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CHRONIQUE PAR ...

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Wineyard
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 16.5/20

LINE UP

-Dan Swanö
(chant)

-Andreas Axelsson
(guitare)

-Sami Nerberg
(guitare)

-Anders Lindberg
(basse)

-Benny Larsson
(batterie)



TRACKLIST

1)The Unorthodox
2)Enigma
3)Incipience To The Butchery
4)In The Veins/Darker Than Black
5)Everlasting
6)After Afterlife
7)Beyond The Unknown
8)Nocturnal
9)A Curfew For The Damned
10)Cold Sun
11)The Day Of Maturity
12)Requiscon By Page
13)Dead But Dreaming
14)When All Is Said

DISCOGRAPHIE

Unorthodox (1992)
The Spectral Sorrows (1993)
Purgatory Afterglow (1994)
Infernal (1996)
Crimson (1996)
Cryptic (1997)

Edge Of Sanity - Unorthodox
(1992) - mélodique death metal - Label : Black Mark



Je n’ai pas envie de présenter à nouveau le groupe, mais plutôt pourquoi j’ai eu envie de chroniquer cet album en particulier. Généralement, le choix personnel des chroniques d’archives se fait avec le cœur, et aboutit souvent à une surcôte par manque d’objectivité. Nullement le cas ici, car il est clair que Unorthodox n’est ni le meilleur opus d’Edge Of Sanity (Purgatory Afterglow ou Crimson lui sont qualitativement supérieurs), ni le premier (précédé par Nothing But Death Remains en 1991), mais il pose les bases de l’identité d’Edge Of Sanity, ce style qui inspirera une partie de la vague mélo death par la suite, avec une mixité chant clair/ growl, et l’opposition blasts beats/ breaks mélodiques épurés. Unorthodox porte en outre en son sein l’une des meilleures compositions du groupe tous albums confondus en "Enigma". Et l’album ayant enfanté "Enigma" devient forcément culte.

Unorthodox est avant tout une atmosphère riche : brutalité exacerbée, douceur lumineusement calme, rapidité des passages obligés death old school, lancinance des breaks clairs, ruptures de rythmes, sons d’orgues, de synthé, et de contrebasse, bruits de vent, blasts beats rageurs, growl d’une profondeur abyssale… L’ordre des titres est judicieux, donnant une impression de variété, d’équilibre et d’unité évidente. L’entrée en matière par "The Unhortodox", où la voix de Swanö est diabolique, suivie de "Enigma" et son triptyque "At The Blessing"/"Celestial Dissension"/"The Loss Of Hallowed Life" est tout bonnement parfaite, telle un appât pour auditeur sceptique, augurant d’une conquête insidieuse mais jouissive.

Le mal s’étant insinué, les titres suivants, plus classiques mais néanmoins extrêmement efficaces, s’enchaînent, dans lesquels Dan s’en donne à cœur joie avec son growl inhumain, agrémenté de ce son de guitare si caractéristique du groupe et de ces passages mélodiques si chers à EoS ("In The Veins"/"Darker Than Black", "Everlasting", "Afterlife", "Nocturnal" …et j’en passe). Le groupe montre même -certes rapidement- qu’il possède un second chanteur qui saurait hurler dans un groupe de black métal ("A Curfew For The Damned").

L’apothéose finale est ainsi inexorablement en marche vers le second triptyque "Requiscon By Page"/"Dead But Dreaming"/"When All Is Said", que même la faiblesse relative de "Beyond The Unknown" et de "Cold Sun" ne saurait arrêter, comme si elles étaient là pour le mettre en valeur. Cet enchaînement de clôture de l’opus est dans une certaine mesure un condensé de l’album : la phase douce, exécutée à la guitare acoustique, la phase plus violente, avec son passage mélo final ébouriffant, du genre de celui qui fait pousser les poils, et la phase de retour au calme, aux limites du doom par sa lourde complainte mélancolique. C’est sur ce final que l’on mesure vraiment la naissance du génie de la composition et la polyvalence des genres auxquels EoS pouvait s’adonner avec bonheur. Ce melting pot de breaks tranchés préfigurait déjà la potentialité d’un Crimson, mais il fallait pour y arriver se décharger un peu de ce death métal old school qui coulait dans les veines des membres, ce qui fut fait -avec grandeur qui plus est- en enfantant The Spectral Sorrow puis Purgatory Afterglow.


Unorthodox n’est pas un album facile, loin de là. Comme une femme, il déshabille son âme petit à petit, sans brusquerie, au fil des rencontres et de la persévérance. Une fois l’épine dorsale dépouillée, la lumière apparaît et tout devient évident. Cet opus est intemporel, en ce sens qu’il ne vieillit pas et vient rappeler où était l’essence fondatrice d’Edge of Sanity. Une genèse en quelque sorte.


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