CHRONIQUE PAR ...
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
4/20
LINE UP
-Schawdorf
(chant+guitare+basse+claviers)
-Konstanz
(chant+batterie+claviers)
TRACKLIST
1) Witching Hour
2) A Witch Is Born
3) The Blocksberg Rite
4) Cannibal Witch
5) The Wood Hag
6) Hexenmeister
7) Pesta Approaches
8) The Call Of The Banshee
9) The Valkyrie
DISCOGRAPHIE
Ils m'avaient fait bonne impression, les Sir Konstanz et Sir Schwadorf, par le passé. Avec un album plutôt agréable (The Wolves Go Hunt Their Prey) et une première partie de Therion, les deux guignols - pas de méprise : c'est une marque d'affection - avaient su trouver une petite place dans ma chaumière. Quelques années plus tard, bien curieux du devenir du groupe, je décidais de me frotter à Witching Hour. Malheureusement pour le pire. C'est un fait : mon affection d'hier s'est muée, aujourd'hui, en affliction gênée.
Les thèmes qu'aborde The Vision Bleak ne changent pourtant pas : le fantastique, l'horrifique et le tralala pouet-pouet dont le kitsch dégoulinant ne se cache même pas. Kitsch & Witches - un super titre pour la prochaine fois. Et voilà donc où nous mène notre nouvelle inquisition sur le groupe Allemand : The Vision Bleak, c'est plutôt moche, et somme toute assez peu drôle. Mais commençons par sauver ce qui peut l'être avant de penser à nous, pauvres pêcheurs en proie au désespoir. Le premier point salvateur (enfin... « qui pourrait être salvateur, mais qui ne l'est pas vraiment ») est le respect d'un cahier des charges relativement immuable chez le groupe. C'est ainsi que l'on retrouve ces guitares accordées bas, ce chant grave (une caractéristique de bien des Allemands, semble t-il) et cette ambiance, finalement assez unique, il faut bien l'avouer. Chers amis ayant apprécié les disques précédents, vous serez aux anges. Pour le reste, ceux dotés du sens commun : bon courage !
Car il faut bien se l'avouer, quitte à serrer les dents : « mein Gott », qu'est-ce qu'on s'ennuie ! A mieux y prêter attention, les riffs heavy / gothiques sont pauvres et le chant est monotone davantage qu'impressionnant. Le fait d'ajouter deux-trois samples ici ou là ne change alors rien à l'affaire : The Vision Bleak se répète et s'appauvrit. Et ce dès le départ du disque. Quelle tristesse... A titres d'exemples, le refrain de "The Wood Hag" est sincèrement très moche et répété à l'envie tandis que la piste suivante, "A Witch Is Born", va lorgner très clairement du côté d'un Rammstein du pauvre (les bidouilles électroniques n'aidant en rien à se défaire de la comparaison...). Le reste du disque est à l'avenant, dans la même veine gothico-simplifico-ambianco-kitsch, malgré quelques passages qui se feraient bien passer pour du Therion sans pour autant y parvenir. Développer ? Possible, mais pas utile. Plutôt que d'en rajouter, mieux vaut se contenter de détourner poliment le regard.
Finalement quoi ? Un bien amer constat. L'impression que The Vision Bleak ne survit que par trois éléments : le chant, l'expérience et l'ambiance. Ç’aurait pu être très bien si le chant n'avait pas été gâché par des refrains insupportables et si l'expérience s'était délestée de structures de compositions simplistes et répétitives. On ne leur souhaite pourtant pas de mal, à ces Allemands sympathiques, et l'on se contentera d'oublier rapidement ce disque.