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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Devin Townsend
(chant + guitare + claviers)

-JR Harder
(basse)

-Marty Chapman
(batterie)


TRACKLIST

1) Seventh Wave
2) Life
3) Night
4) Hide Nowhere
5) Sister
6) 3 A.M.
7) Voices In The Fan
8) Greetings
9) Regulator
10) Funeral
11) Bastard (Not One Of My Better Days/ The Girl From Blue City)
12) Death Of Music
13) Things Beyond Things

DISCOGRAPHIE


Devin Townsend - Ocean Machine - Biomech
(1997) - metal prog océanique touche-à-tout - Label : HevyDevy Records



Devin Townsend divise les opinions. Il y a ceux qui voient en chacune de ses œuvres un nouveau coup de génie, chose qui me semble légèrement grotesque et qui mériterait un peu de mesure. Il y a aussi ceux qui pensent qu’en dehors d’Ocean Machine, Terria et City, le bonhomme n’a pas sorti de réel disque majeur. J’ai même vu des débats avec l’argument que le chauve était un génie par sa façon de penser la musique en terme de mélodies et non de riffs, avec sa méthode de superposition des couches pour faire des polyphonies. Bref, les avis divergent, et dix verges, c’est énorme. Mais c’est bon, puisqu’on parle d’un disque qui met relativement tout le monde d’accord. Ocean Machine est le premier album « solo » de Devin, après qu’il ait déjà sorti avec Strapping Young Lad un Heavy as a Really Heavy Thing pour le moins expérimental. Et C’est aussi en 1997 qu’il lâchera City avec ce même SYL.

Tout débute par un passage de la Bible, avant que des vaguelettes se meuvent légèrement, formant des troubles à la surface de l’eau, élément au centre de cet album. Le pattern de batterie et la variation du riff qui s’ensuivent font penser à la chute de gouttes d’eau semblable à une pluie, mais chaude et réconfortante. Assez saisissant. Même la voix, avec l’écho qui y est associé, donne une impression aquatique. Ce n’est qu’une fois de plus la preuve que, du point de vue de la production (toujours pas convaincu ? Jetez une oreille sur "Funeral" !), le Canadien est un roi. On trouvera certains moments encore plus aptes à nous couler à pic dans la musique (prix de la métaphore lourde 2012), tel le déchaînement presque opératique dans "Greetings" , ou le début de "Regulator", entre autres.  Pas de prouesses guitaristiques dans ce disque, la simplicité ambiante est de mise, bien que la complexité se cache dans la complémentarité des instruments.  Et effectivement, les couches sont superposées, entre le chant (qui se scinde parfois en plusieurs épaisseurs), la guitare et le clavier, qui forment des canevas étrangement obsédants.
De même certains trouvent Ocean Machine complexe. C’est faux, et, en dehors de ces polyphonies évoquées plus haut, le disque est relativement pop dans sa construction, avec des refrains bien reconnaissables ("Seventh Wave", "Life", "Regulator"…) et assez tubesques qui restent dans la tête. D’ailleurs, il est impératif de constater que la musique ainsi offerte se trouve dans le domaine de l’inclassable. Pop ?  Metal ? Rock? Trip-hop? (cf "The Death Of Music", morceau expérimental où Devin s’essaye au minimalisme)  Tout ça à la fois en fait, voire plus avec les chants religieux de "3AM"  et les claviers presque orchestraux de  "Bastard" . Et toujours en gardant cette ligne directrice de l’eau, principalement dans la production des chansons. Et tout ceci fonctionne diablement bien, puisque l’immersion est aisée, une fois le disque digéré suffisamment (ce qui arrive relativement vite).  De plus, l’album passe tout de même relativement vite pour une œuvre d’une heure et quelques, ce qui est toujours un bon signe.


Certaines personnes auront besoin de plusieurs écoutes pour bien rentrer dans ce disque et réaliser la mesure du génie du chauve, mais une fois ceci fait, quel pied cela peut être ! En dehors d’un "The Death Of Music" légèrement trop long qui peut ennuyer légèrement parce qu’il se traîne parfois un peu trop, selon l’humeur de l’auditeur (oui, parfois seulement), pas de réel défaut dans cet album. Pourtant, par pure vénération, je garderai une note plus haute pour le chef-d’œuvre suivant, encore plus poussé dans le concept.


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