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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Thomas Wouters
(chant+guitare)

-Bram Hilhorst
(guitare)

-Mathieu Westerveld
(basse)

-Quint Meerbeek
(batterie)

TRACKLIST

1) Unbroken
2) Frontline Massacre
3) Vortex of Terror
4) The Coming Scourge
5) Eden's Destruction
6) The Well of Decay
7) The Frozen Hallas
8) Der Landkreuzer
9) The Siege of the Mind
10) Enter the Eternal Fire

DISCOGRAPHIE


Bodyfarm - The Coming Scourge



- Ah bonjour, excusez-moi, j’ai dû me tromper d’adresse, je cherchais Bodyfarm et fils…
- C’est bien ici.
- Ah bon ? Eh bé dites-donc, ça a changé, la dernière fois que je suis passé, c’était une petite boutique de death-metal old-school artisanal… On y faisait des chansons à la main…
- Ha ha ha, mais mon bon Monsieur, c’est fini tout ça ! L’entreprise s’est modernisée. On n’est pas une multinationale hein, mais disons qu’on vit avec notre temps maintenant ! Regardez ces installations, c'est quand même autre chose, non ?
- Si vous le dites...

Pour ceux d’entre nous qui avaient grandement apprécié le premier opus de Bodyfarm, intitulé The Malevolence et son death old-school extrêmement bien foutu, The Coming Scourge sonne effectivement un peu comme une rentrée dans le rang du combo hollandais, la musique du groupe ayant subi une bipolarisation importante. Qu’entendre par là ? Qu’il y a moins de mid-tempo que par le passé et que le nouveau mélange death/thrash proposé par le groupe se base sur un mix entre passages lourds, très présents sur des titres comme "Vortex of Terror", "The Frozen Halls", "Der Landkreuzer" ou encore l’inquiétant "The Siege of the Mind" - certainement le morceau le plus réussi de l’album grâce à son côté un peu plus « atmo » que le reste - et accélérations qui se veulent assassines. Ces dernières sont souvent effectuées en mode blast ("The Coming Scourge" ou le puissant  et mélodique "The Well of Decay"), un peu comme le faisait Napalm Death à son époque death-metal (comprendre Harmony Corruption et les EPs de l’époque), mais parfois en mode thrash ("Der Landkreuzer", "The Siege of the Mind"). Dans ce nouveau cadre musical, l’initial "Unbroken" et son tempo power-metal, ainsi que le titre suivant "Frontline Massacre" au riff cassant la baraque (mais à la structure un peu pauvre), paraissent de simples résurgences d’un passé révolu.
En effet, à partir du simpliste "Vortex of Terror", le nouveau paysage musical est définitivement mis en place. Ce nouveau paysage n’est pas non plus d’une modernité effarante (l’intermède "Eden’s Destruction" sonnant d’ailleurs comme une bonne vieille intro des groupes de thrash mélodiques des années 80), mais le nouveau death-thrash du groupe sonne plus carré et plus puissant que ce que proposait le précédent album . Plus ennuyeux et/ou prévisible également et c’est bien tout le problème. Quelques sonorités black-thrash à la Immortal période Sons of Northern Darkness viennent égayer la fin de "The Coming Scourge" et de "The Well of Decay" et surprennent un petit peu l’auditeur, mais l’ensemble s’avère être assez plat. Pas de vraies fausses notes à déplorer ("Vortex of Terror" mis à part), mais pas non plus de moments très forts à signaler et ce n’est pas la reprise de l’excellentissime "Enter the Eternal Fire" de Bathory qui changer la donne : à l’image de l’album, elle est honnête, mais la chanter en mode growl ne semble pas être une option très convaincante. Ce cover est donc la preuve d’une volonté (encore faible) d’élargissement du spectre d’influences du groupe, mais substituer les vocaux de Quorthon n’est pas une tâche si aisée que ça . Bref, Bodyfarm pond un album honnête, mais loin du niveau de The Malevolence.


« Robert, muscle ton jeu ! » disait Aimé Jacquet à Robert Pires. Peut-être que les gars de Bodyfarm ont regardé Les Yeux dans les Bleus et ont pensé que cette harangue devait s’appliquer à leur musique. The Coming Scourge est plus carré et costaud que son prédécesseur, mais les compositions y sont beaucoup moins attrayantes. L’album des Bataves reste néanmoins une possible option d’écoute pour les fans de death aimant mélanger leur genre favori à des sonorités bien thrash, histoire de sentir la nostalgie de cette période où les deux genres n’avaient pas encore été clairement séparés. Pour ma part, je vais me refaire un petit coup de The Malevolence, là tout de suite, maintenant.
 



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