CHRONIQUE PAR ...
Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Ville Viljanen
(chant)
-Andy Gillion
(guitare)
-Andhe Chandler
(guitare)
-Teemu Heinola
(basse)
-Mikko Sipola
(batterie)
TRACKLIST
1) The Awakening
2) Departure
3) I Will Return
4) Birth of the Starchild
5) Bringer of Light
6) Ascension
7) ... and Death Said Live
8) Destroyer of All
9) What the Future Holds
10) The Meadows of Asphodel
11) Dead Winds of Hope
DISCOGRAPHIE
On ne présente plus les Finlandais de Mors Est Principium. Ces derniers ont su se faire une place au sein d’un genre pourtant très chargé : le melodeath de Göteborg. Actifs depuis 1999, ce groupe s’est trouvé pourtant en manque d’actualité, puisqu’ils n’ont rien produit depuis plus de 5 ans. Jusqu’ici pas de faux pas mais au contraire des albums très appréciés, avec en tête de pont le génial Pure. Malheureusement avec une concurrence aussi rude, cette longue pause ne les a pas aidés. ...and Death Said Alive va-t-il leur remettre le pied à l’étrier ?
Un temps d’inactivité aussi long a forcément une justification. Effectivement, après la sortie de Liberation = Termination, la tête pensante du groupe Jori Haukio quitte le groupe suivi quelques temps après par Jarkko Kokko. Et bam, les deux guitaristes qui mettent les voiles, énorme coupe dur pour le combo finlandais. Les membres restant lance alors un ultimatum via Facebook (la magie des réseaux sociaux...) : soit ils arrivent à retrouver deux guitaristes rapidement, soit le groupe meurt purement et simplement. Vous vous en doutez si vous lisez cette chronique, ils ont trouvé chaussure à leur pied, en les personnes du Britannique Andy Gillion et du Néo Zélandais Andhe Chandler. Ces donc à ces deux-là que revient la lourde tâche de composer. Difficile car il faut garder une continuité avec le passif du groupe pour ne pas dérouter la fanbase tout en essayant de frapper un gros coup pour relancer leur carrière.
Le package fourni est toujours le même : les harsh de Viljanen, des claviers bien présents et un travail sur les guitares poussé. Dans ce domaine c’est mission accomplie, l’auditeur n’est pas dérouté et on reconnait aisément la marque du groupe. Après l’intro symphonique d’usage, on se rend vite compte que cet album est loin d’être évident. Il nécessite de nombreuses écoutes pour être percé, c’est notamment dû à l’absence de hits. En revanche l’aspect technique est plus poussé que par le passé ("Destroyer Of All", "Dead Winds Of Hope"), on le doit sans doute aux deux nouveaux gratteux. Le sommet de l’album concerne l’enchaînement génial des morceaux "Birth Of The Starchild" et "Bringer Of Light". Tout en étant différents, ils s’imbriquent l’un dans l’autre superbement. L’ultime titre est également évocateur du potentiel du nouveau combo de compositeurs, on ressent ici plus de liberté et ça laisse augurer du très bon.
...and Death Said Alive est et restera un album de transition. Cependant, comme l’a montré Stratovarius, la tête pensante peut quitter le groupe sans pour autant que ce dernier coule, au contraire. Si cet album est le Polaris de Stratovarius, alors on peut être confiant. Et de toute façon, avec de tels efforts, on a envie de croire en eux. Il est vrai que cet opus manque de véritables hits et que l’ensemble est un poil trop homogène, trop lisse mais la qualité globale est bonne. Lorsque les nouveaux venus seront complètement décomplexés on peut présager du très bon. Mors Est Principium est de retour, et ils méritent qu’on leur prête tout notre attention.