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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Loïc Rossetti 
(chant) 

-Robin Staps 
(guitare)
 
-Jonathan Nido 
(guitare) 

-Louis Jucker 
(basse) 

-Luc Hess 
(batterie)

TRACKLIST

1) Epipelagic
2) Mesopelagic: Into The Uncanny
3) Bathyalpelagic I: Impasses
4) Bathyalpelagic II: The Wish in Dreams
5) Bathyalpelagic III: Disequilibrated
6) Abyssopelagic I: Boundless Vasts
7) Abyssopelagic II: Signals of Anxiety
8) Hadopelagic I: Omen of the Deep
9) Hadopelagic II: Let Them Believe
10) Demersal: Cognitive Dissonance
11) Benthic: The Origin of Our Wishes

Le second disque, présent dans toutes les éditions, reprend l'album en intégralité dans sa version instrumentale, avec un mixage légèrement différent.

DISCOGRAPHIE

Precambrian (2007)
Anthropocentric (2010)
Heliocentric (2010)
Pelagial (2013)
Transcendental (2015)

The Ocean - Pelagial



Une chronique... c'est quoi une chronique ? Des mots jetés sur le papier par un individu quelconque... Rien de plus. Pourtant, la chronique influence le lecteur. « Tiens, si j'achetais ça ? Les Éternels en ont dit du bien après tout. Et Droom est si beau ! » Mais voilà, tout ce qui est écrit n'est pas toujours pertinent. Tenez, ce Pelagial par exemple... on lit à droite à gauche qu'il est top génial puisqu'il n'est composé que d'un unique morceau de 50 minutes basé sur la descente vers les abysses, ce qui se ressent dans une musique qui ne cesse de s'alourdir... Dans l'absolu et sous quelques réserves, c'est bien ce qu'avait annoncé le groupe. Mais voilà, Les Eternels vont venir jouer les trublions au milieu de ces phrases pré-faites et reprises un peu partout et un peu trop facilement. 

Pas de soucis, Pelagial est bel et bien le récit musical d'une descente vers les fonds marins. En revanche, ce n'est ni un morceau continu, ni un parcours de plus en plus lourd. Car surprise, l'album est séparé en pistes : pratique ! Celles-ci en possèdent par ailleurs toutes les caractéristiques : elles sont bien distinctes les unes des autres, elles sont autonomes, indépendantes et les transitions entre elles ne sont pas toujours « fluides » (c'est dommage quand l'eau est au cœur du sujet... haha !). Donc braves gens, vous qui avez eu l'impression d'écouter un morceau fleuve (un morceau océan ? haha, ce qu'on se marre [d'eau ? haha !] !), il serait bon de s'expliquer là-dessus. En outre, le propos ne s'alourdit pas nécessairement avec les minutes qui défilent. Certes, "Mesopelagic : Into The Uncanny" est calme, claire et lumineuse tandis que "Benthic: The Origins..." est lourde, hurlée et franchement doom. Sauf qu'entre ces extrémités, le groupe est bien plus fin que ce qui est écrit ça et là. Flux, reflux, courants chauds et froids... l'album se fait comme l'océan, inconstant et imprévisible. Les riffs les plus hardcore ("Bathyalpelagic III: Disequilibrated") alternent avec les passages post-rock ("Abyssopelagic II: Signals of Anxiety") ou progressifs ("The Wish In Dreams") tandis que le chant se fait tour à tour clair ou hurlé. L'ambiance est mouvante et régulièrement appuyée de cordes, comme autant de chants de gros baleineaux. V'là que j'observe un beau poisson tout mignon, v'là qu'une pieuvre géante me fonce dessus. Donc ça, c'était pour tordre le coup aux « fausses » informations qui circulent sur Pelagial. Maintenant, il est temps de plonger : plouf ! 
Musicalement, nous retrouvons l'océan qu'on aime : progressif, « sludge » (comme l'est Mastodon, et pas Eyehategod, bien sur), hardcore, mélodique... The Ocean mélange une nouvelle fois les genres selon la sensation qu'il cherche à véhiculer. Le piano, très joli, est de sortie pour refléter l'air qui s'échappe peu à peu de nos bouteilles d'oxygène, la guitare vrombit lentement alors que le submersible s'enfonce encore un peu plus, la basse est étonnement audible sous toute cette eau alors que la batterie devient folle lorsqu'un courant nous dévie de notre trajectoire. Et Cthulhu sait que ça arrive souvent dans les parages. Pour ce qui est du lien musique / concept, The Ocean remplit son contrat. De retour également est Loic Rossetti, chanteur controversé ayant divisé les fans à l'époque des Centric (2010). Trop niais pour les uns, pertinent pour les autres, Rossetti assure ici de bien belles parties. Plus que le chant lui même, ce sont les lignes mélodiques qui surprennent par leur originalité. On croirait entendre de l'improvisation sur certaines parties et cette prise de risque (que l'on trouvait déjà sur les Centric) s'avère au final une belle réussite. Non, le défaut de Pelagial ne vient pas de Rossetti. Le défaut de Pelagial tient en ce petit quelque chose qui s'est toujours tapi chez The Ocean : la finalité de la chose. Car le groupe est technique et manie les genres comme a son habitude mais... à quoi bon ? Pelagial ne renferme que peu d'émotions et est malheureusement un peu stérile par moment. C'est bien dommage... le concept semble l'emporter sur la musique, et, souvent, la tête sur le cœur.


Pelagial n'est pas la tuerie qu'on aurait aimé qu'il soit. Néanmoins, Pelagial reste un bon disque dans son genre et dans la carrière du combo. Moins orchestral que ses deux prédécesseurs, l'album reste pourtant dans la droite lignée de ce qui a déjà été réalisé par le groupe. Reste que le sentiment est mitigé : l'album est bon et pourtant... pourtant on ne peut nier la déception, légère, mais présente. C'est dire que les attentes sont hautes lorsque l'on évoque le collectif germanique. On se rappellera tout de même que le groupe nous offre - pour le prix d'un seul disque et dans tous les pressages du commerce - la version instrumentale de Pelagial. Les réfractaires au chant n'ont plus d'excuses. 

NB : Révision exceptionnelle et à la hausse pour ce disque, deux ans après sa sortie, après l'avoir vu en conditions live. The Ocean assure avec Pelagial. L'album reste imparfait, mais punaise, c'est quand même bien bon, tout ça.


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