lecteur avisé que vous êtes, vous allez rétorquer que, venant d’un fan de Grave Digger, regretter le manque d’évolution, c’est gonflé. Certes, et la réponse toute faite à cet argument, c’est que tant que la qualité est au rendez-vous, on peut toujours trouver le moyen de pardonner. Malheureusement, ce n’est - une fois de plus - pas le cas.

En fait, si vous voulez une bonne idée de ce à quoi ressemble Age of the Joker, c’est très simple : vous lisez la chronique de Tinnitus Sanctus, vous y rajoutez encore un zeste de lassitude à l’écoute des sempiternels mêmes refrains, mêmes riffs, mêmes mélodies, et le tour est joué ! Bon, vu qu’il faut bien faire son taff, on va quand même en parler un peu. A la rigueur, on pourra louer la tentative de "Rock of Cashel" d’amener un peu d’ambiance, mais celle-ci est totalement ruinée par un refrain pas du tout à la hauteur. On pourra aussi souligner le gros riff de "Faces in the Darkness", qui porte plutôt bien son nom, avec des guitares bien lourdes, son atmosphère bien sombre comme il faut, un Tobi plus en retenue pour un titre plutôt réussi, malgré un refrain encore une fois en demi-teinte. Amusant (ou plutôt triste, en fait) de voir comme ce qui était un point fort des Allemands est devenu un écueil systématique. On sauvera également "Fire on the Downline" et son riff à la Europe. Et en matière d’originalité (et le mot est très, TRES fort), c’est bien tout ce que l’on pourra sortir de cet album.


Pour le reste, c’est du déjà-vu en barres de douze. Pas forcément mal fait, hein. C’est juste que cet album donne à l'auditeur l’impression de constater les les limites du pilotage automatique : on a beau avoir tout le talent du monde, à un moment donné, ça lasse. Le problème, c’est que ça fait déjà un bon moment qu’on est en là. Et vu que les chiffres de vente ne suivent pas vraiment cet état de fait, c’est bien parti pour durer encore un petit moment, cette histoire.



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