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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-M.
(chant)

-T.
(guitare+basse)

-D.
(batterie)

TRACKLIST

1) Cthulhu Rites
2) Incantation
3) Inexorable Spirits
4) The Devil's Gorge
5) Where Black Ships Sail
6) Swallowed By The Ocean's Tide
7) Monolithic
8) From The Stars To The Sea
9) Those Who Dwell In Stellar Void
10) Beneath. Below. Beyond. Above
11) Zombi

DISCOGRAPHIE


Sulphur Aeon - Swallowed By The Ocean's Tide
(2013) - death metal des grands anciens - Label : Imperium Productions



Marrant le nombre immense de sorties metalliques inspirées par l’univers d’Howard Phillip Lovecraft. Rien qu’au niveau des pochettes, on se retrouve avec une masse de Cthulhu ou de saletés tentaculaires apparentées, utilisées pour illustrer l’œuvre de groupe apparenté la plupart du temps à l’extrême. Allez, au hasard, Fleshgod Apocalypse et son Mafia, Bal-Saggoth, pour le rire, et Azrath XI, pour le même Grand Ancien dessiné différemment. Venus d’Allemagne, les membres de Sulphur Aeons délivrent avec Swallowed By The Ocean’s Tide leur première offrande. Engoncés dans un death metal plutôt moderne, ces jeunes loups délivrent pourtant une des bonnes surprises de l’année.

Pourtant, ce n’est pas l’incantation aux créatures des profondeurs, qui plonge dans la thématique aquatique du disque, qui est la plus à même de montrer leur potentiel. Il faut attendre "Incantation" pour qu’un raz-de-marée s’abatte sur l’auditeur, sous un torrent de blasts et de riffs acérés ouvrant le bal de la meilleure des façons. Le son ne forme qu’un bloc intangible, une grande cataracte dirigée contre l’auditeur. Le death des Allemands comprend tous les ingrédients nécessaires à un bon album du genre : une dose plus que conséquente de blasts relayée par un batteur apte, malgré sa bestialité, à varier les motifs et appuyer les salves de six-cordes. Le chant doublé en permanence, censé évoquer une des monstruosités de l’Anglais à l’origine de Dagon, ajoute encore à la puissance de ce véritable mur sonore. La substantifique moelle de l’opus, les riffs, au-delà du simple fait qu’ils sont redoutables, étalent au grand jour les influences de la formation. On retrouve des touches de black metal mélodique dans certains trémolos.
Mais aussi de grosses doses de Morbid Angel dans la façon de peser de façon appuyée sur certains passages assez sombres, à l’exemple du couplet d’ "Inexorable Spirits", ou un peu d’Incantation, évoqué par la dose pléthorique de larsens et le côté profondément « sous » de la musique. Si les New-Yorkais sont dans les souterrains les plus sombres, les Germains, eux, s’approprient les abysses sous-marins où rôde une faune cauchemardesque qu’il ne fait pas bon croiser. Le début de "The Devil’s Gorge" s’apparente, pour le coup, à une véritable plongée durant laquelle d’agressives bestioles se prendraient de la fantaisie de vous déchiqueter. Cependant, malgré une dose de brutalité plus que suffisante à noyer les imprudents, un sens de la mélodie est à accorder au jeune groupe. La bonne idée d’aérer leurs titres avec des leads fait ici mouche, donnant à des titres en dent de requin-scie un aspect épique tout à fait à-propos. D’un autre côté, un titre comme "Where Black Ships Sail" s’en passe sans problème tant il présente des qualités évidentes, mais l’idée sus-citée ne fait qu’ajouter encore à la satisfaction de l’auditeur.
Que ce soient les bends de "Those Who Dwell In Stellar Void", ou les trémolos disséminés aux quatre coins de l’opus, ces quelques percées de lumière sont assez addictives. Quelques solis garnissent également l’ensemble pour lui éviter de sombrer dans la fosse de l’ennui. Là encore, ainsi qu’en attestent ceux de "The Devil’s Gorge" ou "From The Stars To The Sea", un réel talent est audible de ce côté. Les capacités insolentes de ces nouveau-venus leur permettent même de caser un refrain mémorable dans "From The Stars To The Sea", choix stratégique s’il en est puisque l’attention de l’auditoire se trouve ainsi capturée fermement à un moment où elle peut battre de l’aile. Le trio de fin en mettra plus d’un à terre à vrai dire. En dehors du morceau évoqué il y a deux phrase de cela, on se mange un "Those Who Dwell In Stellar Void" partagé entre rouleau compresseur doomisant et passages ritualisants, pour finir sur "Beneath. Below. Beyond. Above" qui pulvérise gentiment les survivants en les envoyants visiter l’estomac du grand Cthulhu à l’aide de son refrain martial et de ses salves de blasts sur fond marin de guitares mélodiques mais en même temps dévastatrices.


Un gros char d’assaut aquatique incantatoire dédié à la gloire des Grands Anciens. Oui, comme ça, on dirait le nom d’une unité pour Warhammer, mais imaginez la chose mise en musique. Aussi ravageur qu’un Behemoth sans tenir pourtant quoi que ce soit de lui, Sulphur Aeon se permet déjà de taper un grand coup et de délivrer un monolithe d’une qualité presque irréprochable, sans temps mort ou passage réellement inférieur. Même la durée est plus que satisfaisante, avec une reprise finale du thème d’un Fulci pas forcément indispensable mais qui a tout de même son charme. Un premier essai plus que prometteur, témoignant d’une maturité déjà bien présente, et de choix musicaux judicieux. Une formation à surveiller de très près assurément.



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