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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Amduscias
(chant+guitare)

-Arkdaemon
(basse+chant)

-Skvm
(batterie)

TRACKLIST

1) The Star 418
2) Bloodangel
3) Arcana Silentium
4) The 10th Aethyr
5) Gates Of Mansion
6) Gnosis Of Fire
7) Golden Wings Of Azazel
8) Lord Of The Raging Seas
9) Serpens Luminis
10) Walls Of Fire

DISCOGRAPHIE


Temple Of Baal - Verses Of Fire



Un nouvel album de Temple Of Baal, c’est un véritable petit événement au sein de la scène extrême underground française. La formation, qui officie déjà depuis 1998, sans avoir de reconnaissance généralisée, poursuit pourtant son petit bout de chemin, en proposant plus ou moins régulièrement de nouvelles sorties. Verses Of Fire aura donc mis 4 ans à sortir, ce qui est plutôt long. Heureusement, il déploie de nombreux arguments aptes à justifier cette attente.

Le style du groupe bouge légèrement ici, versant toujours plus vers le death, au détriment du black, qui n’occupe plus qu’une part restreinte de la musique. Cependant, les ambiances ne sont pas totalement remisées au placard. Les influences ne sont pas, de prime abord, faciles à identifier. On voit bien un peu d’Incantation et d’Angelcorpse dans cette façon de proposer du parpaing noirci, avec cependant un death occulte assez personnel, mais également une influence de toute la scène norvégienne des 90's dans certains trémolos, assez proches, comme dans "Arcana Silentium". Et à ce point, allégresse ! Enfin une troupe qui se donne la peine d’avoir une identité propre, avec une patte reconnaissable. Pour la peine, ils gagnent une fraise Tagada. Seulement, tout n’est pas rose au pays sucré des Bisounours. Ainsi, malgré d’évidentes qualités, et des compositions pour la plupart bien ficelées et hargneuse, Verses Of Fire est un album qui pèche par deux défauts majeurs. A défaut de gâcher totalement l’écoute, ils en atténuent, voire en cachent d’abord le plaisir, et demanderont de la persévérance de la part de l’auditorat qui veut pleinement jouir de son album de death occulte.
Voilà que les groupes supposés dark et underground s’offrent des productions atomiques, presque aussi rutilantes que celles d’un Behemoth ou d’un Hour Of Penance. La comparaison avec cette dernière formation tient d’ailleurs particulièrement bien en ce que la batterie surplombe un peu trop les guitares, et que les riffs deviennent confus dès qu’il y a des blasts, soit relativement fréquemment. Il faut dire que la production des six-cordes, qui les rend assez lisses, malgré leur aspect massif qui participe activement au mur du son, gâche le plaisir d’écoute, et fait que les riffs, lors des passages à tabac, se ressemblent assez, tant ils sont difficilement discernables. L’auditeur ne comprendra donc, et éventuellement retiendra, que les riffs qui se décident à décoller des deux premières cordes. Ceci est fortement dommageable, car nombre des motifs de cordes enterrés dans ce bourbier de fréquences graves sont de véritables frappes nucléaires, comme celui du début de "Bloodangel", ou de "The 10th Aethyr", qui préfigure la lead. Encore une fois, dommage que la production, qui pourrait être parfaite, nuise à la compréhension.
D’un autre côté, la durée de l’album porte aussi préjudice à sa bonne compréhension. Il est assez difficile de subir plus de cinquante minutes de death metal à fortes consonances black, et donc, riche en blast, d’une seule traite. Les mélodies sont peu nombreuses, mais au combien salvatrices. Que ce soit le trémolo sur "Gnosis Of Fire", ou les arpèges précédant le solo sur "The 10th Aethyr", l’auditeur prend ces petites bouffées d’air avec délectation. En effet, les guitaristes se révèlent plutôt douées pour ce qui est des leads ; moins pour les solos, qui virent peut-être trop au chaotique, bien que cela semble naturel dans cette musique. Verses Of Fire est un album qui exhale des vapeurs de caveau, perceptibles de loin ; ce à quoi ne paraissent pas étrangères les racines black de la formation, pour preuve le commencement de "Gnosis Of Fire", suant le pus et les coléoptères charognards par tous les pores ; à l’instar du monument final "Walls Of Fire", qui bat pour le coup Incantation sur le terrain de la noirceur dissonante, rien que ça. Au vu de leur ancienneté, on n’en attend pourtant pas moins d’eux, surtout vu les évolutions stylistiques qu’ils ont connues.


Un peu à la manière du Si Monvmentvm Requires, Circumspices de Deathspell Omega, Verses Of Fire est un album qui ne manque pas de qualités et de compositions intéressantes, mais qui pèche par sa trop grande durée ; qui ne pourra que laisser les moins aguerris sur le carreau. Le quatrième album seulement en presque quinze ans d’existence, pour une formation qui entretient, non sans fierté, son caractère underground, et, espérons-le, pas le dernier. Le death mâtiné d’un peu de black des Français parvient ici à donner une sortie de choix, hautement recommandée à tous les amateurs du genre.



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