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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-V.I.T.R.I.O.L.
(chant)

-Irrumator
(guitare+basse+programmation)

TRACKLIST

1) Acheronta Movebimus
2) Unleash
3) Monstrum in Animo
4) The One Thing Needful
5) A Firm Foundation of Unyielding Despair
6) Desideratum
7)
Idol
8) Sub Specie Aeterni (Og Maggots, and Humanity)
9) The Joystream
10) Rage and Red
11) Ita Mori

DISCOGRAPHIE


Anaal Nathrakh - Desideratum
(2014) - black metal brutal avec classe - Label : Metal Blade Records



-  Allô, Mister White?
-  Bon Dieu, Jesse, je t’ai dit de ne m’appeler qu’en cas d’extrême urgence !
-  On est dans la merde, Mister White ! On n’a pas vendu un gramme de metha depuis une semaine !
-  Comment ???
-  Vous avez bien entendu…
-  Mais c’est impossible ! Tu dois faire une erreur, il n’y a pas d’autre explication ! Nous avons la came la plus pure du marché !
 
Mr. White se trompe, il y a bien une explication. Elle se résume en un mot : Desideratum. En matière de substance qui fait du bien pour où elle passe, Irrumator et V.I.T.R.I.O.L. ont bien des longueurs d’avance sur Pinkman et White. En plus, ils n’ont pas besoin de jouer aux cachottiers : la recette est connue de tout le monde. C’est à peu près la même que sur Vanitas, simplement, ils la peaufinent chaque fois un peu plus. La base est toujours la même : des vocaux de goret combinés à la puissance cybernétique d’un black aussi limpide que dévastateur. Le Thrakh soigne toujours autant ses refrains, encore un chouia plus mélodiques qu'avant et aussi Dimmu Borgir que sur l’album précédent, sans que la musique du duo ait perdu le moindre nanogramme de puissance. Les passages en blasts omniprésents sont presque toujours annoncés par un grondement de guitares comme au bon vieux temps du grind-death du début des 90s, et l’ensemble présente à nouveau la pureté cristalline et démoniaque de ses prédécesseurs.
Rien de bien nouveau donc ? Non, aucune révolution, mais une réforme : l’intégration de beats électro, tradition qui remonte au bon vieux temps d'Impaled Nazarene ou Diabolos Rising. Sans être envahissants – "A Firm Foundation of Unyielding Despair" procure néanmoins à l’auditeur la curieuse sensation d’écouter par moments un album de neo metal… - on note tout de même leur présence tout au long de l’album, et pas grand monde ne devrait s'en plaindre, puisqu’ils contribuent à rendre le tout encore plus implacable et cristallin. Sur l’ensemble de l’album, un tantinet monolithique comme d’habitude, le degré absolu de pureté est atteint lors de l’enchaînement "Desideratum" / "Idol" (vraiment très Dimmu) époustouflants d’agressivité et de beauté. Le reste est également de très haut vol, avec néanmoins quelques réserves sur le hardcoreux "Sub Specie...", un peu en décalage, et "Ita Mori" qui n’apporte pas non plus grand-chose. Bref, du prévisible, même si les artistes surprennent un peu leur monde avec le plus mélancolique "Joystream", aux accents gothiques, mais, une fois de plus, du très bon. Dans le genre  « prise de risque minimum / rendement maximum », le livret A est battu à plates coutures.

 
Anaal Nathrakh confirme une fois de plus son statut de référence en matière d’agression limpide, et Desideratum, peu différent de Vanitas, introduit néanmoins avec bonheur des éléments « cyber », ce qui le place dans la droite lignée des successeurs du prototype Ugra Karma, sorti il y a maintenant vingt et un ans. Bien de l’eau a coulé sur les ponts entretemps, et la dernière création du Thrakh est bien entendu plus aboutie que le deuxième Impaled Nazarene. Encore un bien bel album à mettre à l'actif du prolifique duo.


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