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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 10 mars 2023
Sa note : 15/20

LINE UP

-Thomas Wouters
(chant+guitare)

-Bram Hilhorst
(guitare)

-Alex Seegers
(basse)

-Quint Meerbeek
(batterie)

TRACKLIST

1) Dreadlord
2) Rites of Damnation
3) Manhunt
4) Woods of Dismay
5) We Sailed to Death
6) The Horseman
7) Eternal
8) Unholy Resurrection
9) Angelreaper
10) Faces of Death
11) Undead Warmachine

DISCOGRAPHIE


Bodyfarm - Dreadlord
(2019) - death metal - Label : No Dust Records



Dans le milieu du death metal, Bodyfarm est ce qu’on appelle une valeur sûre. Partie sur des bases old school circa 1991 grasses et groovy, l’équipée néerlandaise diversifie ses sources d’approvisionnement et fait une place de plus en plus importante à la mélodie. Se pose légitimement la question d’une poursuite dans cette voie à l’occasion de la sortie du quatrième album nommé Dreadlord, endeuillée par la disparition, à trente-et-un ans, du chanteur et guitariste Thomas Wouters peu de semaines auparavant.

Présent sur l’enregistrement malgré le cancer qui le rongeait, le jeune co-fondateur du groupe livre une prestation toute aussi convaincante que sur les précédentes réalisations, qu’il tire vers les abysses de son timbre guttural et percutant. Un scream pour commencer, un scream pour finir et bien d’autres entre les deux : le vocaliste, sorte de mélange entre Jan-Chris de Koeijer qui officiait chez Gorefest et Taneli Jarva de Sentenced ne s’économise guère et prend sa pleine part dans l’assaut sonique mené par la troupe batave. Profond et grésillant, quelque part entre Grave et Dismember, les pionniers du death à la suédoise, le son ample et bien équilibré qui valorise la chanson-titre en ouverture et les suivantes est sans doute le meilleur dont ait bénéficié le quatuor depuis ses débuts. Les références précitées auraient tendance à indiquer un retour aux déflagrations goudronneuses du primitif (mais ô combien réjouissant) Malevolence de 2012. Pas vraiment.
Outre le son plus aimable – ce n’est pas Ghost non plus, hein – l’empiètement sur des terres tout aussi damnées mais à la texture différente est à nouveau patent. Guitares qui modulent en mode melodeath scandinave, passages blastés avec trémolos façon black metal, et parfois dans le même morceau ("Rites of Damnation", "Angelripper") : les incursions hors du périmètre d’origine sont suffisamment nombreuses pour offrir une diversité bienvenue. « Diversité » est cependant un terme un peu flatteur pour un rendu global qui présente, il faut bien l’admettre, une cohésion qui frise l’uniformité. Car le mode opératoire de la troupe d’Utrecht se résume le plus souvent à défourailler à toute blinde, en prenant quelques respirations avant de repartir de plus belle.
La rythmique façon rouleau compresseur participe à la densité du propos, emblématique "Manhunt", et le riffing consanguin finit par donner un sentiment de répétition qui alourdit un deuxième tiers manifestement inspiré par Dissection - "We Sailed to Death" - "The Horseman" - "Unholy Resurrection" – dans lequel est inséré un interlude acoustique. Tout ceci est parfaitement exécuté néanmoins et quelques occurrences se distinguent avantageusement, telles "Faces of Death" grâce à un thème plus marquant que la moyenne et une astucieuse modulation, les accents heavy joyeux à la Iron Maiden (ou Sentenced période Amok) au milieu de "Undead Warmachine" ainsi que la menaçante "Woods of Dismay" secouée par une accélération punitive et bonifiée d'un excellent solo.


Sans que transparaisse de trace du drame qui l’a affecté, Bodyfarm confirme sur Dreadlord son orientation brutalo-mélodiste, entre death pionnier à l’européenne des tout débuts et death mélodique des débuts d’après. Bien produit, compact et virulent, le millésime 2019 des quatre Hollandais growlants est suffisamment charpenté pour plaire à la frange des fans de death metal vintage qui avaient positivement accueilli les livraisons précédentes. Son caractère très homogène risque en revanche de le laisser hors de portée d’un public moins spécialisé.



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